CK/Mer : Baie de la Forêt-Fouesnant et visite du sémaphore de Beg-Meil
CK/Mer : Baie de la Forêt-Fouesnant et visite du sémaphore de Beg-Meil
Samedi 15 mars 2025
Les photos non signées Pascal J Yanike kayak sont de Jean Drouglazet
En 2024, nous avions organisé un week-end sécurité avec la SNSM de Beg-Meil et les pompiers, comprenant une formation PSC1 (Prévention et Secours Civiques), assurée par le centre de formation de la SNSM à Quimper le samedi et des échanges et exercices avec la SNSM et les pompiers le dimanche.
(voir article ci-dessous)
Cette année, avec Jean et Yves, nous avons décidé de réitérer l'expérience.
Certains kayakistes ayant déjà été formés PSC1, nous proposons ce samedi une balade dans la baie de la Forêt-Fouesnant, suivie d'une visite du sémaphore de Beg-Meil.
Yves, Bertand, Frank, Hubert, Lionel, Cécile, Allel et Raoul ont répondu à l'invitation.
Nous partons vers 10h00 du port de Beg-Meil.
Le soleil est au rendez-vous, mais il fait frais (7 degrés). Le vent de nord-est est annoncé forcissant 3 à 4 beaufort, augmentant la sensation de froid.
La marée sera basse à 11h38 (coef 90)
Nous naviguons vers le nord en longeant la côte de Beg-Meil.
Magnifiques demeures et petites criques se succèdent.
Après la plage de Kerveltrec et sa roche percée, nous arrivons à Bot-Conan, où un château surplombe la baie.
C'est une propriété privée appartenant à la famille Polaillon , héritiers du docteur Guyon.
C'est André Benac qui vit venir à Beg-Meil le Docteur Guyon , médecin du Tsar de Russie, qui acquit le domaine de Bot-Conan et y construisit le château en 1899.
Sur la propriété a été construit un kiosque, en bord de mer, dans lequel une scène du film Flo fut tournée.
Un rocher particulier, surnommé "la motte de beurre" croise notre chemin.
C'est sûrement un vestige de l'ancien tracé de la falaise, et la mer a fait son oeuvre.
Nous contemplons ce superbe paysage, le long de cette côte rocheuse ...
... puis nous prenons la direction de la pointe du Cap-Coz, en longeant l'immense plage.
Nous arrivons dans le petit port du Cap-Coz, un endroit pittoresque et paisible.
La marée étant basse, nous ne pouvons entrer dans l'anse de Penfoulic.
Nous y découvrons les parcs ostréicoles.
Des huitriers-pie et des goélands en profitent pour se nourrir.
Sur tribord, le centre nautique de Kerleven.
Tant qu'il y a encore un peu d'eau, nous nous engageons dans le chenal qui nous mène au vieux port de la Forêt-Fouesnant.
Une spatule est concentrée sur son repas.
Le manque d'eau nous empêche d'aller plus loin, nous faisons demi-tour pour venir dans le port de plaisance de Port-La-Forêt.
A l'entrée du port, nous découvrons l'Imoca Horizon 29 d'Elodie Bonafous, dernier Imoca lancé ici.
Construit avec les mêmes bases que l’Imoca Macif Santé Prévoyance de Charlie Dalin, il bénéficie des retours d’expérience de la préparation du dernier Vendée Globe et intègre des innovations de pointe.
Conçu pour le Vendée Globe 2028, il participera à la Transat Café L’Or 2025 et la Route du Rhum - Destination Guadeloupe 2026.
Une superbe goélette, Ninita, est amarrée au ponton J, elle appartient à Paul et Jenny Davies, parents de Sam Davies la célèbre navigatrice qui vient de terminer le Vendée Globe.
Nous visitons la partie du port où sont amarrés les voiliers de course.
Nous sommes ici dans la Vallée des Fous.
Ce lieu est connu pour être un centre d'entraînement pour de célèbres navigateurs comme Jean Le Cam et Michel Desjoyeaux, qui ont marqué l'histoire de la voile. Ce port est ainsi devenu un terrain de préparation pour des navigateurs d'exception, attirant l'attention par son côté à la fois isolé et propice aux grandes aventures maritimes.
Lors du dernier Vendée Globe, 8 marins parmi les 10 premiers se sont entrainés ici.
Ce n'était qu'un petit coin désert, une vasière avant de devenir Port-Laf', La Mecque de la course au large.
Nous sortons de Port-Laf', puis nous longeons la plage de Kerleven, en fond de baie.
Nous passons devant les anses de Saint-Laurent et de Saint-Jean, il n'y a pas assez d'eau pour y naviguer.
Nous débarquons sur la plage de Kernous, appelée aussi plage des 4 Sardines (Concarneau fut un grand port sardinier) pour y pique-niquer.
Le spectacle de la baie est superbe.
Nous sommes à l'abri du vent de nord-est.
Nous repartons vers le sud en longeant la côte.
La navigation est tranquille, nous sommes à l'abri du vent.
Nous arrivons devant la plage des Sables Blancs à Concarneau.
Nous longeons des lieux emblématiques de citée bleue : la plage de Cornouaille, la plage des Dames, le port de la Croix, le quai Nul ...
Quai Nul, mais pourquoi porte-t-il ce nom peu flatteur ?
"À la fin du XIXe siècle, le quartier de la Croix était celui des conserveries. Vers 1900, il en existait plus d'une dizaine sur le front de mer.
Les bateaux qui venaient vendre les sardines fraîchement sorties de l'eau mouillaient leur ancre près de la chapelle pour débarquer plus facilement leur pêche. Les marins étaient alors obligés de patauger parmi les algues, d'escalader les dunes qui existaient encore... Les allers et retours des bateaux jusqu'à terre étaient pénibles pour les hommes déjà fatigués par leur dur labeur.
Concarneau comptait alors plusieurs centaines de chaloupes sardinières. Un quai brise-lames n'était pas un luxe pour faciliter le travail des marins et protéger les bateaux du mauvais temps.
Mais, non seulement cet ouvrage, commencé en 1882, ne fut achevé qu'en 1901 mais il s'avéra inefficace pour abriter les navires par gros temps.
Le pauvre quai « gagna » donc ce qualificatif de nul, devenu dès lors le nom que les plus anciennes mémoires concarnoises lui ont toujours connu..." (source : Ouest-France 22/07/2015)
Nous passons devant le Marinarium, dont une porte donne sur l'océan.
Derrière cette porte se trouvent les bassins.
Le Marinarium est situé dans la plus ancienne station de biologie marine du monde (1859), désormais rattachée au Muséum national d'Histoire naturelle. C'est à Concarneau que sont réalisées les premières expériences d'aquaculture marine, identifiés de nombreux organismes du plancton, décrites de nouvelles molécules d'intérêt thérapeutique, découvertes de nouvelles espèces de poissons.
Nous voici devant le port de plaisance et la Ville Close.
Au milieu des remparts, nous voyons la Tour de la Fortune, et, à l'ouest, l'imposante Tour du Gouverneur.
Nous contournons les remparts par l'ouest, et avons juste assez d'eau pour rejoindre le beffroi.
Après la Tour du Major ....
... nous arrivons devant l'Hémérica.
Ce navire de pêche a été construit en 1957. Il est la propriété du Musée de la Pêche.
Son histoire montre qu'il n'aurait jamais dû porter ce nom car c'est par erreur qu'il a été rebaptisé Hémérica aux Affaires maritimes.
« Quand il a été construit, en 1957, son propriétaire (l'armement Le Huédé à Lorient) lui avait donné comme nom « Pactole ».
Quand l'armement Nicot a racheté ce navire, Pierre Nicot, estimant "qu'il ne gagnait pas un sou avec ce navire", avait décidé de le rebaptiser.
En général, l'armement Nicot, en référence au père du patron qui était grainetier, donnait à ses bateaux un nom de fleur ; comme Ancolie, Anthémis, Héliotrope, ou encore Baccara.
Pierre Nicot a donc demandé à un de ses salariés d'aller aux Affaires maritimes pour faire rebaptiser le "Pactole" et lui donner le nom d'Hémérocalle ; petite fleur très prisée au japon.
Mais la route était longue et entre le bâtiment de l'armement et celui des Affaires maritimes, Hémérocalle est devenu Hémérica ».
(source : Le Télégramme, 12 juin 2017)
Dans le port de plaisance, il a y malheureusement quelques épaves de bateaux, abandonnées par leur propriétaire.
Certaines ont été enlevées, mais il en reste.
Nous naviguons entre les remparts et le port de pêche.
Un imposant trimaran bleu est à quai. Nous le connaissons bien puisque nous sommes déjà venus le voir ici.
C'est le maxi multicoque Ultim de François Gabart, le SVR Lazartigue.
Avec ses 32 mètres de long et 23 mètres de large, ce bateau impressionne par ses appendices.
Nous revenons vers la tour des Larrons pour sortir du port.
A bâbord, les façades aux couleurs pastel du passage Lanriec, à tribord les remparts de la Ville Close ... au revoir Concarneau...
Nous traversons la baie pour rejoindre Beg-Meil.
Le vent forcit et la mer se creuse.
Nous débarquons vers 15h30.
Nous avons parcouru 11,3 milles nautiques.
Une fois changé et notre matériel rangé, nous nous dirigeons vers le sémaphore de Beg-Meil.
Notre ami Stéphane nous y accueille et nous présente les missions de ces guetteurs.
Ce sémaphore a été édifié en 1861 sur l'emplacement d'un ancien corps de garde.
Il est activé du lever au coucher du soleil et assure la surveillance de l'espace maritime entre la pointe de Lesconil et la pointe de Trévignon, qui englobe l'archipel des Glénan.
Le sémaphore assure l'assistance, par radio, aux plaisanciers et aux pêcheurs.
Il est armé par une équipe de 6 personnes.
Une vue du phare de l'île des Moutons, à l'aide des jumelles grossissant 25 fois ...
De sa tour haute de huit mètres, le point de vue est exceptionnel.
Un grand MERCI à Stéphane et ses deux collègues pour leur sympathique accueil.
Cette visite nous permet de mieux comprendre leur travail et leurs missions.
A l'avenir, quand nous contacterons le sémaphore par VHF lors de nos navigations en kayak de mer, nous aurons une autre perception de cette communication.
En soirée, Jean, Lionel, Cécile, Hubert et moi rejoignons nos amis de CK/Mer qui étaient en formation PSC1 au Centre de formation de la SNSM à Quimper.
Nous partageons un repas à l'auberge de jeunesse de Concarneau.
Celle-ci, situé en bord de mer, nous permet d'admirer un superbe coucher de soleil derrière la pointe de Beg-Meil.
Ainsi se termine cette superbe journée.
La baie de la Forêt est un remarquable terrain de jeu pour la pratique du kayak de mer.
Cette balade nous a fait découvrir les nombreuses ambiances que l'on peut y trouver.
Demain, nous suivrons les conseils des stations SNSM de Beg-Meil et Bénodet, avec des exercices sur l'eau.
Vive le kayak !
Vive CK/Mer !
A suivre ...