BMRA : quand les kayakistes découvrent "La Merveille"

Publié le par yanike-kayak

BMRA : quand les kayakistes découvrent "La Merveille"

Lundi 31 mars 2025

Les photos non signées Pascal J Yanike kayak sont de Jean Drouglazet

Ce lundi 31 mars, c'est la grande marée, plus fort coefficient de l'année, 114, à 9h26.
Nos amis du club de 3S Baie de Cancale nous ont invités, Jean et moi,  à naviguer dans la baie du Mont-Saint-Michel.
Celui-ci redevient une île à de rares moments dans l'année.
La première fois en 2025, c'était du samedi 1er au lundi 3 mars, avec des coefficients de 107 à 111, au lever du soleil.
Ce week-end est un nouveau rendez-vous, entre le dimanche 30 mars et le mardi 1er avril.
Les rendez-vous suivants pour cette année :
- les lundi 28 et mardi 29 avril, des coefficients de 108 et 107 sont annoncés avec une pleine mer à 8 h 19 et 9 h 03.
- les mardi 9 et mercredi 10 septembre (coef. 104 et 106)
- du mardi 7 au jeudi 9 octobre (coef. 103 à 110)
- du jeudi 6 au vendredi 7 (coef. 106 à 107).

Les informations sont disponibles sur le site :

Roland nous a donné rendez-vous à 7h20 aux Genêts, dunes de Dragey, sur la côte nord de la baie.
Nous garons nos véhicules le long du chemin de terre qui mène à la plage.
Nous y retrouvons Jean-Pierre, Thierry, Xavier, Roland et Nicolas, notre guide (www.kayaklabaie.com).
Nous avons aussi le plaisir de revoir notre ami Ludovic, de Saint-Brieuc, avec qui nous avons partagé quelques navigations et stages de roll groenlandais. Ludovic a prévu le même programme que nous avec son groupe de kayakistes.
Le challenge du jour sera donc de naviguer vers le Mont-Saint-Michel et d'en faire le tour, avant de revenir à notre point de départ.
Un challenge, oui, car nous devons composer avec les courants de marée, les bancs de sable ... et un épais brouillard !
La bonne nouvelle : le vent est faible, et la mer est calme.
Nicolas nous fait un petit brief avant d'embarquer, le dessin sur la plage explique la géographie des lieux, le sens du courant et la stratégie de navigation.
Nous testons les VHF et nous nous mettons en phase sur le canal de communication choisi.

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Après un portage sur du sable et de la vase bien glissante ...

Crédit photo : Roland Jouneau

Crédit photo : Roland Jouneau

... nous mettons nos kayaks à l'eau vers 8h15.
L'eau monte à vue d'oeil.

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La navigation dans le brouillard entraîne une perte de repères, un risque de collision avec d'autres embarcations ou des obstacles sous-marins ou côtiers, ainsi que le danger de dériver hors de la trajectoire prévue.
Si l'ambiance devient réellement magique, elle peut être aussi stressante.
Cette navigation me rappelle une expérience vécue lors de notre tour du Finistère en kayak de mer, avec Jean et Jean-François, du côté du phare du Four et des roches de Portsall et d'Argenton (voir article sur ce blog : https://www.randonnees-kayak.fr/2016/08/tourduf-en-kayak-de-mer-de-stagadon-a-molene-3-9.html).
A l'époque, il y avait la proximité des roches, la houle qui déferlait, et la présence d'une vedette à moteur ....

Aujourd'hui, nous faisons confiance à notre guide pour gérer la navigation.
La première étape du parcours prévoit de passer à l'ouest de l'îlot de Tombelaine.
Sur ce parcours aller, nous ne verrons jamais Tombelaine.
Nous sommes vigilants afin de naviguer groupés car, en très peu de temps, nous pouvons nous perdre de vue. Tous nos sens sont en éveil.
Nicolas fait régulièrement des points GPS et rectifie éventuellement le cap à suivre, la marée peut très vite nous déporter.

 

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Vers 9h30, nous entendons les cris des goélands, signe que nous approchons du Mont.
Soudain, une immense masse sombre apparaît devant nous ....
Quelle émotion ! dans cette atmosphère si mystérieuse, nous sommes devant les remparts du Mont-Saint-Michel.

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Ce joyau architectural attire chaque année de nombreux touristes du monde entier.
Le Mont-Saint-Michel et sa baie sont classés au patrimoine de l’UNESCO depuis 1979.
Nous longeons les remparts en suivant le sens horaire, sous l'oeil envieux et surpris de nombreux touristes.

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En 1879, une route surélevée sur une digue fut construite. Mais l’obstacle augmenta l’amplitude des marées, déjà la plus forte d’Europe, et provoqua l’ensablement de la baie.
Pour préserver cet écosystème, la route a été remplacée par un pont-passerelle, ouvert depuis octobre 2014 aux piétons, vélos, navettes et calèches. Et la digue a été détruite.
Le Mont-Saint-Michel a ainsi retrouvé son caractère maritime, tel que le découvrirent les premiers moines bénédictins qui s’installèrent sur l’île.
Pendant les grandes marées, le Mont-Saint-Michel redevient une île. Un spectacle surprenant, que beaucoup de touristes ne manquent pour rien au monde.

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Le niveau de l'eau nous permet de rentrer par une porte, nous sommes alors dans la rue avec nos kayaks.
Les touristes sont très étonnés et sont curieux de savoir comment nous avons pu arriver là.
Deux autres groupes de kayakistes nous rejoignent.

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Nous ressortons au niveau de la passerelle, le niveau d'eau ne permet pas encore aux touristes de traverser.
Nous sommes encore pour quelques minutes les maîtres des lieux....et les vedettes locales !
Si, du fait du brouillard, les touristes ne peuvent admirer la baie, ils bénéficient du spectacle de ces kayakistes téméraires et enjoués.

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Certains d'entre nous débarquent pour échanger avec les spectateurs.
Ceux-ci nous posent de nombreuses questions : comment est-on venu ici ? C'est quoi ces pagaies en bois ? Où peut-on louer des kayaks pour faire comme vous ? Pourquoi certains kayaks sont immatriculés ? c'est quoi ce micro sur votre gilet ? ....
Bref, beaucoup découvrent le monde du kayak de mer et ses possibilités extraordinaires.

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Jean est questionné par un journaliste. Quelques heures plus tard, il aura la surprise de savoir qu'il est passé au journal de 13h00 de TF1.
Notre célèbre Jean, une fois de plus dans les bons coups.
Roland se verra aussi dans le reportage TV.

Crédit photo : Roland Jouneau

Crédit photo : Roland Jouneau

Ci-dessous le lien qui immortalise leur célébrité :

Le niveau de l'eau descend très vite.
Des employés du Mont peuvent commencer à traverser de la passerelle vers celui-ci.

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Le propriétaire d'un vélo a oublié que la mer pouvait monter ...

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Nous nous regroupons et poursuivons notre tour du Mont.

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A l'extrémité nord-ouest du Mont, sur une avancée rocheuse, nous apercevons la chapelle Saint-Aubert, dont le pignon est surmonté d'une statue du Saint.
Elle a probablement été édifiée au XIIème siècle, en mémoire de saint Aubert évêque d'Avranches.
C'est à cet endroit, d'après la légende, que serait tombé un rocher, jusque là inamovible, poussé par le pied d'un petit enfant tenu par Saint Aubert, lors des travaux d'édification du premier sanctuaire au Mont en 708.

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Un peu plus loin, sur la face nord, nous arrivons devant la fontaine Saint-Aubert, posée sur les rochers au milieu des ruines de la tour qui la défendait.
Cette source d'eau douce, qui alimenta l'abbaye et le Mont-Saint-Michel jusqu'au XVème siècle, était accessible par un escalier protégé par des hauts murs descendant du monastère.

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Le brouillard ne s'est toujours pas levé, l'abbaye est à peine visible, et pourtant, nous devinons le soleil prêt à percer.

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Il est 10h15, et il est grand temps de penser au retour, sous peine d'avoir un portage important au retour.
Nous mettons cap au 30.
Après quelques minutes, Nicolas nous fait dévier, passant au 270 et même 300.
Je suis surpris, mais je me dis qu'il doit éviter un banc de sable, ou qu'il anticipe sur un obstacle futur.
De plus, le courant de marée nous pousse vers l'ouest.
Je lui fais la remarque, il me répond que "pris dans sa bulle" il n'a pas fait attention au cap.
Il rectifie et reprend la route vers le nord-est, avec pour objectif l'îlot de Tombelaine.

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Un peu après 11h00, à travers le brouillard, nous apercevons Tombelaine.

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Derrière nous, nous commençons à apercevoir le Mont-Saint-Michel, signe que le soleil commence à gagner son combat.
Si vous regardez bien en bas de la photo suivante, vous le verrez.

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Jean a réussi à capturer l'instant pendant lequel le Mont est apparu dans les nuages ...

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Nous arrivons devant Tombelaine, le ciel se dégage.
C'est ce que nous aurions aimé avoir devant le Mont. Celui-ci est de plus en plus visible.
Tombelaine, îlot granitique de près de 40 mètre d'altitude, est situé à la confluence des estuaires de la Sée, de la Sélune et du Couesnon.
Après avoir été un lieu de pèlerinage, Tombelaine devient un point stratégique, durant la guerre de 100 ans et les guerres de religions.
L’îlot fortifié fût investi successivement par les Anglais et les troupes françaises du Comte De Montgomery, dit « le régicide ».
Acheté par Fouquet (surintendant des finances du roi),  il fût rasé sur les conseils de Colbert et par ordre de Louis XIV.
Quelques vestiges archéologiques témoignent encore de ce riche passé. L’îlot fût ensuite acquis par l’Etat en 1933 et affecté en février 2010 au Conservatoire du littoral.

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Nous passons à l'ouest de Tombelaine pour rejoindre notre point de départ.
Le ciel se dégage, le spectacle est magnifique.

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La mer descend rapidement.
Au niveau des bancs de sable, des barres de petites vagues se forment.
Nous devons être vigilants pour ne pas tomber (les vagues arrivant sur bâbord) et ne pas rester bloqués sur le sable.
Quand les vagues diminuent, il y a plus de fond.

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Nous débarquons vers 12h00.
Le soleil réchauffe l'atmosphère, la baie est splendide.

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Nous avons parcouru 9,1 milles nautiques.

Nous devons maintenant affronter l'épreuve la plus difficile de la journée : le portage qui nous permet de rejoindre la zone herbeuse, près de nos véhicules.
La distance à parcourir contient des zones sableuses, et des zones de vase glissante dans lequel les pieds s'enfoncent bien. Dans celles-ci, le cardio augmente fortement sous l'effort, et le risque de chute est important.
Nous sommes trois binômes, trois stratégies se mettent en place :
- le portage des 2 kayaks sur la distance, ponctué de quelques arrêts pour récupérer
- le portage d'un kayak à la fois, avec quelques arrêts
- un mixte des 2 méthodes précédentes : portage des 2 kayaks puis un par un, avec quelques arrêts.
Nicolas, lui, traînera son kayak jusqu'à l'herbe.

Crédit photo : Roland Jouneau
Crédit photo : Roland Jouneau

Crédit photo : Roland Jouneau

Nous rinçons notre matériel (nous avions prévu des bidons d'eau) pour enlever la vase collante, pour nous chargeons les véhicules.
Nous nous retrouvons ensuite au restaurant "Le Grenier" (2 rue de la Forge,  Dragey-Ronthon), à 5 minutes en voiture, autour d'un excellent repas.
Après celui-ci, Jean et moi faisons route vers Beg-Meil.

Ainsi se termine cette superbe journée.
Un grand MERCI à Roland et Jean-Pierre pour leur invitation.
Une belle organisation et de bons moments de convivialité et de partage, tout ce que l'on aime.
Bien sûr, nous n'avions pas imaginé le brouillard aussi longtemps, mais cette météo particulière avait quelque chose d'envoutant et de magique ... un moment inoubliable.
Merci à Nicolas pour son accompagnement, c'est toujours rassurant d'être guidé par quelqu'un qui connaît très bien le terrain de jeu.
Nous sommes très heureux d'avoir partagé ces moments exceptionnels avec nos nouveaux amis : Jean-Pierre, Thierry et Xavier.
Nous avons déjà envie de revenir pour revivre l'aventure.
Le Mont-Saint-Michel, c'est comme les Glénan chez nous, nous pouvons y revenir de nombreuses fois pour y vivre à chaque fois une expérience différente.

Vive la kayak !

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Publié dans Rando Bretagne

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B
Encore une de vos chouettes sorties très intéressante à lire et belle à voir.
Répondre
P
Merci Brigitte <br /> Oui, le Mont-Saint-Michel, c'est vraiment exceptionnel !<br /> A refaire ...
P
Merci Brigitte <br /> Oui, le Mont-Saint-Michel, c'est vraiment exceptionnel !<br /> A refaire ...
J
Bonsoir,<br /> Superbes images,<br /> Merci
Répondre
P
Merci Jean-Luc