Sardegna 2019, una nuova avventura - chapitre 1: à la découverte des merveilles du Golfe d'Orosei
Sardegna 2019, chapitre1 : à la découverte des merveilles du Golfe d'Orosei
Mardi 21 mai 2019
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
C'est le jour du départ de notre première rando en Sardaigne.
La météo est au rendez-vous, le soleil va briller toute la journée, avec peu de vent.
La plage d'embarquement sera la plage centrale de Cala Gonone.
A partir du camping, nous amenons notre matériel à l'aide du fourgon et de la remorque.
Le stationnement sur le port, près de la plage, étant interdit, nous demandons l'autorisation de décharger à la Guardia Costiera, à la capitainerie du port. Cela ne pose aucun problème.
Une fois le matériel déchargé sur la plage, le fourgon est ramené au camping.
Nous avons négocié avec le directeur de celui-ci le fait de pouvoir stationner le fourgon et la remorque dans le camping pendant notre absence, car nous partons pour plusieurs jours de rando en mode bivouac.
Le camping nous facturera 10 euros par jour pour le parking, c'est le prix de la tranquillité.
Chacun prépare son kayak.
... et Jean se prépare à immortaliser ce moment ...
... dont voici le résultat :
Nous partons vers le sud, en longeant la côte.
Notre parcours sur la journée sera de 11 milles.
Vers 9h30, c'est parti ! Nos kayaks retrouvent la Méditerranée.
Le golfe d'Orosei s'étend de la Punta Nera (au nord) au capo di Monte Santu (au sud).
La partie sud, où se trouve Cala Gonone, se caractérise par des chaînes de montagnes calcaires, couvertes de maquis méditerranéen ou tombant de façon abrupte dans la mer.
Nous admirons très vite la beauté de ces falaises.
Nous explorons les moindres trous, et nous rentrons dans les grottes quand c'est possible.
Nous avons de la chance, la mer est calme.
Nous croisons des bateaux qui proposent la visite aux touristes.
Heureusement, nous sommes hors saison estivale, le trafic est moindre.
Les formes, les couleurs que proposent ces roches sont incroyables !
L'accès à certaines grottes se fait par des passerelles à flan de roche.
C'est étonnant d'observer de la végétation à même la roche ...
Nous entrons dans la grotte de Bue Marino.
La « grotte du boeuf marin » a servi d'ultime refuge pour le phoque moine après l'arrivée sur les plages des premiers estivants, dans les années 1950, et avant sa disparition du golfe à la fin des années 1970.
Nous apercevons des pontons.
Un guide surgit suivi d'un groupe de touristes.
Nous restons dans nos kayaks et nous nous limitons à l'entrée de la grotte.
Un regret : ne pas avoir débarqué pour suivre le groupe et le guide, car la grotte, divisée en deux branches, formant un réseau de galeries de 17 km, révèle de spectaculaires concrétions, des lacs et un ensemble de gravures datant du néolithique.
Le fracas du ressac, la pénombre et l'isolement font qu'hors saison on pourrait presque se croire transporté aux temps préhistoriques, là où les premiers hommes ont gravé quelques dessins encore visibles aujourd'hui.
Nous quittons la grotte et poursuivons notre parcours sur cette mer azur.
Nous ne nous lassons pas de ces couleurs, de ces formes parfois surprenantes, de ces odeurs ...
Chaque entrée de grotte marine, explorée, apporte son lot de mystère :
qu'allons-nous y trouver ? quelles couleurs de roche ? sur quelle distance pourrons-nous y accéder ? aurons-nous la place pour faire demi-tour ? combien de salles ? quels bruits amplifiés allons-nous y entendre ? etc ...
Nous nous sentons bien petits devant ces chaos rocheux.
Nous pénétrons parfois sous des arches impressionnants.
Nous arrivons à Cala Luna, cette plage à l'eau transparente et limpide est composée de gros sable et de galets, elle est entourée d'une paroi rocheuse dans laquelle se trouvent de petites grottes qui offrent un peu de fraîcheur quand la température monte.
On dit que cette plage a été baptisée en l'honneur de son sable qui aurait le soir venu, la même couleur que la lueur de la Lune.
Nous débarquons un peu avant midi pour le pique-nique (et le bain !)
Vers 13h15, nous reprenons la mer, pour continuer notre parcours côtier vers le sud.
Dans ce décor digne d'un film en panoramique, les chaos rocheux sont toujours aussi impressionnants, certains paraissent avoir été sculpté par quelque divinité !
Nous avons parfois du mal à comprendre comment la végétation arrive à pousser dans de tels environnements.
Nous percevons par moments les saveurs odorantes du maquis: myrtes, lavandes, thym...
Nous explorons tous les endroits où un kayak peut passer ...
... et continuons d'apprécier ce site grandiose ...
Le golfe d'Orosei c'est 40km de falaises vertigineuses, des criques, des plages sauvages et une nature préservée, mais aussi des grottes sous-marines.
Nous n'avons pas vu beaucoup d'oiseaux, beaucoup moins qu'en Bretagne lors de nos navigations.
Nous avons cependant souvent croisé des groupes de cormorans, cormorans huppés de Méditerranée ou cormorans de Desmaret.
Certaines grottes sont plus remarquables que d'autres, et nous font découvrir quelque trésor que seuls quelques privilégiés (que nous sommes en kayak !) peuvent atteindre.
C'est ainsi que nous avons pu admirer la peinture de la Vierge au fond d'une grotte.
Nous arrivons à Cala Sisine, où nous faisons une pause.
J'en profite pour changer la batterie de mon appareil photo.
Cette plage s'ouvre au milieu des falaises spectaculaires de la Serra Ovra, qui tombent à pic dans la mer de plus de 500 m de hauteur.
Elle est bordée par deux reliefs rocheux qui donnent à l'endroit un étrange air de montagne, accentué par la forêt qui pousse sur les parois des gorges, avec ses caroubiers et ses chênes séculaires.
Les fonds sont faits de sable blanc à gros grains calcaires et de galets polis par la mer.
Nous y rencontrons un groupe de vététistes.
Les heures s'écoulent avec bonheur, dans ces paysages exceptionnels.
Nous reprenons notre parcours côtier, toujours aussi admiratifs ...
C'est le moment de trouver un endroit pour bivouaquer.
Nous cherchons un endroit difficile d'accès par la terre.
Notre choix se porte sur une petite plage bien protégée.
Nous débarquons et alignons les kayaks derrière une butte de galets, afin d'être plus discrets.
Ce lieu est vraiment splendide.
A proximité se trouve une arche et une piscine naturelle ...
... ainsi qu'une grotte, qui a déjà été "habitée" ...
Les alentours sont tout aussi imposants et magnifiques ...
Nous sommes seuls et nous apprécions ce calme.
Après avoir exploré les environs, Paul propose de jouer à une partie de Compatibility.
Nous passons ensuite à l'apéro, avec le ty punch (JJ a pris le soin de ramener la bouteille de rhum commencée la veille)
... puis nous préparons le repas
C'est en admirant le spectacle des nuages rosés dans le ciel que nous terminons cette journée.
Nous vivons un bivouac de rêve, après une journée exceptionnelle dans des paysages à couper le souffle ...
Nous sommes peut-être pas loin de s'approcher d'une certaine idée du bonheur !
Et tout ceci grâce au kayak !
Notre séjour nous réservera encore de bien belles surprises, je vous raconte cela dans les chapitres suivants ...
A suivre ...