Corsica 2021, la beauté, essentielle, de la nature - Chapitre 19 : Ajaccio et Isolella
Corsica 2021, la beauté, essentielle, de la nature - Chapitre 19 : Ajaccio et Isolella
Mercredi 16 juin 2021
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
Dernière navigation en kayak de notre aventure corse.
Camping de Barbicaja à Ajaccio, 8h30, nous partons vers le parking situé à 2 km, à proximité du cimetière marin.
Nous préparons notre matériel et embarquons pour une navigation côtière vers le port d'Ajaccio.
A bâbord, le cimetière marin (voir article précédent), puis quelques mausolées face à la mer, sur des parcelles privées.
Ils font peut-être partie des plus beaux joyaux de l'art funéraire de l'île.
La sépulture extérieure de richesse souligne l'appartenance à telle classe sociale.
Ces bâtisses affirment la puissance de ces lignées, et permettent aussi de rendre les terrains inaliénables.
"On ne vend pas les morts !" dit un proverbe.
Derrière nous les îles Sanguinaires ...
La météo est idéale, soleil, pas de vent.
La navigation est très agréable et permet de visiter un aspect de la ville.
Immeubles couleur pastel, belles villas, plages se succèdent.
Nous apercevons la cathédrale Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption), caractérisée par sa façade ocre et son dôme imposant.
C'est ici que fut baptisé Napoléon.
Nous longeons les remparts de la citadelle Miollis, construite par les génois au XVème siècle.
Ancienne propriété de l'armée, elle fut cédée à la ville en juillet 2019.
Nous laissons le phare de la citadelle, construit en 1851 ...
... et arrivons dans le port de plaisance et de pêche Ajaccio Tino Rossi.
Nous rentrons dans le port et observons quelques belles unités, notamment le yacht de luxe Palmira, long de 45 mètres et construit en 2009.
Nous entrons dans le vieux port de pêche, où, comme souvent dans les ports corses, un bateau est baptisé Pascal.
Quelques bateaux traditionnels rentrent de pêche.
Un bateau vert et rouge nous intrigue, il arbore les pavillons breton et corse.
Nous conversons avec son propriétaire, Jean-Claude Poggi, 74 ans, un personnage bien sympathique.
Corse de naissance, il est marié à une bretonne de Saint-Malo.
Il touche une petite retraite et doit continuer la pêche, pour "arrondir les fins de mois", surtout quand il doit remplacer un moteur à 20000 euros.
Jean-Claude adore la Bretagne, et trouve les bretons très accueillants.
Une bien belle rencontre !
Nous remarquons la terrasse d'un café situé devant une cale.
Nous débarquons pour déguster viennoiseries, café et chocolat chaud.
Les kayaks au pied de la terrasse, c'est top !
Le bateau du pilote du port est amarré à proximité.
Nous quittons le port et traversons le golfe d'Ajaccio, en direction de la presqu'île d'Isolella.
Nous apercevons la tour génoise sur les hauteurs.
Nous accostons sur une petite crique au nord de la presqu'île.
L'endroit est paradisiaque, très souvent réservé aux propriétaires de la belle villa situé sur les hauteurs.
La vue sur la baie d'Ajaccio est splendide.
Bain pour admirer les nombreux poissons présents ici, pique-nique, sieste ... le programme habituel d'une belle rando kayak.
Nous repartons en suivant la côte par le sud et contournons la Punta di Sette Nave.
Des rochers émergeant de l'eau ont valu à ce lieu son nom de "Pointe des sept navires".
Ces récifs symbolisent les bateaux des envahisseurs pétrifiés par Saint Roch.
La légende raconte qu'au sud du golfe d'Ajaccio, sept galères barbaresques chargées de pestiférés voulurent accoster mais on invoqua le Saint qui s'agenouilla au bord de la mer et d'un geste de la main pétrifia les 7 galères qui devinrent les Sette Nave.
Nous cherchons un accès pour monter visiter la tour génoise.
Nous débarquons sur la plage d'Isolella ...
... et trouvons le sentier qui mène à la tour.
Nous voici devant la tour.
Ce belvédère domine non seulement les magnifiques petites anses de la presqu'île, mais aussi l'ensemble du golfe d'Ajaccio.
Haute de onze mètres, cette tour fut construite au début du XVIIè siècle. Elle a été rénovée en 1970 et est en parfait état.
Après ce sympathique intermède, nous reprenons la mer pour traverser le golfe d'Ajaccio et revenir à notre point de départ.
Nous naviguons au milieu des "Sette Nave".
La traversée est agréable, et offre une vue magnifique sur le golfe.
Peu à peu, nous distinguons la ville d'Ajaccio qui se rapproche, et le cimetière marin.
Après 1h10 de traversée (4,5 milles nautiques), nous débarquons à 16h30 sur la petite plage près du cimetière.
Nous revenons au camping Barbicaja.
Après le repas, nous partons à la pointe de Parata pour assister au coucher du soleil.
Nous faisons le tour de la pointe par le sentier des douaniers.
Le spectacle est magnifique, idéal pour finir cette belle journée !
Nous disons au revoir à l'archipel des Sanguinaires.
Comme un symbole, ce soleil qui disparaît à l'horizon signe la fin de notre aventure en Corse.
Sur cette journée, nous avons parcouru 14 milles nautiques.
A suivre ...