BMRA : balade irlandaise - Chapitre 16 - Le Burren ... et le hurling

BMRA : balade irlandaise - Chapitre 16 - Le Burren ... et le hurling

Vendredi 7 juin 2024

Les photos non signées Pascal J Yanike kayak sont de Jean Drouglazet

Nous ramassons notre campement, et quittons le camping de Cong.
Nous partons vers le sud pour faire une halte dans le parc national du Burren.

Arrivés à destination, nous empruntons l'un des sept sentiers terrestres balisés.
Nous partons une randonnée de 8 km dans ce vaste plateau lunaire du Burren, considéré comme l'un des plus fabuleux paysages d'Irlande.
Nous traversons des roches d'un gris froid parsemées de crevasses et de fissures.
 

Le Burren (en irlandais : An Bhoireann, littéralement « le pays pierreux ») est un plateau constitué de roches sédimentaires qui s'étend sur environ 300 km²
Il est composé de calcaires carbonifères tabulaires qui forment un lapiaz (crevasses et fissures rocheuses dues au ruissellement des eaux de pluie) souvent régulier, presque géométrique.

Ici, le paysage se démarque davantage pour ses nuances de gris que de vert.
On se sent totalement dépaysés.

Nous arrivons au sommet, la vue est splendide.

Nous trouvons un endroit abrité du vent pour pique-niquer...

... avant d'entamer la descente.

Olivier Cromwell décrivait le Burren en ces termes :
"C’est une région où il n’y a pas assez d’eau pour noyer un homme, pas assez de bois pour le pendre, pas assez de terre pour l’enterrer."
Et pourtant, on trouve dans le Parc national du Burren des fleurs arctiques, alpines et méditerranéennes.
Cet écosystème sans pareil a été créé par la combinaison de divers facteurs, tels que l’absorption rapide de l’eau dans les fissures, le climat doux et humide, l’absence de graminées et l’étendue limitée des broussailles due au pâturage des chèvres.
De nombreuses roches ont été lissées et polies au fil du temps par la pluie, le vent et la glace. Aujourd’hui, le Burren n’offre pas de terrain propice à l’agriculture, mais on sait que la région était habitée à l’époque préhistorique, comme en témoignent les centaines de tombes souterraines, les nombreux dolmens et les forts circulaires en pierre.

Nous revenons à notre point de départ.
Nous avons parcouru 8 km.(merci à Jean-Jacques pour la trace)

Nous prenons la route de Cork, où nous mangeons un repas trop épicé dans un centre commercial.
Nous avons rendez-vous avec Jon au stade de Castel Road.
Nous allons y assister à la finale de la ligue féminine de camogie, la variante féminine du hurling.
Le camogie se joue avec une crosse et une balle. Deux équipes de 15 joueuses s’affrontent.

Les joueuses de camogie utilisent un « camán », crosse de frêne avec un bout épais avec lequel elles frappent la balle. Avec cette crosse, les joueuses envoient la balle dans le but opposé ou à l’une de leurs coéquipières. Elles peuvent attraper la balle et courir avec jusqu’à 5 pas avant de la relâcher.
Les buts se marquent dans une cage en forme de H sur l’extrémité opposée. Un but sous la barre du H vaut trois points. Un but au-dessus de la barre du H vaut un point.
Les matchs se jouent sur un terrain long de 130 m à 145 m et large de 80 m à 90 m (un peu plus large qu’un terrain de football)

La finale de ce soir oppose l'équipe de Courceys à celle de Middleton.
Les deux filles de Jon jouent dans l'équipe de Courceys.

Après 2 mi-temps de 35 minutes, Courceys arrache la prolongation à la dernière minute, et remporte le match après 2 prolongations de 10 minutes.
Nous assistons à la remise de la coupe.
Quelle joie chez les joueuses vainqueurs du trophée, et quelle fierté pour les parents !

Pendant le match, nous faisons la connaissance de Felipe, un américain vivant à Miami en Floride.
Il est parti de Londres en mars pour un périple en kayak autour du Royaume-Uni et de l'Irlande (5000 milles nautiques). Il compte terminer son aventure en octobre.
Son périple est détaillé sur le site :
https://www.aroundonmykayak.com/uk-and-ireland-by-kayak
Felipe a trouvé un hébergement chez Jon, et repartira demain matin.

Après le match, nous faisons route vers le domicile de Jon, où nous plantons nos tentes, à la lueur des lampes frontales, dans son jardin.
La soirée se poursuit autour d'une bière ...
Extinction des feux à 0h30.

Ce jour n'était qu'une journée de transit, afin de revenir vers le sud.
Mais comme chaque jour de notre aventure, nous avons découvert un peu plus l'Irlande.
Sous des abords désertiques qui pourraient être peu attrayants, le Burren fascine et séduit, on redécouvre la force sauvage de la nature.
Grâce à Jon, nous avons découvert le hurling, un sport purement Irlandais et le plus vieux jeu sur terrain d’Europe, et sa version féminine : le camogie.
Dans ce stade, nous étions sans doute les seuls français !
Le hurling est inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO, en novembre 2018.

Superbe journée...
Demain, l'aventure continue ...

A suivre ...