De Trévignon à l'île Verte
De Trévignon à l'île Verte
Samedi 23 février 2019
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
La météo est très clémente ce samedi, exceptionnelle pour un 23 février.
Pour cet après-midi, j'ai proposé aux amis une rando à partir de Trévignon, pour naviguer vers l'île Verte.
Maurice, Jean, Pascal B, Jean-Jacques, Lionel et Cécile ont répondu à l'invitation.
Nous nous retrouvons à 13h45 à la pointe de Trévignon.
C'est les vacances scolaires, il y a peu de vent et un soleil voilé, l'endroit est très fréquenté, les terrasses sont pleines.
Nous arrivons quand même à trouver une place pour nous garer, nous préparons notre matériel et nous partons de la cale du port.
Nous allons naviguer dans un premier temps sur un parcours côtier, puis en direction de l'île Verte que nous allons contourner, avant de revenir vers Raguenez et Trévignon.
La distance parcourue sera d'environ 8,7 milles.
Trévignon est un petit port charmant.
Le mouillage est rassurant, protégé par la pointe et une jetée massive.
Le local de la SNSM, perché sur sa drôle d'estacade, nous rappelle cependant combien la mer peut être dangereuse.
Le port est exposé aux vents et la houle de Sud-Ouest et Ouest mais s’avère être un bon abri par vents de Nord à Est.
Nous sortons du port et prenons la direction de la pointe.
En longeant les rochers, j'ai l'impression de croiser une tortue géante.
Nous progressons vers la pointe, en étant vigilants aux déferlantes
La pointe de Trévignon nargue l'océan de son éperon rocheux.
Une villa-château s'y accroche, de granit également.
Datant de l'époque Vauban, elle n'est pas sans rappeler les demeures écossaises accrochées à leur loch.
Cette bâtisse fut érigée au début du XXe siècle sur les restes d'un fort militaire lui-même peut-être réalisé par Vauban.
Après avoir été réquisitionnée pendant le seconde guerre mondiale par les allemands qui l'ont brûlé en 1944, elle fut reconstruite vers 1950 par des particuliers qui en firent une résidence privée!
Les vagues viennent s'écraser sur les rochers, le blanc de l'écume se mêle au noir de la roche dans un bruit continu.
En s'éloignant de la côte, la mer est plus calme.
La houle nous procure quelques pentes pour tenter quelques surfs.
Le vent tombe, la mer devient miroir.
Par endroits, devant l'île de Raguenez, le plateau rocheux et les haut-fonds font lever des montagnes d'eau qui déferlent.
Lionel est très appliqué dans son pagayage, en quête de sensations dans son nouveau Sea Lion.
Nous traversons un champ de mousse.
Le groupe poursuit sa route vers l'île Verte.
Non, nous ne sommes pas au milieu des glaçons !
Nous profitons pleinement de la glisse sous ce soleil voilé.
Nous arrivons en vue de l'île Verte.
L'île verte se découpe sur l'eau comme un sous marin dont la tourelle est en fait un amer qui sert de repère terrestre pour la navigation.
En fait la ligne qui passe par cet amer et celui qui se trouve sur la plage de Raguenes indique la limite sud du plateau de la Basse Jaune qui se trouve au large des îles de Glénan et dont les hauts fonds sont un danger pour les bateaux qui se dirigent vers le port de Concarneau.
L'endroit est sauvage, habituellement occupé par les oiseaux marins.
La côte sud de l'île est constitué d'éperons rocheux, balayés par les vagues.
Nous contournons l'île Verte pour revenir vers l'île Raguenez.
A cette heure de la marée montante, l'endroit est dangereux.
D'énormes masses d'eau se lèvent et déferlent, à gauche, à droite, devant...
Nous trouvons un passage un peu plus calme pour revenir vers le continent.
Un sous-marin....non, l'île Verte !
Sur ces masses d'eau qui brillent au soleil, l'environnement est parfois impressionnant.
Nous revenons vers l'île de Raguenez, où nous rejoignons Jean et Pascal qui sont passé par l'Est de l'île.
Ils ont tout juste assez d'eau pour traverser l'isthme.
Jean se concentre sur la zénitude de la pagaie groenlandaise.
Nous repartons vers Trévignon.
Sur la côte, les vagues qui déferlent ...
...au large, la mer lisse...
Le soleil descend sur l'horizon, les vagues assurent le spectacle devant la villa-château ...
Un champ de mousse nous donnerait l'illusion que nous sommes sur des pentes enneigées, la saison s'y prête !
Nous contournons la pointe...
...et revenons vers le port
La mer est montée, le port est calme, nous accédons à la deuxième cale....
... et nous débarquons.
Nous rangeons notre matériel et partageons café et gâteaux (merci Pascal !)
Nous avons vécu une superbe après-midi sur l'eau, dans une belle ambiance.
Elle fut pleine de contrastes : la puissance des vagues, les murs d'eau qui déferlent, mais aussi la glisse sur une mer lisse, les lumières rasantes, les champs de mousse...et un beau coucher de soleil en conclusion !
Que du bonheur !
Vive le kayak !