Pagaia 2017 : Portligat - Cadaques - Punta de Llloar - Portligat
Pagaia 2017 : Portlligat - Cadaques - Punta de Llloar - Porligat
Vendredi 14 avril 2017:
(les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet)
Dernier jour de notre semaine Pagaia ... déjà !
Avec Marie-Jo, Annick, Anna, Yvette, Jean et Jean-Jacques, nous partons ce matin pour une randonnée qui nous mènera de Portligat au Cap Norfeu, et plus précisément à la Punta de Llloar.
Comme nous prenons la route du retour en Bretagne ce soir, Hugues a préféré se reposer, afin d'assurer les premières heures de conduite.
Nous embarquons de la plage de Portligat, en face de la maison de Salvador Dali (voir article ci-dessous)
D'autres groupes de kayakistes, encadrés par les instructeurs, partent aussi de cette plage.
Pour notre part, nous avons décidé d'être autonomes.
Le vent s'est levé, notre départ face au soleil nous donne l'impression de naviguer sur une mer scintillante.
Nous longeons le littoral rocheux, parsemé de quelques ouvrages anciens...
...et sommes bientôt en vue de la vieille ville de Cadaqués, au caractère méditerranéen tourné vers la mer, blottie au fond de la baie.
La baie de Cadaqués est le plus grand port naturel de la Catalogne.
Le "village de pêcheurs" est considéré comme un des joyaux de la Costa Brava.
Maisons blanches au bord de l'eau, petites plages, eaux cristallines, tout ici ressemble à un petit paradis !
L’église du XVII siècle se situe au centre du village.
Elle est entourée par des nombreuses ruelles, qui mènent vers la plage et donnent à Cadaqués son charme pittoresque.
Nous contournons la baie, visitant chaque plage, et admirant chaque demeure...
Près de la plage de Sortel, l'île du même nom est reliée au continent par un pont avec plusieurs arches.
Nous poursuivons notre parcours côtier en longeant des falaises constituées de strates horizontales.
Nous naviguons à proximité du fameux rocher Es Cucurucuc de Sa Cebolla, que Dali a souvent représenté dans son oeuvre.
Sur les rochers, un couple de goélands.
Lors de nos navigations en Méditerranée, nous voyons finalement peu d'oiseaux, en comparaison à notre Bretagne natale.
C'est probablement dû au fait qu'ici la mer ne propose pas de marée (ou si peu); l'estran ne se découvrant pas, il ne constitue donc pas une zone de nourriture pour les oiseaux.
Le littoral rocheux et vallonné remplace les habitations...
...offrant parfois quelques grottes à visiter.
Nous faisons halte à la Cala Sa Sabolla, pour pique-niquer.
C'est une jolie plage de galets, accessible par la mer et par un chemin de randonnée.
Au pied des cactus, sur la plage se trouvent les restes d'une cabane.
Après le repas et une petite sieste, nous embarquons et longeons la Punta de Cala Nans.
A 26 mètres au-dessus du niveau de la mer, nous apercevons le phare de Cala Nans,
Ce phare a une portée de 8 milles nautiques et fut inauguré en 1864, sous le règne d'Isabel II d'Espagne.
Nous poursuivons notre balade côtière dans cet univers minéral très imposant...
...explorant parfois quelques grottes...
...ou slalomant en rase-cailloux, en mettant en pratique les techniques vues lors du symposium le week-end dernier.
Nous passons ainsi la Punta de s'Ocelleta, la Punta des Meros, la Punta de Sa Figuera, la Punta de la Maçana et le cap Morro de l'Espunya.
Il y a quatre ans, vers la Punta de Llloar, nous avions repéré une faille dans la roche qui permettait d'accéder à un bassin entouré de roches ocres et blanches.
Nous retrouvons l'endroit...
A l'intérieur, nous admirons une faune et une flore multicolores.
Yvette est intriguée par un drôle d'animal, sorte de long ruban transparent.
Il s'agit d'une larve de murène.
Selon Yvette :
"Ce spécimen fait environ 60 cm sur 6/7 cm de large, larve leptocéphale.
Comme chez les congres et les anguilles, la larve porte le nom de leptocéphale : elle est aplatie, transparente de forme ovale allongée.
La murène est un prédateur de crevettes, crabes, seiches, pieuvres et poissons qu’elle chasse plutôt la nuit. Son allure menaçante et ses dents effilées, lui valent une réputation terrifiante. Pourtant elle n’attaque pas les plongeurs intentionnellement et ne riposte que si elle se sent agressée.
Contrairement aux idées reçues, elle ne possède pas de glandes à venin mais ses mâchoires seraient recouvertes d’un mucus toxique qui serait responsable de l’infection rapide des plaies qu’elle inflige."
Nous nous attardons un peu dans cet endroit magique, nous avons l'impression de naviguer dans un aquarium géant !
Il est temps de prendre le chemin du retour.
Nous faisons une petite pause devant le phare de Cala Nans.
Nous traversons la baie de Cadaqués...
...laissons à tribord le rocher Es Cucurucuc...
...et contournons l'île S'Arenella par le nord.
Nous arrivons à Portligat, où nous prenons un verre après avoir rangé notre matériel.
Nous rentrons à notre camp de base, l'INS Llança, où nous ramassons notre matériel (la Quechua, c'est 2 secondes pour la monter...mais un peu plus pour la ranger !)
Après avoir dit au revoir à tous nos amis rencontrés cette semaine, et vivement félicité José, Dominique et leur équipe, dont nous avons apprécié la gentillesse, la bienveillance et la bonne humeur, dans une organisation au top, nous prenons la route pour la Bretagne.
Après un voyage sans encombre, nous arrivons chez Marie-Jo et Jean-Yves.
Nous avons tous vécu une formidable semaine, embellie d'une météo exceptionnelle.
Partage et amitié auront été les maîtres mots autour d'une même passion : le kayak.
Un grand merci à nos amis catalans, ainsi qu'à tous les instructeurs et participants.
Ce Pagaia 2017 fut un grand millésime !
Vive le kayak !