Sardegna 2019, una nuova avventura - Chapitre 9 - La beauté des îles, Piana et Tavolara
Sardegna 2019, Chapitre 9 : la beauté des îles, Piana et Tavolara
Jeudi 30 mai 2019
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
Camping de Calacavallo.
Le jour se lève ...
Nous préparons nos kayaks pour une nouvelle rando vers le nord.
Nous partons vers 9h00 de la plage près du camping, la Cala Purgatorio, aussi appelée la Pipara.
Sur ce parcours côtier, nous admirons les rochers sculptés par l'érosion.
Nous passons la Punta Molara, puis la Punta Di Monte Pedrosu.
En arrivant vers la Cala Girgolu, l'habitat devient plus dense; nous longeons de belles villas en bord de mer.
Certaines ont même leur garage à bateau qui s'ouvre sur la mer.
Nous longeons la plage de Porto Taverna, il n'y a pas de vent, la navigation est agréable sur cette mer cristalline.
Devant nous, l'île de Tavolara est imposante.
La marina Don Diego ... un autre monde, mais très calme à cette époque.
Roches, végétation et habitations se succèdent ...
Nous avons quelques passes à cailloux ...
Laissant Porto San Paolo à bâbord, nous mettons le cap sur l'île de Piana.
Vers 11h30, nous débarquons dans ce lieu paradisiaque ...
Nous prenons un bain.
Je profite du spectacle des profondeurs, mais il y a finalement peu de faune (moins qu'aux Lavezzi selon mes amis)
Paul ramène une énorme moule.
C'est une grande Nacre, espèce protégée en Méditerranée (elle a été remise à l'eau)
Merci à Armelle Le Rohellec pour l'info (http://mercipourlekayak.fr)
Pique-nique, farniente, bain ... nous profitons de cet endroit enchanteur.
Derrière nous, Tavolara veille ...
Pour venir à Piana, nous avons parcouru 6,5 milles.
Vers 13h30, nous reprenons la mer, la luminosité est exceptionnelle
Goélands et cormorans assistent à notre départ
Nous mettons cap au nord vers le Capo Ceraso.
Nous commençons à laisser Tavolara derrière nous.
Lors de cette deuxième partie de rando, nous allons parcourir 13,3 milles.
Nous passons entre Capo Ceraso et Isola Barca Sconcia.
Capo Ceraso est un grand promontoire panoramique caractérisé par un décor sauvage composé de grands blocs granitiques, de creux, criques, anses et plages magnifiques, le tout entouré par un magnifique maquis méditerranéen.
Nous naviguons vers l'ouest, en direction d'Olbia, et nous profitons de ce dédale de roches ...
Nous croisons un groupe de randonneurs ...
La roche est ici sculptée par les vents marins qui ont réalisé une œuvre d’art naturelle.
On découvre également des taffonis, ces formes arrondies que l’érosion a creusées dans la roche.
Si l’on en dénombre autant sur le littoral, c’est parce que l’humidité et la présence de sel favorisent leur apparition.
Nous passons Punta Ruia, et sommes en vue d'Olbia.
Nous distinguons les ferries qui sortent du port.
Nous faisons demi-tour pour revenir vers Capo Ceraso, en passant au nord de Isola di Portolucas.
Nous laissons Isola Barca Sconcia à tribord et mettons le cap sur l'île de Tavolara.
Nous laissons Isola dei Porri à tribord pour arriver sur l'isthme au sud-ouest de Tavolara, ce qui nous évite de faire le tour de Punta Spalmatore.
Nous débarquons et traversons l'étroite langue de sable.
Sur la plage, un panneau d'information explique le cycle de la posidonie.
Nous faisons un pause et apprécions l'endroit.
Devant nous le Monte Cannone culmine à 565 mètres d'altitude.
Cette île calcaire est longue de 6 km pour un kilomètre de large.
Nous réembarquons pour traverser la petite baie qui nous sépare de la plage di Chinelli, devant laquelle plusieurs bateaux sont au mouillage.
Un bâtiment aux façades ocres propose des locations.
Des restaurants et bars sont installés devant la plage.
Nous accostons près des pontons, au petit port de Tavolara.
Ce promontoire rocheux d'environ un kilomètre de long, avec ses quelques habitations, son cimetière et ses restaurants, représente l'unique accès à l'île pour les visiteurs.
En effet, Tavolara héberge une base militaire de l'OTAN depuis 1962, la majeure partie de l'île est inaccessible aux touristes.
A peine quelques mètres, et nous sommes assis sur la terrasse, face à la mer.
Dans ce cadre enchanteur, nous dégustons la bière locale, ou le cocktail aux fruits.
Certains apprécient particulièrement ce repos bien mérité...
Ici, nous sommes comme des rois !
D'ailleurs, ce bout de terre, impressionnant tel une forteresse, a une étonnante histoire.
De 1836 à 1934, l'île fut un royaume indépendant sur lequel régnait l'unique famille habitant les lieux : les Bertoleoni.
"Poursuivi pour bigamie, le Génois Giuseppe Bertoleoni, désireux de vivre à sa façon, se serait réfugié sur cette île déserte. Une terra nullius peuplée par une espèce de chèvres sauvages à l’étrange denture dorée, due à l’herbe dont elles se nourrissent. Bientôt, une petite communauté de bergers et de pêcheurs se forma autour de Bertoleoni et de ses proches. Tout aurait pu en rester là si cette histoire de biques aux dents d’or n’était parvenue aux oreilles du roi de Sardaigne. Intrigué, le souverain débarqua en 1836 à Tavolara, accueilli par un Giuseppe aux petits soins. Enchanté par l’hospitalité de son hôte, il aurait alors prononcé ces mots : «Tu es bien le roi de Tavolara !» Boutade ou promesse ? Toujours est-il que le fils de Giuseppe, l’autoproclamé Paolo Ier, sollicita quelques années plus tard une audience à la Cour et en rapporta un parchemin confirmant la souveraineté des Bertoleoni sur l’îlot. Hélas, ce document fondateur a disparu. Tout comme l’original d’une photo prise en 1896 par un envoyé de la reine d’Angleterre, dans le but d’enrichir sa collection de têtes couronnées, et qui aurait été ainsi légendée : «La famille royale de Tavolara, dans le golfe de Terranova-Pausania, le plus petit royaume au monde.» (source : Geo no 448)
Nous reprenons la mer pour longer la côte sud de l'île.
Nous croisons un magnifique yacht
Au pied des falaises calcaires, nos kayaks sont bien minuscules.
Nous explorons quelques grottes, l'une abrite une statue de la Vierge.
Sur la falaise, nous apercevons des chèvres.
Ont-elles la denture dorée ?
Il est temps de rentrer, nous entamons la traversée vers Cala Purgatorio.
Le soleil fait place aux nuages, nous offrant un beau spectacle céleste sur cette mer scintillante.
Nous arrivons à notre point de départ vers 18h30, après avoir parcouru 19,8 milles dans la journée.
Nous reprenons nos rituels quotidiens : douche, rinçage, étendage, apéro ty punch, repas ...
Nous n'avons plus de citron vert, donc, pour JJ, ce sera un examen blanc ... avec du citron jaune (voir articles précédents).
Encore une bien belle journée qui nous a fait découvrir et profiter de superbes paysages.
On en redemande !
A suivre ...