Sardegna 2019, una nuova avventura - Chapitre 5 : à la découverte des merveilles du Golfe d'Orosei (5)
Sardegna 2019, Chapitre 5 : à la découverte des merveilles du Golfe d'Orosei (5)
Samedi 25 mai 2019
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
Une lumière rougeâtre envahit Cala Fuile e Mare; le soleil se lève, nous offrant comme chaque matin un spectacle magnifique.
J'ai très bien dormi, à tel point que je n'ai pas entendu l'événement qui s'est déroulé au-dessus de nos têtes dans la nuit (c'est vrai que je mets des bouchons de cire en bivouac, très efficaces pour s'isoler dans sa bulle).
Cette nuit, donc, un hélicoptère de l'armée est venu faire des manoeuvres, à 30 mètres au-dessus de nous.
Annick, qui dormait sur la plage, a vu les militaires et leurs lampes à infra-rouge de vision nocturne.
Ce matin, nous sommes rassurés, ils ne venaient pas pour nous !
Nous nous préparons pour cette dernière étape dans le Golfe d'Orosei.
L'étape du jour va nous mener à Cala Gonone.
Nous allons naviguer sur une distance de 13 milles nautiques.
Nous partons vers 7h45, sous un ciel voilé, et sur une mer d'huile.
L'atmosphère ce matin, est extraordinaire.
On ne distingue pas la limite entre la mer et le ciel. Le tableau se décline dans des tons de gris et de bleu.
Les nuages descendent plus bas que les montagnes.
Jean-Jacques face à un mur d'eau, avec une énorme vague qui déferle sur lui ....
....non, juste la barrière montagneuse que l'on distingue à l'horizon !
François et ses pagaies en carbone .... un scoop ! (mais ne le répétez pas !)
La beauté de ce moment unique ... le silence ... le kayak dans les nuages ... sensations inoubliables !
Nous apercevons l'immense carrière à ciel ouvert, près de la ville d'Orosei.
Ici, au large, nous réalisons plus facilement la géographie du lieu : la mer, la plage, la pinède, la ville d'Orosei, la montagne, ...
Je me retourne et j'aperçois Paul et Jean.
Leurs silhouettes se confondent dans ce tableau aux nuances de gris, dans lequel ciel et mer ne fond qu'un ... magique !
Devant moi, les montagnes qui encerclent Cala Gonone sortent de la brume.
A tribord, j'aperçois la première marina que nous avions visitée hier (voir article précédent)
Le ciel s'éclaircit, le soleil devient plus ardent.
Nous faisons une pause à Caletta di Osalla.
Nous y rencontrons Martine, une nantaise retraitée, mariée à un sarde, et qui habite non loin de la plage.
Elle est en compagnie d'une amie française.
Une roche gravée en bord de mer commémore la disparition d'un marin sarde.
Jean, qui maîtrise très bien la langue de Goethe, échange quelques mots avec un couple d'allemands en vacances, intrigués par nos kayaks.
Le site est magnifique, avec un cours d'eau et une végétation luxuriante ...
Une partie de la plage est réservée aux chiens.
Après cette pause conviviale, nous re-embarquons ...
Nous sommes à nouveau au pied de ces superbes falaises, dont nous admirons le relief et les couleurs.
Nous profitons de quelques grottes ...
Nous revoyons sous un autre angle les grottes de Biddiriscottai, qui sont des sites d'escalade réputés.
La mer creuse la roche, créant au fil des ans de belles courbes.
De la roche volcanique noire se mélange par endroits au calcaire blanc.
Nous arrivons à Cala Gonone.
Les maisons colorées contrastent avec la roche volcanique noire.
Nous débarquons sur la plage d'où nous sommes partis il y a 5 jours vers 12h45.
Nous y rencontrons Angelo, de Roma, qui est coach kayak.
Il vient d'emmener un groupe en rando de San Teodoro, plus au nord à Cala Gonone.
Nous avons aperçu leurs kayaks il y a deux jours sur la longue plage Su Barone.
Nous échangeons sur nos parcours respectifs. Angelo nous confirme que le bivouac est interdit en Sardaigne. Cela peut coûter 200 euros d'amende et peut même parfois se terminer au tribunal.
Angelo et son groupe font une pause en Bed & Breakfast à Cala Gonone, avant de repartir naviguer dans le secteur d'Alghero (nord-ouest de la Sardaigne).
Jean-Jacques et Paulo vont récupérer le fourgon au camping. Nous avons l'autorisation de la Guardia Costiera pour le garer près de la plage.
Nous vidons les kayaks et les mettons sur la remorque.
Nous prenons la direction du camping où nous nous installons.
Après une bonne douche et le rinçage du matériel, nous prenons le repas vers 15h30.
La pluie annoncée arrive vers 16h00.
Nous installons un tarp au-dessus de notre table, afin de nous préserver de la pluie lors des repas.
Chacun vaque à ses occupations : lecture, repos, courses, etc...
En soirée, nous reprenons le rituel apéro ty punch.
François, qui a constaté lors des bivouacs que ne savions pas couper le citron vert dans les règles de l'art, se propose de nous donner un cours.
Un citron vert, c'est petit, et ça n'a pas beaucoup de jus.
Si, en plus, on ne le coupe pas bien, il ne reste pas grand-chose !
La mauvaise façon, celle que nous appliquions, et de couper le citron en 2 au milieu.
Et là, François nous explique sa méthode, qui permet d'obtenir quasiment trois fois plus de jus que la coupe "classique" :
- tout d'abord, faire rouler le citron dans la paume de ses mains
- réaliser une première coupe, "verticale", mais décalée par rapport au centre
- toujours dans le sens vertical, couper en faisant un angle, puis continuer à couper en tournant autour du centre
- chaque morceau obtenu permet de libérer plus de jus sortant de la pulpe.
Après ces conseils de " il maestro del limone ", nous dégustons notre ty punch.
François lance un challenge :
pour les prochains ty punch, chacun, à tour de rôle, devra passer l'examen de la coupe du citron.
Ses pairs valideront, ou non, l'acquisition de la compétence pour l'obtention du diplôme.
Challenge relevé ... première session demain.
La soirée se termine dans une pizzéria en bord de mer, où nous mangeons très bien.
En sortant, la pluie s'est intensifiée, de véritables ruisseaux se forment dans les rues pentues.
Impossible de traverser sans se mouiller les pieds !
Cette pluie va continuer, sans interruption, pendant 36 heures jusqu'à lundi matin.
Nous clôturons ici notre chapitre sur le Golfe d'Orosei.
Nous y avons vécu de superbes moments, dans un décor exceptionnel.
Nous décidons de rester au camping pendant l'épisode de pluie intense (celui-ci couvre toute la Sardaigne)
Ensuite nous nous déplacerons vers la deuxième zone de navigation prévue, du côté de Tavolara.
A suivre ...