Sardegna 2019, una nuova avventura - Chapitre 3 : à la découverte des merveilles du Golfe d'Orosei (3)
Sardegna 2019, Chapitre 3 : à la découverte des merveilles du Golfe d'Orosei (3)
Jeudi 23 mai 2019
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
Après une belle nuit de bivouac à Portu Pedrosu (voir article précédent), nous quittons ce site enchanteur vers 8h45.
Nous avons décidé de naviguer vers le nord, en faisant un étape de ravitaillement à Cala Gonone.
Nous admirons une dernière fois la beauté de ce superbe fjord, que le soleil commence à inonder.
Nous allons parcourir 8,9 milles jusqu'à Cala Sisine, où nous ferons une pause.
Nous allons plus vite qu'à l'aller (voir articles précédents) car nous faisons moins d'arrêts dans les grottes.
C'est intéressant de voir le même paysage sous un autre angle, et avec des couleurs différentes.
Nous sommes minuscules dans ces décors grandioses !
La nature nous propose parfois des tableaux qui laissent libre cours à notre imagination.
Chacun y voit les représentations liées à son enfance, son histoire, ses lectures, ses échanges, sa culture, etc ...
Ainsi, cette table de roche pourrait-elle représenter une tête de tortue à sa gauche et une tête de dinosaure à sa droite ? mais cela pourrait aussi être la représentation de quelque divinité de l'Egypte ancienne ?
Nous ne nous lassons pas de ces paysages ....
Nous arrivons à Cala Goloritze en passant sous une arche.
Cala Goloritze a été déclarée Monument Naturel pour son caractère unique et aussi pour en préserver la beauté encore inaltérée.
En effet, elle est caractérisée par un grand arc de roche qui émerge de la mer à la transparence et aux couleurs indicibles.
Encore plus impressionnante est la «Guglia», majestueuse, qui surplombe la plage: une saillie de la roche, haute de près de 150 mètres!
La plage est plutôt petite, des bouées rouges délimitent un périmètre sur l'eau.
Aucun bateau n'est autorisé à rentrer dans ce périmètre devant la plage.
Il est 9 heures du matin, il n'y a personne, nous nous approchons de la plage.
Jean débarque pour immortaliser ce moment.
A peine est-il sorti de son kayak qu'un garde apparaît.
Celui-ci explique, sur un ton très autoritaire, qu'il est interdit de débarquer.
Jean fait remarquer qu'aucun panneau ne l'indique, le garde justifie que c'est le règlement de la commune.
L'homme ne plaisante pas, et passe un appel avec son portable.
Nous n'insistons pas et quittons les lieux.
Nous réalisons que nous avons bien fait de ne pas tenter un bivouac ici !
Nous poursuivons notre route vers le nord.
Nous passons une nouvelle arche et arrivons sur la Cala Biriala.
Nous y faisons une pause.
Quelques minutes après avoir débarqués, un bateau arrive, s'échoue sur le sable par l'avant, et pose une passerelle qui permet aux occupants d'accéder à la plage.
Un membre d'équipage remet un parasol à chaque touriste qui débarque.
La plage va peu à peu se couvrir de parasols de même couleur.
Quel contraste avec la même plage que nous avions découvert il y a deux jours !
Nous repartons vers la Cala Sisine ...
... où nous faisons une pause pour pique-niquer.
Cette plage de Cala Sisine, petite perle du Golfo di Orosei, s'ouvre sur les spectaculaires falaises de la Serra Ovra, qui, d'une hauteur de plus de 500 mètres, plongent verticalement dans la mer. Elle est flanquée de deux crêtes rocheuses qui donnent à ce lieu un aspect montagneux inhabituel.
Après une petite sieste, nous reprenons la mer, direction Cala Gonone.
Nous allons parcourir 7 milles pour rejoindre ce petit village.
Nous croisons quelques bateaux qui font visiter aux touristes les grottes les plus grandes.
Le paysage est toujours aussi grandiose, il y a peu de vent, la navigation est paisible.
Nous arrivons à Cala Gonone vers 16h00.
Nous débarquons sur la plage.
Une jeune femme, prénommée Manuela, nous aborde et nous dit son souhait de pouvoir naviguer avec nous.
Elle a déjà fait une rando kayak en Grèce, et réside au camping de Cala Gonone.
Le problème, c'est qu'elle n'a ni kayak, ni matériel. De plus, nous ne faisons ici qu'un arrêt ravitaillement et nous repartons en mode bivouac.
Nous échangeons nos coordonnées, et nous convenons qu'elle nous contacte en troisième semaine, quand nous naviguerons autour de Maddalena. D'ici là, elle pourra louer du matériel.
Nous faisons des courses au supermarché (eau, fruits, et rhum de Cuba) et complétons le ravitaillement au fourgon, garé dans le camping.
Je suis tellement content de quitter mes chaussons néoprène, dans lesquels mes pieds commencent à macérer, que je marche pieds nus sur le bitume en allant faire les courses.
Grave erreur, car, avec la chaleur, la chaussée est brûlante, et, avec la peau ramollie par l'eau de mer, des ampoules vont apparaître sous la plante des pieds.
Cette situation va m'obliger à naviguer sans appuyer sur les cale-pieds dans les jours suivants.
Nous revenons à la plage et reprenons la mer vers 18h00.
Nous allons parcourir 3,8 milles jusqu'à notre futur bivouac.
Nous longeons la côte vers le nord.
Nous sommes dans la dernière partie des hautes falaises des montagnes sauvages du Supramonte qui tombent dans la mer.
Nous apercevons 3 grandes grottes ouvertes sur la mer, légèrement en altitude. Elles font le bonheur de quelques passionnés d'escalade.
Vers 19h00, nous arrivons sur la plage sur laquelle nous installerons notre bivouac.
Depuis ce matin, nous avons parcouru 19,7 milles.
Nous remontons nos kayaks en haut de la plage.
Chacun installe son couchage (sursac, bivy, tarp, hamac)
Pour ma part, j'opte pour le hamac.
Nous reprenons nos rituels du soir : apéro ty punch et repas.
Nous avons une belle vue sur le golfe d'Orosei.
Le ciel est rose, il fera beau demain.
Nous ne tardons pas à nous coucher.
Dans la nuit, je vais vivre un phénomène inattendu.
Les fixations du hamac sur des tamaris vont glisser le long du tronc, générant dans la nuit un bruit similaire à celui que ferait quelqu'un qui donnerait un coup de bâton sur ce tronc.
Ce bruit va me sortir d'un profond sommeil et mon hamac va prendre trop de courbure.
Ayant eu la flemme d'en sortir pour refaire le réglage, je ne vais pas bien dormir le reste de la nuit.
Moralité : le tamaris n'est pas l'arbre idéal pour fixer un hamac car le tronc bouge trop facilement. On ne dort bien en hamac que dans un hamac bien réglé.
Voilà donc notre troisième journée de navigation terminée.
Nous avons continué à nous enthousiasmer devant ces décors fabuleux.
La météo sera favorable demain.
Nous continuerons notre périple vers le Nord.
A suivre ...