Beg-Meil - Concarneau : pour échapper à la canicule
Beg-Meil - Concarneau : pour échapper à la canicule
Vendredi 17 juin 2022
Sur une idée de Paul, nous avons prévu cet après-midi une petite balade vers Concarneau.
Maurice, Jean, Joël, Paul, Serge et votre serviteur (Pascal) nous retrouvons donc à la cale de Beg-Meil.
La météo est clémente, beau temps, forte température (32 degrés), vent faiblissant dans l'après-midi.
La marée est basse à 13h46.
Nous embarquons vers 13h30.
Durant la belle saison, la vedette de la SNSM est positionnée dans le port de Beg-Meil.
En hiver, elle est basée à Port-la-Forêt.
Mise en service en février 2007, la vedette de 2ème classe Bro Foën SNS 297 est insubmersible.
La coque a été construite aux chantiers Blamengin du Portel, d’une longueur de 9,05 m et 3,6 m de large, elle est dispose de 2 moteurs de 225 CV, pour une vitesse de 25 nœuds.
La traversée s'effectue tranquillement.
Pour Paul, c'est une première.
Une petite brise rafraichit l'atmosphère, par cette chaleur caniculaire, nous sommes mieux en mer que sur terre.
Nous arrivons devant Concarneau, en passant au nord du plateau rocheux de Pen Ar Vaz-Hir.
Nous naviguons sur un grand champ d'algues, l'eau est très claire ... un régal !
Nous voici devant le quai Nul, récemment rénové, et le port de la Croix.
Quai Nul, mais pourquoi porte-t-il ce nom peu flatteur ?
"À la fin du XIXe siècle, le quartier de la Croix était celui des conserveries. Vers 1900, il en existait plus d'une dizaine sur le front de mer.
Les bateaux qui venaient vendre les sardines fraîchement sorties de l'eau mouillaient leur ancre près de la chapelle pour débarquer plus facilement leur pêche. Les marins étaient alors obligés de patauger parmi les algues, d'escalader les dunes qui existaient encore... Les allers et retours des bateaux jusqu'à terre étaient pénibles pour les hommes déjà fatigués par leur dur labeur.
Concarneau comptait alors plusieurs centaines de chaloupes sardinières. Un quai brise-lames n'était pas un luxe pour faciliter le travail des marins et protéger les bateaux du mauvais temps.
Mais, non seulement cet ouvrage, commencé en 1882, ne fut achevé qu'en 1901 mais il s'avéra inefficace pour abriter les navires par gros temps.
Le pauvre quai « gagna » donc ce qualificatif de nul, devenu dès lors le nom que les plus anciennes mémoires concarnoises lui ont toujours connu..." (source : Ouest-France 22/07/2015)
Nous longeons le Marinarium, dont une porte donne sur l'océan.
Derrière cette porte se trouvent les bassins.
Le Marinarium est situé dans la plus ancienne station de biologie marine du monde (1859), désormais rattachée au Muséum national d'Histoire naturelle. C'est à Concarneau que sont réalisées les premières expériences d'aquaculture marine, identifiés de nombreux organismes du plancton, décrites de nouvelles molécules d'intérêt thérapeutique, découvertes de nouvelles espèces de poissons.
Nous rentrons dans le port et arrivons devant la ville close et son imposant Fer à Cheval.
Serge prend la vague d'un bateau de transport de touristes ...
Nous longeons les remparts côté Est, laissant à bâbord la tour aux Chiens et la tour du Passage.
En face de nous, le patrouilleur militaire Walo.
Mis à l'eau le 11 avril à Concarneau, ce navire a été construit par la société Kership basée à Lanester et par le chantier Piriou à Concarneau.
Long de 62 mètres, il est destiné à la surveillance des eaux territoriales du Sénégal et aux différentes interventions de protection de ce territoire africain.
Un imposant trimaran bleu est à quai. Nous le connaissons bien puisque nous sommes déjà venus le voir ici.
C'est le maxi multicoque Ultim de François Gabart, le SVR Lazartigue.
Avec ses 32 mètres de long et 23 mètres de large, ce bateau impressionne par ses appendices.
Un autre bateau de couleur bleue est suspendu à une grue, c'est comme si SVR Lazartigue avait accouché d'un petit !
Nous revenons vers la ville close, dominée par le clocher de l'église Saint Guénolé..
Nous longeons les remparts vers la tour Neuve.
La même épave de bateau se dégrade d'année en année.
Le charmant petit bateau de pêche vert est au mouillage.
La hauteur d'eau nous permet d'arriver jusqu'à la cale devant la tour du Major.
Nous n'avons pas assez d'eau pour faire le tour et passer sous le Beffroi.
Paul et Jean en profitent pour se désaltérer.
Devant nous, l'Hémérica.
Ce navire de pêche a été construit en 1957. Il est la propriété du Musée de la Pêche.
Son histoire montre qu'il n'aurait jamais dû porter ce nom car c'est par erreur qu'il a été rebaptisé Hémérica aux Affaires maritimes.
« Quand il a été construit, en 1957, son propriétaire (l'armement Le Huédé à Lorient) lui avait donné comme nom « Pactole ».
Quand l'armement Nicot a racheté ce navire, Pierre Nicot, estimant "qu'il ne gagnait pas un sou avec ce navire", avait décidé de le rebaptiser.
En général, l'armement Nicot, en référence au père du patron qui était grainetier, donnait à ses bateaux un nom de fleur ; comme Ancolie, Anthémis, Héliotrope, ou encore Baccara.
Pierre Nicot a donc demandé à un de ses salariés d'aller aux Affaires maritimes pour faire rebaptiser le "Pactole" et lui donner le nom d'Hémérocalle ; petite fleur très prisée au japon.
Mais la route était longue et entre le bâtiment de l'armement et celui des Affaires maritimes, Hémérocalle est devenu Hémérica ».
(source : Le Télégramme, 12 juin 2017)
Nous faisons demi-tour, et revenons dans le port de plaisance.
Nous passons devant la tour de la Fortune et la Tour du Gouverneur.
Nous traversons le port de plaisance ...
... et revenons devant la station de biologie marine.
Le vent est tombé. Nos kayaks glissent sur une eau plate.
Nous entamons la traversée vers Beg-Meil.
Nous arrivons au port de Beg-Meil, et ressentons à nouveau la chaleur écrasante.
Nous avons parcouru 7,57 milles nautiques.
Nous étions très bien sur l'eau, une belle balade que l'on connait par coeur, mais dont on ne se lasse pas.
Paul a complété son carnet de randos en kayak, il a assuré, bravo !
Vive le kayak !
Ci-dessous la vidéo de Joël :