Tourduf en kayak de mer : de Penmarc'h aux îles Glénan (8/9)
Tro Pen Ar Bed en kayak de mer : de Penmarc'h aux îles Glénan.
Mercredi 27 juillet:
Huitième étape de notre Tour du Finistère en kayak de mer.
(les photos non signées "Pascal J - Yanike Kayak" sont de Jean Drouglazet)
Après une bonne nuit de repos au camping municipal de Penmarc'h, nous voici sur la plage, à l'est de la cale.
Jacques nous accompagne, notre quatrième équipier aurait sans doute voulu naviguer avec nous, ce sera pour une autre fois.
Nous partons à 10h30, pour une navigation de 4h00 qui nous mènera sur l'île aux Moutons, sur un parcours de 14,1 milles.
Nous effectuons un parcours côtier jusqu'à Lesconil, puis nous prenons un cap au 99 vers les Moutons.
Le temps est gris, la mer peu agitée, mais il ne pleut pas.
Nous passons devant l'entrée du port du Guilvinec.
A bâbord, le Guilvinec, à tribord, Léchiagat.
Le Guilvinec est le 1er port français de pêche artisanale (côtière et petite pêche).
La pêche artisanale concerne surtout les bateaux entre 12 et 16 mètres et le patron est généralement propriétaire de son bateau. Il est le 3ème port français, après Boulogne-sur-Mer et Lorient, toutes pêches confondues (hauturière, côtière et petite pêche).
Le port de Léchiagat a été aménagé au fur et à mesure, protégé de la mer en même temps que celui du Guilvinec, doté de quais, et plus récemment d'une aire de carénage, d'un élévateur de bateau, et d'un chantier naval.
Peu de monde ce matin sur l'eau.
Nous croisons quelques professionnels.
Je profite du vent portant pour utiliser ma voile, cela soulage aussi mes mains aux ampoules douloureuses.
Nous arrivons aux Moutons vers 14h15.
Un hôte surprise nous accueille, posé sur un rocher près de la plage au nord de l'île.
La robe de ce phoque se confond avec la couleur du rocher.
Nous débarquons dans cet endroit que Jean et moi connaissons bien, puisque nous y venons plusieurs fois par an.
Nous échangeons quelques mots avec Margot, garde ornithologique sur l'île, en service civique pour l'association Bretagne vivante. Elle nous confirme que nous pouvons pique-niquer sur la plage, à l'abri du vent.
Après le repas, nous compressons nos conserves à l'aide d'une pierre; ce qui nous permet de gagner de la place.
Quel que soit le temps, je ne me lasse pas de cet endroit, toujours aussi enchanteur.
Des sternes se baignent dans le petit isthme entre l'île aux Moutons et Enez ar Razed, un îlot qui héberge une colonie de sternes Caugek et qui est interdit à l'homme.
Nous reprenons la mer et nous mettons le cap sur l'îlot de Guiriden.
Nous naviguons avec une houle de travers et nous croisons le Grand Léjon, le lougre de la baie de Saint-Brieuc.
Jean continue de "se battre" avec la voile empruntée à un ami, mais l'affaire apporte plus de tension que de résultats.
Il semble que la copie ne vaut pas l'originale.
Nous arrivons bientôt à Guiriden, une première pour notre ami Jef.
Aujourd'hui l'îlot sert d'escale aux stagiaires des différentes flotilles de l'école de voile des Glénan.
Arrivé au point culminant de ce banc de sable, nous ne nous lassons pas de la beauté du paysage, même si le soleil reste aujourd'hui caché.
Jean et moi utilisons des pagaies groenlandaises, confectionnées par Yannick Sevi.
Yannick ne nous ayant pas sponsorisé pour ce Tour du Finistère, nous décidons d'organiser un "shooting" de sa marque Alpine Paddle.
"Alpine Paddle, la pagaie qui vous envoie au bout du monde !"
Nous quittons Guiriden pour rejoindre l'île de Saint-Nicolas.
Le vent forcit, et un grain réduit la visibilité, enveloppant Fort Cigogne dans la brume.
Jef tente un débarquement sur le côté est de la cale de Saint-Nicolas.
Jean et moi préférons débarquer à l'ouest, sur l'ancienne cale du canot de sauvetage.
Le temps de monter nos kayaks en haut de la cale, le ciel s'éclaircit.
Nous nous installons à la terrasse de la Boucane, et nous préparons notre navigation du lendemain.
Nous décidons de nous faire un petit plaisir et nous commandons une andouillette-frites, que le serveur aura la gentillesse de nous apporter avant le service prévu.
En effet, après le repas, nous envisageons de reprendre la mer pour rejoindre l'île de Penfret.
Nous mangeons dans la salle du restaurant, et nous apprécions la vue sur l'archipel (Drennec, Le Loch, Fort Cigogne)
Après le repas, nous reprenons la mer, direction l'île de Penfret.
Le vent a forcit, secteur ouest.
Je hisse ma voile, et je fais un long bord avec une superbe sensation de vitesse et de glisse...génial !
Jean se débat à nouveau avec sa voile, mais n'arrive pas à la régler pour la rendre efficace.
Nous contournons Penfret par le nord, pour accoster sur la plage à l'Est de l'île.
La nuit tombe.
Nous échangeons avec quelques stagiaires de l'école de voile qui nous informent qu'une "teuf" est prévue sur la plage ce soir, et cette fête va durer toute la nuit.
Quand nous évoquons la sécurité de nos kayaks, l'un d'entre eux nous dit "pour ma part, je n'y toucherai pas, mais je ne peux rien garantir !"
Nous ne sommes pas très rassurés. Nous décidons donc de reprendre la mer, et nous contournons l'île pour revenir sur la côte ouest.
Nous débarquons et trouvons un endroit pour poser notre bivouac, à la lueur de nos frontales.
Depuis notre entrée dans l'archipel des Glénan par l'île aux Moutons, nous avons parcouru 11 milles.
Ainsi se termine cette nouvelle étape, encore bien remplie.
Les Glénan, qu'elle que soit la météo, c'est toujours aussi magique !
A suivre...