Méditerranée 2013 : la Côte Bleue

Rando kayak Côte Bleue - Frioul -Etang de Berre - Etang de Bages et Sigean

11 au 19 mai 2013

Pour cette nouvelle aventure en méditerranée, nous partons à 8 :
Armelle, Marie-Jo, Yvette, Annick, Christine, Jean-Yves, Jean et Pascal.
Après avoir chargé la remorque vendredi soir chez Jean, nous sommes prêts ce samedi matin pour ce nouveau voyage qui nous mènera de la Bretagne à La Couronne, près de Martigues.

Après un voyage sans encombres, nous faisons halte à Montech, au sud-ouest de Montauban, au camping Le Paradis..
Le camping est situé dans un grand parc au bord du Canal de Garonne, prolongement du Canal du Midi, entre Atlantique et Méditerranée. Camping haut de gamme (4 étoiles), il vient d'être repris par la municipalité depuis moins d'une semaine. Ceci explique que nous soyons accueillis par les élus, qui nous appliquerons un tarif défiant toute concurrence.

Nous repartons dimanche matin vers 9h30 et nous arrivons à notre destination vers 17h00, après que Armelle et Yvette, pilotes émérites, nous aient fait découvrir la route touristique, passant par Sète.
Nous nous établissons au camping Pascalounet, route de la Saulce, à La Couronne, commune de Martigues.
Bien évidemment, mes compagnons de route vont me charrier toute la semaine : Pascal les emmène au camping Pascalounet ! Il faut le voir pour le croire !
Pas évident de trouver dans le secteur un camping proche de l'eau qui accepte, dans un emplacement abrité du vent, les tentes, un fourgon et une remorque de kayaks.
Nous sommes très bien accueillis, les propriétaires nous proposant 3 emplacements pour le prix de 2. La plage, dans l'anse de Sainte Croix, est à 100 mètres, officiellement. Pour l'accès à l'eau, on dira plutôt 200 mètres !
Le grand-père de la propriétaire, prénommé Pascal, avait ouvert le camping en 1957.
Ce monsieur, très grand et très fort, mais aussi très gentil, fut vite surnommé Pascalounet.

Après s'être installés, nous faisons une balade vers la plage et la côte, pour découvrir notre nouveau terrain de jeu.
De cette plage de Sainte Croix, nous apercevons la chapelle du même nom.
De l'extérieur, outre l'horizon maritime sur lequel elle se détache, elle présente peu d'attrait avec son crépi quelque peu délavé. Juste en face d'elle subsiste une ruine, celle de l'ancienne chapelle du XIIème siècle. Mais pourquoi a-t-on construit une première puis une seconde chapelle en ce lieu ? Parce que c'est ici que d'après la tradition, la fameuse barque transportant sainte Marie-Madeleine et les premiers chrétiens chassés de Palestine au Ier siècle, fit une escale avant d'accoster aux Saintes-Maries-de-la-Mer. C'est ici que ses occupants, dit-on, demandèrent une source d'eau potable à un habitant sourd-muet. Il leur indiqua une source, et les occupants le guérirent de sa double infirmité. La source existe toujours sur le plateau.

Nous partons pour une rando de 2 à 3 jours.
Départ à 10h00 de l'anse de Sainte-Croix, après un portage depuis le camping.
La météo est favorable : beau temps, mer belle.
Nous naviguons vers l'Est pour découvrir la Côte Bleue.
Celle-ci s’étend sur 25 km entre la rade de Marseille et le golfe de Fos. La côte est composée de plages de sable blanc, de petites stations balnéaires et de cabanons qui rendent les calanques paradisiaques. Du haut des collines qui surplombent la baie, on peut admirer son chapelet d’îles entouré d’une mer couleur azur le long des massifs calcaires : un contraste qui donne au paysage tout son caractère.

Le premier port que nous abordons est le petit port des Tamaris.

Nous poursuivons notre navigation vers le port de Sausset-Les-Pins.
Armelle s'amuse dans les vagues, mais la méditerranée peut être plus traître que nos vagues atlantiques, notre téméraire amie finira par goûter l'eau salée, et Jean-Yves, qui ne veut pas perdre la main, s'entraînera à une nouvelle récupération.

Après Sausset, nous arrivons sur la commune de Carry-Le-Rouet.
Carry-Le-Rouet est une station balnéaire et touristique familiale (depuis 1962), surnommée la Perle de la Côte Bleue.
Indépendamment d'activités commerciales diverses autour de son port de plaisance, 533 anneaux, Carry-le-Rouet est devenu célèbre vers les années 50 grâce à Fernandel qui y avait établi sa résidence secondaire sur la falaise ouest dominant le port, avenue Don Camillo.

Depuis notre départ, nous longeons une côte assez urbanisée.
Nous faisons halte à la plage du Rouet pour pique-niquer.

Après l’apparition des premières marinas, la côte bleue et sa bordure subaquatique devient une zone protégée. On tolère donc un développement modéré des constructions et des ports pour créer un site qui se fonde dans un décor féérique. De nos jours, le site de la côte bleue est l’un des plus vaste en France.
Toute la partie continentale de ce site est désormais protégé par le Conservatoire qui s’est arrangé pour acheter petit à petit des terres et la zone maritime, et pris en charge par un parc marin.

Le train de la Côte bleue est l’un des deux trains touristiques de la région PACA.
Il offre un point de vue exceptionnel sur la rade de Marseille et les calanques de cette partie de la côte. Cette ligne ferroviaire relie Marseille à Miramas, en passant par Rove, Ensuès-la-Redonne, Carry-le-Rouet, Sausset-les-Pins, La Couronne, Port-de-Bouc et Martigues. Elle a été construite entre 1907 et 1915 et compte plusieurs viaducs, que nous admirons lors de notre parcours. Le départ s’effectue des gares de Marseille Saint Charles ou Miramas. Le train longe le littoral en s’arrêtant dans tous les petits ports de la Côte bleue (La Couronne, Sausset-les-Pins, Carry-le-Rouet). Il faut donc plus d’une heure pour parcourir les 32kms de la ligne.

La côte est maintenant plus sauvage.
A tribord, nous apercevons l'archipel du Frioul.

Dans des eaux émeraudes ou turquoises, longeant des roches ocres, nous naviguons dans ce magnifique paysage.
Les criques sont entourées d’un massif qui abrite une large végétation comme des pins et des chênes.

Nous rentrons dans la Madrague de Gignac, superbe calanque qui a su conserver un habitat cabanonier.
A l'origine, ce petit port était essentiellement voué à la pêche au thon, d'où le nom de "madrague".
La madrague est un filet de pêche composé de quatre chambres où les thons pénètrent successivement, pour finir prisonniers dans la dernière, appelée "chambre de la mort".

Vient ensuite le port la Redonne, situé dans la calanque du même nom.
Ensuès La Redonne était un petit village de chevriers et de pêcheurs.
Tout là-haut, sur le viaduc, nous apercevons la petite gare.

Après La Redonne, nous continuons notre route vers la calanque des Anthénors, protégée par un large rocher sur lequel viennent se casser les vagues.

Nous entrons ensuite dans la calanque des Figuières, puis les ports de Petit Méjean et Grand Méjean.

En naviguant vers le Cap Méjean, nous découvrons une grotte marine.
Elle n'est pas très grande, et reste éclairée grâce à un insolite puits de lumière.

Nous atteignons bientôt la calanque de l’Erevine , aux couleurs bleu et vert turquoise, entourée de falaises blanches.
A gauche de la plage de galets, nous pouvons apercevoir une tour carrée, peut-être le vestige d'une ancienne carrière.
En face, l’Ile d’Erevine, avec sa station météo, qui offre une vue imprenable sur le Frioul.

Après la presqu'ile du Moulon, nous entrons dans la calanque du Riflard.

Des ferries, ayant quittés le port de Marseille, croisent au large.

Nous décidons de nous reposer dans un endroit tenu secret, quelque part sur cette magnifique Côte Bleue.
Ci-après les différentes formules adoptées par les uns et les autres pour passer la nuit.
Demain, nous naviguerons vers l'archipel du Frioul.