BMRA : balade irlandaise - Chapitre 18 - Seven Heads
BMRA : balade irlandaise - Chapitre 18 - Seven Heads
Dimanche 9 juin 2024
Les photos non signées Pascal J Yanike kayak sont de Jean Drouglazet
Au programme du jour : navigation autour de la péninsule de Seven Heads.
Nous faisons route vers la baie de Dunworley, à l'ouest, où nous pouvons embarquer à partir d'une petite plage entre les falaises.
Avec Jon et Eric, nous organisons une navette et amenons nos véhicules près de la plage de Blind Strand, à l'est.
Nous prenons la mer vers 13h00
Nous naviguons vers le sud.
La côte rocheuse et très découpée est magnifique.
A la pointe sud-est de la péninsule, nous passons à côté d'une île baptisée Bird Island.
En observant les centaines de cormorans et goélands qui occupent ce territoire, on comprend le pourquoi de cette appellation.
Au sommet de la falaise, nous apercevons une tour de signalisation.
Nous explorons les moindres passages dans cet impressionnant chaos rocheux.
Nous naviguons vers l'Est.
Les possibilités de débarquement sont rares.
A l'Est de la tour de signalisation, nous trouvons une faille dans laquelle nous hissons les kayaks sur les rochers.
Notre objectif est d'atteindre la tour.
Il nous faut quelques minutes pour trouver un passage dans ces parois rocheuses.
On passe du kayak à l'escalade.
Marie n'étant pas fan de cette dernière activité, elle reste près des kayaks.
Après les rochers abrupts, nous devons traverser des zones couvertes de landes, d'ajoncs, de fougères, de hautes herbes, de ronces ... pour enfin atteindre le plateau sur la falaise et marcher vers la tour.
Cette tour est la tour de Seven Heads, on l'appelle aussi Travarra, du nom de la baie située à plus d'un kilomètre au nord-est.
Elle fait partie des 81 tours construites sur la côte entre 1803 et 1806.
Vers l'Est, la tour suivante est celle de Old Head of Kinsale, que nous avons visitée hier.
Toutes ces tours sont situées sur des endroits stratégiquement hauts et souvent éloignés et exposés près de la côte (cf article précédent).
Après la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815, la menace d'une invasion française diminue. Cela, conjugué aux coûts d'entretien élevés, a entraîné l'abandon de la plupart des tours.
Cette tour de Seven Heads est une ruine ouverte qui se détériore lentement.
Si rien n'est fait pour la restaurer, elle ne manquera pas de s'effondrer au fil du temps.
Aux alentours, nous observons des murs de pierres.
Sur ce site isolé, nous trouvons, à une courte distance de la tour de signalisation de l'ère napoléonienne, les ruines de deux postes d'observation côtière de la Seconde Guerre mondiale.
Pas étonnant de les trouver ici, ceux-ci ont servi le même objectif que la tour : surveiller l'activité ennemie et alerter les autorités compétentes si cette activité était repérée.
Nous pique-niquons au pied des postes d'observation.
Pas de sieste aujourd'hui ... Marie nous attend.
Nous revenons vers la crique.
Après avoir enlevé tous les piquants accrochés à nos vêtements, nous reprenons la mer.
Au loin, un important troupeau de vaches dans une prairie verdoyante ...
... au près ... de jeunes phoques curieux ...
Nous longeons la côte, vers le nord, et explorons quelques belles grottes.
Nous faisons une halte sur une plage de galets.
Eric en profite pour vider les 6 lieux jaunes qu'il a pêchés.
Jean, de son côté, a pêché un lieu jaune.
Après Barry's Point, nous virons à l'ouest pour accoster sur la plage de Blind Strand.
Le nom de la plage fait allusion à quelques drames historiques - la spéculation étant que les marins se dirigeant vers Courtmsherry ne verraient pas la baie jusqu'à la dernière minute - le lieu idéal pour les pirates en attente avant d'attaquer les navires marchands aveugles.
Un petit panneau nous informe que c'est d'ici qu'une douzaine d'hommes de Cork ont ramé pendant trois heures pour atteindre le site où le paquebot Lusitania a été coulé par un U-boat allemand.
Malheureusement, ils n'ont pu ramener que certains des 1959 passagers (le navire a coulé en seulement 18 minutes), mais les hommes de Blind Strand ont été considérés comme des héros pour leurs efforts.
Un père et ses fils jouent au bord de l'eau.
Jean et Jon leur font essayer leurs kayaks.
La transmission ... très important à nos yeux.
Quelle joie de voir ces enfants découvrir le plaisir de la glisse.
Nous avons parcouru 7,1 milles nautiques.
Nous ramassons notre matériel, et récupérons le véhicule de Jon, laissé à Dunworley.
Nous passons la soirée chez Jon et Alayne.
Au menu : poulet, pommes de terre, carottes et brocolis ... délicieux, merci Alayne.
Après le repas, Aoife et Sinead, les filles de Jon, championnes de camogie (voir chapitre 16), nous proposent de nous initier à ce sport irlandais.
Encore une magnifique journée qui se termine.
L'exploration de la tour de signalisation, la difficulté pour y accéder, resteront dans nos mémoires.
Et cette côte irlandaise est tellement belle et sauvage, on ne s'en lasse pas.
Sans compter le superbe accueil de nos amis irlandais.
A suivre ...