BMRA : Baie de Daoulas
BMRA : Baie de Daoulas
Mercredi 31 juillet 2024
Les photos non signées Pascal J Yanike kayak sont de Jean Drouglazet
Paul nous propose aujourd'hui une balade dans la baie de Daoulas.
Marie, Iris, Julie, François, Jean-Marie, Jean et moi avons répondu à l'invitation.
Nous nous retrouvons dans le petit port de Rostiviec, commune de Loperhet, au bord de l'anse de Penfoul.
Nous préparons nos kayaks et embarquons vers 10h15.
Le temps est magnifique, la mer est un miroir dans lequel se reflètent les nuages.
Nous traversons l'anse de Penfoul et atteignons la grève de Porz Gwenn.
Nous nous engageons dans l'anse du Moulin Neuf.
La marée n'est pas assez haute et nous oblige à faire demi-tour.
Nous longeons la côte vers le sud-ouest.
Une épave de chalutier résiste à l'épreuve du temps.
Nous arrivons dans le port de plaisance du Tinduff.
Ce port était autrefois un lieu d'où partait le pèlerinage pour Saint Anne La Palud.
Entre les deux guerres, il devint le principal port coquillier de la presqu'île.
Le port du Tinduff est devenu au fil des années le port le plus important de Plougastel Daoulas.
L’activité est dévolue à la plaisance. Avec ses 220 mouillages, le Tinduff s’affiche comme le deuxième port de la rade, derrière Brest.
Nous faisons une halte sur la plage de Penn Al Lann.
Notre capitaine du jour nous propose de traverser vers les îles du Bindy.
La presqu'île de Daoulas dévoile ici des paysages d'une insolente quiétude.
Nous nous arrêtons dans une petite crique pour pique-niquer.
Les grands pins qui bordent le littoral sentent bon le sud de la France.
Ici, les grèves et les criques intimistes du bout du monde invitent a la détente dans un décor préservé.
La pointe de Bindy est un site enchanteur, la végétation y est luxuriante.
En repartant, nous contournons une propriété dont les fenêtres, dans la falaise, donnent sur la mer.
Nous rentrons dans la baie de Daoulas.
nous passons devant les carrières du Roz, où, depuis le XVIème siècle, est extrait la pierre, connue sous le nom de pierre de Logonna.
Cette pierre a été largement utilisée dans les monuments religieux du centre-ouest finistérien.
Au début du XXème siècle les carrières employaient plus de 300 personnes : tailleurs de pierre, fendeurs de pierre, maitres-carriers.
Nous contournons la pointe du Château...
... et passons devant le port communal de Pors Beac'h.
Ce port a connu son heure de gloire dans les années 80 lorsque l’association malouine des Old Gaffers a retenu le site pour organiser les premières fêtes de Pors-Beac'h.
Le succès est au rendez-vous : une soixantaine de vieux gréements participent au rassemblement.
Venues par la mer -pour beaucoup d’Angleterre-, les embarcations sont des monuments !
La plus ancienne, la yole de mer 'Bonnet', date de 1830 !
1980, 82 puis 84 : tout commence à Pors-Beac’h qui passe la main en 1986 à Douarnenez, plus à même d’accueillir 400 bateaux, 2.500 marins et 100.000 curieux. On connaît la suite; Douarnenez n’arrive plus, non plus, à contenir l’événement que Brest accueille en partie.
La marée montante nous permet de naviguer jusqu'à Daoulas.
Nous remontons la rivière de Daoulas.
Daoulas est un port navigable à marée haute, et au Moyen-Âge, le détail a son importance.
À l’époque, la seigneurie est le siège de haute, moyenne et basse justice, c’est-à-dire qu’on peut y prononcer des peines capitales ou des amendes selon les délits.
C’est aussi un lieu de foires et de marchés, et c’est une seigneurie pourvue d’importants droits féodaux qui ont fait la richesse de Daoulas et celle des comtes de Léon, seigneurs du domaine.
Le port est connu pour avoir exporté, aux XVe et XVIe siècles, des boulets de canon en pierre de Kersanton, la pierre locale, celle dont sont faites nombre de nos églises.
Une prospérité qui périclite lorsque le siège de justice est transféré à Landerneau, en 1765.
Nous repérons l'oeil de Pierre Chanteau.
Un œil pour conjurer le mauvais sort. Dans l’antiquité, les marins peignaient de grands yeux à la proue de leur navire pour se protéger des risques de naufrage. Un rituel qui a inspiré ce plasticien breton. Pendant un an, il a incrusté sur les digues, les cales ou encore les jetées de 116 communes des yeux conçus avec des matériaux de récupération.
A tribord, une ancienne faïencerie, occupée actuellement par un restaurant réputé.
Nous passons sous le pont qui nous permet d'accéder à une rivière au joli nom : la Mignonne.
Le cadre est bucolique.
Des enfants s'amusent à plonger du pont dans la rivière.
Nous faisons une petite halte sur les rives de la rivière de Daoulas.
La marée descend, il faut retourner vers la mer.
Nous revenons vers Rostiviec, longeant la rivière rive droite, portés par le courant descendant.
Nous débarquons vers 17h00.
Jean repère l'oeil de Pierre Chanteau à Rostiviec
Nous avons parcouru 14,2 milles nautiques.
Ainsi s'achève cette superbe balade.
La rade de Brest recèle bien des trésors; aujourd'hui nous en avons découvert un peu plus.
Vive le kayak !