Corsica 2021, la beauté, essentielle, de la nature - Chapitre 16 : De Pertusato à Bonifacio, en prenant de la hauteur
Corsica 2021, la beauté, essentielle, de la nature - Chapitre 16 : De Pertusato à Bonifacio, en prenant de la hauteur
Dimanche 13 juin 2021
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
Au lever, nous constatons l'état du hamac de Jean (voir article précédent)
Aujourd'hui, la météo annonce du vent.
Nous décidons de faire une randonnée pédestre du sémaphore de Pertusato à Bonifacio.
Elle complètera idéalement nos deux balades en kayak des derniers jours (voir articles précédents).
Nous rejoignons le sémaphore en voiture, puis nous marchons jusqu'au sentier côtier.
Nous apercevons au loin le phare de Pertusato.
Nous rencontrons quelques insectes remarquables.
Nous arrivons au phare.
C'est le plus ancien phare de Corse, construit en 1844. Sa base est une structure carrée de 17 mètres de côté, en pierre apparentes. Son sommet culmine à près de 100 mètres au-dessus du sol.
Nous arrivons très vite en bord de mer. Le panorama est époustouflant !
En contre-bas, le cap Pertusato et son paysage lunaire, l'île Saint Antoine (le "gouvernail" de la Corse), en forme de bateau, et la plage Saint Antoine.
Nous pouvons admirer une vue imprenable sur l’archipel des îles Lavezzi et plus loin, la Sardaigne et l’archipel des îles de La Maddalena.
Les Bouches de Bonifacio séparent la Corse de la Sardaigne, distantes de seulement 11 kilomètres.
Nous longeons le chemin côtier et descendons vers le cap Pertusato et la grotte de l'Orca.
Nous voici au bord de la grotte à ciel ouvert, nous étions en bas ces deux derniers jours (voir articles précédents)
Nous explorons les alentours de ce paysage lunaire, façonné par l'érosion.
Atteignant jusqu'à 100 mètres de haut, les falaises offrent des panoramas à couper le souffle et donnent une perspective incroyable sur la méditerranée.
Nous arrivons devant des bâtiments en ruine, qui semblent être les restes d'une ancienne caserne militaire.
Nous contemplons les superbes panoramas.
Sur cette vue plongeante vers les eaux cristallines, il manque juste les kayaks !
Une maison à fenêtres à barreaux, semble-t-il appartenant au Conservatoire du Littoral.
A l'intérieur, nous distinguons un squelette suspendu au plafond.
Derrière nous, la brume en bordure de falaise.
Devant nous, Bonifacio sous le soleil.
Le rocher du Grain de Sable
Nous approchons de Bonifacio, les remparts sont bien visibles ...
A droite, en contre-bas, le port.
Nous prenons la montée Saint-Roch qui permet d'accéder à la Haute-Ville via la monumentale porte de Gênes.
Seul accès à la Haute-Ville jusqu'au 19ème siècle, la porte de Gênes était équipée d'un pont levis.
Magnifique point de vue sur le chemin que nous venons de parcourir.
Entourée des immenses remparts de la Citadelle, la Haute-Ville s'étend sur un immense promontoire d'un kilomètre de long et de 200 mètres de large, qui s'étire entre la mer Méditerranée et la crique de Bonifacio.
Perché à plus de 60 mètres de haut, ce vaste plateau naturel a été entièrement ceinturé par d'immenses fortifications, afin de protéger la ville et ses maisons qui dominent la mer.
La vieille ville, établie il y a plus de 1000 ans, se concentre sur la partie Est et est constituée d'un vrai labyrinthe de petites ruelles étroites et pavées.
Nous faisons une halte à la Cantine de Doria pour déguster une bière.
Finalement, nous y restons aussi pour déjeuner.
Nous réalisons que cela fait 18 jours que nous mangeons dans la nature, un bon repas en terrasse, cela va nous changer du quotidien !
Les patrons nous réservent un excellent accueil et nous y mangeons très bien.
Ce restaurant est référencé au Routard et au Petit Futé depuis plusieurs années.
Pour ma part, le menu c'est soupe corse, calamars et glaces artisanales (châtaigne, figue, cédrat) : excellent !
Jean se délecte avec un café gourmand.
Le patron nous offre un alcool de myrte ...
... et la patronne nous offrira un alcool de châtaigne !
Après cet excellent repas, nous déambulons dans la ville, et admirons son architecture.
Nous passons devant l'église Saint-Dominique, dont l'édification débuta à la fin du 13ème siècle.
Cœur d'un ancien couvent dominicain, aujourd'hui disparu, le bâtiment est classé aux Monuments Historiques depuis 1862. L'église, la plus grande de Corse, est de style gothique, ce qui est très rare sur l'île.
Son clocher est assez original, puisque si sa base est carrée, le reste est de forme octogonale. Le tout est surmonté d'une couronne de créneaux.
Nous profitons de quelques beaux points de vue et admirons le vol des goélands.
Nous prenons la direction du cimetière marin, nous avons une vue magnifique sur la calanque de la Catena et celle de l'Arinella (voir article précédent)
Face au phare de la Madonetta, nous apercevons une partie du chemin de ronde.
La vue sur les falaises et le cap de Pertusato est splendide.
Nous ne sommes pas les seuls à contempler ...
Le cimetière marin fait face à la mer et est l'un des plus beaux de la Méditerranée.
Ce cimetière est vraiment particulier, nous nous promenons dans les allées et contemplons de majestueux tombeaux qui ressemblent à des petits temples et de petites chapelles familiales aux façades d'un blanc immaculé.
Le contraste avec le bleu de la mer rend le tout encore plus apaisant.
A proximité, des canons pointés vers le large rendent hommage aux naufragés de la Sémillante (voir article sur les Lavezzi)
En repartant vers la ville, nous passons à côté de deux anciens moulins à vent qui ont produit autrefois de l'huile d'olive.
Nous revenons vers le port ...
... et sortons de la ville.
Nous reprenons le sentier côtier vers Pertusato, en admirant ce sublime paysage sous un autre angle.
Nous avons marché pendant 14 kilomètres.
Cette balade pédestre fut magnifique.
Elle nous a permis de voir ces paysages magnifiques avec un autre regard.
Bonifacio est une ville qui concentre peut-être tout ce que l'on attend de l'Île de Beauté : paysages époustouflants, mer aux reflets bleu turquoise, édifices centenaires et à l'architecture grandiose et art de vivre corse...
... et la pause à la Cantine de Doria fut un moment inoubliable !
A suivre ...