Corsica 2021, la beauté, essentielle, de la nature - Chapitre 6 : le Cap Corse, de Santa Severa à Bastia
Corsica 2021, la beauté, essentielle, de la nature - Chapitre 6 : le Cap Corse, de Santa Severa à Bastia.
Mercredi 2 juin 2021
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
Nous nous étions couchés la veille vers 20h30, nous nous levons à 5h30.
Avec, en prime, le lever du soleil.
Nous embarquons à 7h15, et mettons cap au sud.
Très vite, nous sommes devant la marine de Santa Severa.
Des immeubles aux façades multicolores émergent dans ce paysage vert.
Nous laissons la plage de Porticciolo ...
... pour arriver devant la marine.
Porticciolo abritait autrefois un petit chantier de constructions navales d’où sont sortis de nombreux voiliers jusqu’en 1873.
A proximité des ruines d'une tour génoise, nous remarquons une belle façade rose.
C'est le domaine Terra di Catoni.
C'est la seule exploitation viticole en Corse à proposer un pur Sauvignon. Ici, on produit aussi du vin rosé et de l'huile d'olive.
Nous apercevons maintenant la tour génoise de l'Osse.
C'est un édifice du XVIè siècle, situé sur la commune de Cagnano, elle fut construite en 1520.
La tour doit son nom au fait qu’on ait découvert des squelettes dans ses fondations où était ménagée une citerne.
Propriété de la Société des Sciences Historiques et naturelles de la Corse, elle a été restaurée entre 1978 et 1980. Cette tour de défense est aujourd'hui la mieux conservée du Cap Corse.
Nous longeons cette côte au maquis dense, et arrivons devant la plage de Pietracorbara.
Juchée sur un promontoire rocheux à 127 mètres d'altitude au dessus des eaux, nous distinguons la tour de Castellare. Ceinturée d'un mur d'enceinte, la tour est aujourd'hui en état de délabrement.
Le vent de sud-est génère du clapot.
Sur les hauteurs, nous apercevons l'ancien couvent Santa Catalina.
Lieu de pèlerinage très important au XVè siècle, ce couvent aux murs fortifiés a longtemps abrité les reliques de Sainte Catherine, et a été racheté par la mairie de Sisco.
Nous voici maintenant devant la marine de Sisco.
Après un relief verdoyant et rocheux, nous arrivons dans une zone plus urbanisée.
Nous sommes en vue du village d'Erbalunga.
Une tour génoise a été bâtie sur une pointe rocheuse à l'entrée sud du petit port, elle date du XVIè siècle et est en grande partie détruite.
Nous entrons dans le petit port.
Venir en kayak dans ces lieux chargés d'histoire, c'est un moment unique.
Les maisons les pieds dans l'eau, les façades colorées, ou celles, plutôt grises et en mauvais état et qui semblent prêtes pour une nouvelle couche de peinture (mais c’est aussi ce qui fait le charme des vieux villages de Corse !); ce village pittoresque est surnommé le "nid aux peintres". Dans les années 60, ce beau village portuaire a inspiré de nombreux peintres insulaires venus l’immortaliser.
Aujourd'hui, ce sont plutôt les photographes.
Nous débarquons ... et là, belle surprise, nous rencontrons Thomas, Thierry, Pascal et Rafael, que nous avions croisés en kayak lors de notre première étape dans le Cap Corse (voir Corsica 2021, chapitre 4).
Ils ont terminé leur randonnée vers Saint-Florent, et Pascal, le corse, leur a proposé une balade pédestre autour d'Erbalunga.
Très gentiment, ils nous proposent de nous ramener de Bastia à Saint-Florent en soirée.
La solidarité des kayakistes ...
Nous acceptons et convenons d'un contact téléphonique dès notre débarquement ce soir.
Nos nouveaux amis repartent en balade, et nous nous installons à la terrasse d'un café.
Quel bon moment !
Le village est très paisible : nous partons flâner dans les ruelles pavées, les passages voûtés et les places agréablement ombragées par les platanes et les palmiers.
Nous marchons jusqu'à la tour génoise, et apprécions le point de vue.
Nous revenons vers le port pour embarquer.
Nous sortons du port et contemplons la tour génoise sous un autre angle.
puis, de la mer, nous admirons ce village pittoresque dans son écrin de verdure.
Nous poursuivons notre route vers Bastia.
Sur la côte, nous apercevons de magnifiques demeures, dont des "Palazzi di l'Americani", ces fastueuses demeures néoclassiques construites par les Capcorsins qui ont fait fortune aux Amériques (à Porto Rico, en Haïti, au Venezuela…)
Une habitation nous intrigue, elle comprend un support original pour kayak double ...
Nous arrivons devant le sanctuaire Notre-Dame des Grâces de Lavasina.
Lieu de pèlerinage depuis plus de trois siècles, on le nomme "le Lourdes de la Corse".
Ce sanctuaire est né d'un miracle avec la guérison extraordinaire de soeur Marie-Agnès de Bonifacio, en 1675.
En route pour Gênes afin d'essayer de soulager ses terribles souffrances et ses jambes paralysées, le voilier qui l'emmène est contraint de venir s'abriter dans l'anse de Lavasina. On transporta soeur Marie dans le petit oratoire de la famille Danese, devant l'image de la Vierge. Là, elle fit chanter par des enfants le Salve Regina et demanda à ce qu'on appliqua sur ses jambes paralysées un peu d'huile de la lampe qui brûlait en permanence devant le tableau.
Aussitôt, elle se sentit délivrée de son mal, ses jambes retrouvèrent leur vigueur et elle se leva totalement guérie.
Ce n'est cependant pas le seul fait "miraculeux" de son histoire. En 1779, une pluie aussi abondante que soudaine mit fin à une terrible sécheresse en réponse à plusieurs fervents pèlerinages.
Un grand bâtiment blanc en bord de mer, près de la marine de Miomo, c'est l'Ariana Hôtel.
Une nouvelle tour génoise, c'est celle de Miomo.
Haute de 13 mètres, elle date du XVIè siècle.
L'habitat est plus dense, nous arrivons à Bastia.
Nous nous approchons du port.
Un ferry fait son entrée, nous attendons près de la digue...
... sur laquelle nous observons un cormoran.
Nous traversons le port de commerce.
Nous sommes tout petits face à ces géants des mers ...
Devant nous, la ville et le vieux port ...
Nous entrons dans le vieux port, et recherchons un endroit pour débarquer.
Devant nous, l'église Saint Jean-Baptiste, c'est la plus grande église de Corse. L’édifice a été construit de 1636 à 1666 sur l’emplacement d’une ancienne chapelle
Nous remarquons un escalier monumental, qui constitue le plus bel ornement du quai Sud du Vieux Port et qui mène au jardin Romieu.
Jean-Jacques a repéré une petite plage de galet à l'entrée du vieux port, nous y débarquons pour pique-niquer.
Débarquer à Bastia, en kayak, et profiter d'une telle vue sur la ville et le port ... quel privilège !
Nous apprécions ...
Nous repartons vers le sud.
A la sortie du port, la mer est plus agitée.
Nous longeons l’Aldilonda, inaugurée en 2020.
Aldilonda signifie « balcon sur la mer » en corse. Il s’agit d’une passerelle piétonne qui part de l’extrémité sud du Vieux-Port et qui longe la mer sous le mur de la citadelle pour en faire le tour.
Nous atteignons enfin la plage de l'Arinella, c'est la plus grande plage de Bastia.
Nous nous installons au camping des Sables Rouges, derrière la plage.
Vers 18h30, Thomas, Thierry, Pascal et Rafael nous rejoignent au camping.
Nous échangeons autour d'une bière corse.
Puis Thomas conduit Jean et moi à Saint Florent.
Jean ramasse sa tente laissée au camping Aqua Dolce, pendant que je règle la note.
Nous revenons à Bastia avec nos véhicules vers 20h30.
Jean-Jacques a eu la bonne idée de commander des pizzas et du rosé corse, que nous dégustons devant nos tentes.
Aujourd'hui, nous avons parcouru 15,08 milles nautiques.
Ainsi se termine cette randonnée "Cap Corse".
Trois jours fantastiques dans des paysages superbes, et une météo clémente.
On dit que cette étroite péninsule est un condensé de l’Ile de Beauté, car elle rassemble tous les attraits de la Corse.
Tours génoises, maisons d’Américains, plages sauvages, rivage aux roches multicolores, valons verdoyants, criques improbables et villages exceptionnels ...
Nous en garderons de très bons souvenirs, de bons moments et de belles rencontres.
Demain, nous préparons le troisième chapitre de notre randonnée corse.
A suivre ...