Corsica 2021, la beauté, essentielle, de la nature - Chapitre 11 : Calanche de Piana et Capo Rosso
Corsica 2021, la beauté, essentielle, de la nature - Chapitre 11 : Calanche de Piana et Capo Rosso
Lundi 7 juin 2021
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
Après avoir découvert les Calanche de Piana par la route et les sentiers (voir article précédent), nous allons aujourd'hui les explorer par la mer.
Nous nous levons à 5h30.
Après avoir amené les kayaks sur la plage de la Gradelle, nous les chargeons et nous embarquons à 7h30.
Nous traversons le golfe de Porto, en direction de Piana.
La mer est calme, un vrai régal de naviguer sous ce soleil ... nous sommes seuls.
Nous sommes en vue de cette côte impressionnante.
Calanche (qui se prononce calanque) est le pluriel du mot corse calanca qui signifie calanque.
Donc calanche ou calanques mais pas calanches… Et dans tous les cas on prononce calanque.
Nous laissons la plage de Ficajola à bâbord et longeons la côte vers l'ouest.
Ces immenses falaises rouges, formées par l’érosion d’une roche volcanique, le granite à porphyre, atteignent parfois plus de 300 m de hauteur, et sont percées de grottes et criques sublimes.
En Corse, une légende raconte la formation des calanques.
Nous sommes alors en Enfer où, depuis sa demeure, Satan observe une jolie bergère de Piana. Il en tombe amoureux et décide de la conquérir. Déjà mariée, la jeune femme le repousse violemment, dans le but de le renvoyer d’où il vient, sous terre. Bien mal lui en prit.
Vexé et décidé à ne pas en rester là, Satan entreprend alors de bouleverser la vie de la bergère. Ne voulant pas lui voler sa vie, il préfère briser les terres de Piana. C’est ainsi que naissent les falaises et monts escarpés, de couleur rouge, comme la colère du Diable.
Nous apercevons la tour génoise de Turghiu, au sommet du Capo Rosso (331m d’altitude).
Ces calanques sont inscrites aux Patrimoine mondial de l’Unesco.
Nous rentrons dans chaque faille, et découvrons de superbes grottes.
Nous passons sous l'arche de pierre du Capo Rosso.
Là, nous découvrons une piscine naturelle.
Cette anse naturelle d’eaux limpides, aux couleurs extraordinaires, un mélange unique entre couleurs des fonds marins, falaises et maquis. L'herbier de posidonie est visible sur le fond jusqu’à 10 mètres de profondeur.
Dans cet environnement paradisiaque, nous accédons à de magnifiques grottes aux eaux translucides.
Mes compagnons ne sont pas à leur premier voyage en Corse.
L'un d'eux avait déjà fait une partie de ce parcours en bateau, et dans sa mémoire, la "piscine" n'avait pas l'aspect de celle que nous avons devant nous.
Nous partons donc à sa recherche en contournant le Capo Grosso par l'ouest.
Le vent de sud-ouest génère des vagues pyramidales, la navigation devient plus délicate.
Nous parcourons quelques milles en explorant la côte ... mais point de crique paradisiaque !
Nous faisons demi-tour.
En revenant dans la "piscine", nous interrogeons un pilote de bateau qui nous confirme que nous sommes bien dans l'endroit que nous recherchons.
La mémoire nous joue parfois des tours !
Nous prenons la direction de Piana. Cette navigation côtière permet d'avoir d'autres points de vue par rapport à l'aller.
Nous profitons à nouveau des grottes.
Elles offrent un somptueux contraste entre le bleu azur de la mer et le rouge volcanique de la roche.
Perchés sur des pitons rocheux ... des nids de balbuzards pêcheurs.
Nous faisons une halte sur une plage de galets pour pique-niquer.
Nous reprenons la mer, et apprécions cet exceptionnel paysage, où les couleurs de la mer, de la forêt et des roches forment un tableau incomparable.
Ici, nous arrivons au lieu-dit "la fenêtre" ...
Le vent se lève, le clapot s'accentue.
Nous pouvons encore rentrer dans quelques grottes.
Nous nous amusons dans quelques passes à cailloux ...
La navigation est un peu plus engagée. Nous devons être vigilants lors du passage des pointes.
Les formes qui se présentent devant nous sont toujours aussi impressionnantes.
Le granite rouge est sculpté de manière extravagante : cheminées, pics, hommes, animaux, etc...
L´imagination de chacun fait le reste.
Nous voici devant la plage de Ficajola.
C'est l’une des seules plages de cette côte que l’on peut rejoindre par la terre.
Cette crique est charmante avec la présence des anciens cabanons de pêcheurs, qui donne un côté unique au lieu, comme figé dans le temps.
Nous faisons une halte, avant d'entamer la traversée du golfe de Porto.
Nous traversons le golfe de Porto vers la plage de la Gradelle.
La houle est bien présente, la navigation agréable.
Nous débarquons plage de la Gradelle.
Nous avons parcouru 19,22 milles nautiques.
Nous remontons notre matériel au camping.
Douche, rinçage, rangement.
Nous prenons une bière au bar du camping, et nous préparons la prochaine randonnée.
Demain nous migrons vers le sud.
Nous échangeons avec Guillaume, le patron du camping, sur l'activité de la journée.
Il nous propose de goûter son alcool de myrte.
Beau moment de convivialité avec Guillaume et Rachel, que nous remercions pour leur chaleureux et sympathique accueil.
Nous rejoignons notre campement, et prenons notre repas dans ce magnifique décor.
Quelle fabuleuse journée nous avons vécu !
Nous avions été subjugués par la Scandola, nous sommes émerveillés par les calanques de Piana.
Et ce partage amical avec Guillaume et Rachel, dans une belle ambiance, quels bons moments !
Et dans des paysages grandioses et majestueux ...
Demain, nous changeons de zone de navigation ... direction le sud.
A suivre ...