Corsica 2021, la beauté, essentielle, de la nature - Chapitre 1 : Reprise en douceur, de Saint-Florent à Punta Cavallata
Corsica 2021, la beauté, essentielle, de la nature - Chapitre 1 : Reprise en douceur, de Saint-Florent à Punta Cavallata
Vendredi 28 mai 2021
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
Nous voici installés au camping Acqua Dolce à Saint-Florent. (voir article précédent)
Après le pique-nique, nous embarquons à partir de la plage de la Roya, située devant le camping.
Quel plaisir de se retrouver à bord de nos kayaks, dans une eau aussi belle et dans un cadre aussi somptueux.
Nous avons une vue magnifique sur le golfe de Saint-Florent.
A gauche : les Agriates, à droite : le Cap Corse.
Nous partons pour une balade de 11,06 milles nautiques.
Nous passons devant le phare de Fornali.
A proximité, nous voyons les restes d'une tour génoise, à croire que les bâtisseurs se sont transmis de siècle en siècle leur coup d'œil, et leur capacité à repérer les mêmes positions stratégiques...
Cette tour carrée de 11 mètres de haut s'alluma pour la première fois le 1er octobre 1876, grâce à la générosité de la comtesse Lefebvre-Desnouettes, épouse du général d'Empire naufragé en 1824.
Le nom de Fornali provient du mot Forno ou Fornu (four) car de nombreux fours à chaux existaient dans cette région.
Nous sommes à la porte du désert des Agriates, encadrée de schistes lustrés et de granit, témoins du passé géologique complexe du massif de Tenda.
Dans l'anse de Fornali, on peut observer deux sortes de grands puits aménagés et placés côte à côte, tout près de la mer.
Il s'agit de deux fours à chaux parmi les sept que compte la commune.
Nous passons la Punta di Cepo, et poursuivons directement vers la tour génoise de la Mortella.
Cette tour génoise, construite sur trois niveaux, est achevée en 1564. Elle a été le théâtre de nombreuses escarmouches.
C'est en février 1794 que se joue l’épisode le plus intéressant de l’histoire de cette fortification.
Chassés de la rade de Toulon par Bonaparte, vingt-six bateaux anglais commandés par l’amiral Hood mouillent à Saleccia.
Le 6 février, la tour est assiégée par les troupes anglaises ; pendant que deux vaisseaux, le Fortitude et le Juno, avec cent canons à leur bord, la bombardent.
Les 38 hommes de la garnison résistent si vaillamment que les Anglais se retirent au bout de trois heures, leurs navires endommagés par les tirs d’artillerie venus de la tour. Il leur faudra encore deux jours de combats acharnés et de bombardements intensifs pour obtenir la rédition des Français.
Impressionné par le récit des événements et par la résistance du bâtiment – endommagé mais toujours debout – l’amiral Nelson demandera, à son tour, à ce que les plans de la tour soient relevés.
A partir du début des années 1810, craignant une invasion napoléonienne, le roi d’Angleterre fait édifier le long des côtes anglaises, irlandaises et sur les îles anglo-normandes une série de «Martello Towers» construites sur le modèle de celle des Agriates.
Jusqu’aux années 1860, le royaume va continuer de construire ce type de tours, présentes aujourd’hui dans l’ensemble de l’ex-empire britannique.
Aujourd'hui, la tour tient encore debout, coupée verticalement en deux suite à la pose d'explosifs déposés par les troupes britanniques, mais dont l'observation sur sa face nord toujours intacte laisserait imaginer qu'elle est entière.
Nous poursuivons vers la Punta Mortella, où nous apercevons un phare, accompagné d'un ancien sémaphore (surmonté d'un mat où l'on hissait autrefois, en guise de signal et faute de mieux, bouts de bois ou drapeaux)
Nous naviguons jusqu'à la Punta Cavallata, d'où nous apercevons la plage de Loto, et nous faisons demi-tour.
Ce rocher ne rappelle-t-il pas une tête de gorille ?
Sur le chemin du retour, nous accostons au pied du phare de Mortella.
La construction de ce phare a été réalisée en même temps que le phare de Fornali.
Inauguré en 1877, c'est une maison-phare composée d’une tour carrée de 14 m de haut, qui porte à 15 km.
Les phares corses ont une particularité : un poulailler et un local pour l'âne ou le mulet.
Le ravitaillement se faisait souvent par des chemins muletiers.
La vue sur la tour de la Mortella est magnifique.
Jean en profite pour faire des photos de ces magnifiques fleurs.
Nous reprenons la mer et repassons devant la tour.
Nous avons le vent dans le dos.
Jean essaie sa nouvelle voile.
Nous arrivons sur la plage de Fiume Santu.
Nous y rencontrons un couple de randonneurs de Millau.
Nous nous engageons sur le cours d'eau (le Santu) en arrière de la plage.
Nous continuons notre balade côtière ...
... et nous rencontrons 2 kayakistes.
Il s'agit de Gervais, que nous croisons parfois dans nos randonnées en sud-finistère, et de Isabelle, qui a fait le tour de Bretagne avec Jean-Jacques l'année dernière.
Ils terminent leur séjour en Corse, et reprennent le ferry demain à Bastia.
Nous échangeons sur nos parcours, et prenons rendez-vous pour un apéro au camping en soirée.
Nous revenons à la plage de la Roya.
Jean-Jacques débarque.
Avec Jean et Jean-Yves, nous continuons vers le port de Saint-Florent.
Nous revenons au camping.
Rinçage, douche, apéro avec Isabelle et Gervais ... la soirée se passe tranquillement.
Après le repas, petite balade sur la plage pour admirer le coucher du soleil (ici, il se couche bien plus tôt qu'en Bretagne).
Ainsi se termine cette première journée corse.
Un environnement idéal pour la balade en kayak, des paysages magnifiques, des sites historiques, de belles rencontres ...
Notre séjour commence sous les meilleurs auspices.
A suivre ...