Randonnées malouines : Fort La Latte et Cap Fréhel (4/4)
Randonnées malouines : Fort La Latte et Cap Fréhel (4/4)
Samedi 15 août 2020
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
Jean-Philippe nous propose une balade vers le Cap Fréhel.
Le départ est prévu plage de la Mare, à Saint-Cast-Le-Guildo.
Daniel, Didier, Pascal H, Jean et moi répondons à l'invitation.
La météo est idéale : soleil et pas de vent.
Sur la plage, nous échangeons avec un couple propriétaire d'un très joli van Renault.
Ils sont en week-end sans les enfants et profitent de la plage pour préparer leur petit-déjeuner.
Ils sont impressionnés par les possibilités de nos embarcations.
Nous embarquons vers 10h20, cap à l'ouest.
La navigation est très plaisante, la mer est belle sous ce soleil ...
Nous passons devant une balise de danger isolé : Laplace.
Elle fait référence au naufrage de la frégate Laplace, qui a eu lieu dans la nuit du 15 au 16 septembre 1950 et qui a fait 51 victimes sur les 90 personnes à bord.
Construit aux Etats-Unis en 1944 sous le nom de USS Lorain, vendu à la marine française en 1947 et renommé Laplace, ce navire météorologique a sombré en 10 minutes, à la suite de l’explosion d’une mine.
La mer a rejeté les corps pendant plusieurs jours après le naufrage.
Nous arrivons devant un imposant fort en bord de côte : le fort La Latte
Le Fort La Latte, d’abord appelé Château de la Roche Goyon du nom de son constructeur Etienne Goyon, Seigneur de Matignon, a été édifié au XIVème siècle.
Vauban le transforme en fort de défense côtière entre 1690 et 1715.
C'est un des plus célèbres châteaux forts bretons, il est classé aux Monuments Historiques depuis 1925.
Depuis 1931, il est restauré et entretenu par la famille Joüon des Longrais qui a su conserver tous ses attributs : pont-levis, murailles, donjon, oubliettes, engins de guerre et jardin médiéval.
Tout ceci en fait le château le plus visité de Bretagne.
Il a servi de décors pour plusieurs films, comme « les Vikings » en 1957, avec Tony Curtis et Kirk Douglas, et pour la scène finale du film « Chouans » avec Lambert Wilson et Sophie Marceau.
Le fort a conservé son aspect féodal et occupe un site spectaculaire.
Dominant la mer de plus de 60 m, il est séparé de la terre ferme par deux crevasses que l'on franchit sur des ponts-levis.
Nous passons la pointe de la Pie et longeons l'anse des Sévignés...
En haut de la falaise, nous apercevons le sommet vert du phare du Cap Fréhel.
Construit de 1946 à 1950, à près de 70 m au-dessus de la mer, il succède à 2 constructions plus anciennes implantées sur les mêmes lieux.
Haut de 33 mètres (au-dessus du sol) et 100 mètres au-dessus du niveau de la mer, le phare est l’un des 5 phares français les plus puissants, il porte à 53 kms.
En 2011, il a été classé Monument Historique.
Nous arrivons devant le Cap Fréhel et apercevons la tour contenant la corne de brume.
Le site est grandiose.
Les falaises de grès rose dominent la mer à plus de 70 m de hauteur, et offrent un panorama exceptionnel.
Le rocher (forme de tour penchée) en bas du Cap est une partie de la réserve ornithologique de la Fauconnière, deuxième réserve des Côtes d’Armor après les Sept-Îles, où nichent des centaines d’oiseaux comme le goéland argenté, le fulmar boréal, le guillemot, les cormorans huppés ou encore les pingouins torda.
Selon la légende, Gargantua serait né Plévenon, et le rocher où se trouve la réserve ornithologique serait un caillou qu’il avait dans sa chaussure.
Ce Cap nous enchante par sa beauté et ses couleurs chatoyantes.
Ses falaises, à pic comme des murailles, abritent des centaines d’oiseaux nicheurs.
Nous nous amusons à passer dans les failles ...
Nous passons de l'autre côté du Cap, et admirons ces spectaculaires formations rocheuses, résultat de l'érosion depuis des millénaires.
On se sent tout petit devant cette nature impressionnante, qui aujourd'hui, s'est apaisée pour nous accueillir ici.
Nous explorons quelques grottes ... et découvrons des galeries qui communiquent entre elles ...
Nous arrivons à la pointe du Jas, avec son rocher de la Banche qui est détaché de la falaise, formant un canyon dans lequel l'eau s'engouffre.
Quand on passe entre ces falaises, on a l'impression de descendre un toboggan.
A cette heure, il n'y a pas encore assez d'eau pour passer de l'autre côté par l'intérieur.
L'érosion a parfois sculpté des formes étranges, tel ce profil de visage qui se découpe dans le ciel ...
Nous quittons le rocher de la Banche et poursuivons notre parcours côtier ...
...jusqu'au rocher de l'Evette, en admirant une succession de plateaux rocheux.
Jean, en pèlerinage, retrouve le rocher sur lequel il avait troué son kayak lors d'une sortie au même endroit il y a quelques années.
Nous profitons pour réaliser quelques passes à cailloux ...
... puis nous débarquons sur la plage de Port au Sud-Est pour pique-niquer.
La plage est entourée de falaises, la marée basse permet d'y séjourner quelques heures.
Nous reprenons la mer et repartons en route directe vers le rocher de la Banche.
L'eau est montée, mais pas suffisamment pour passer le canyon.
Une colonie de cormorans m'observe sans prendre son envol, rassurée par mes intentions non belliqueuses ...
Nous repassons la pointe du Jas ... Fréhel est en vue.
Nous approchons du Cap et sa tour abritant la corne de brume ...
Nous passons le Cap Fréhel et avons maintenant assez d'eau pour rentrer dans les canyons de la Fauconnière.
Nous mettons le cap sur fort La Latte, que nous découvrons sous un autre angle.
La dernière partie de notre balade nous mène vers la pointe de la Corbière
... puis nous débarquons plage de la Mare vers 15h20.
Jean et moi devons prendre la route pour rentrer dans le Sud Finistère, nous ramassons notre matériel.
Daniel, Jean-Philippe, Pascal et Didier restent sur la plage pour s'entraîner au roll.
Nous avons parcouru 10,7 milles nautiques.
Nous nous retrouvons en haut de la plage, avant de prendre la route.
Ainsi se conclut ce séjour malouin de 4 jours (voir articles précédents)
Quatre jours d'échanges, de partages, de convivialité, d'amitié, de bonne humeur autour d'une même passion.
Un grand MERCI à nos amis malouins pour leur accueil inoubliable.
Nous avons vécu des moments intenses dans des sites exceptionnels, qui resteront gravés dans nos mémoires.
Vive le kayak !