De Trévignon à Penfret : une journée hivernale aux Glénan
De Trévignon à Penfret : une journée hivernale aux Glénan
Samedi 25 janvier 2020
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
Nous avions prévu un bivouac d'hiver aux Glénan ce week-end du 25 et 26 janvier 2020.
J'imaginais un temps froid et sec et la possibilité d'être les hôtes privilégiés de ces îles, en dehors de la foule de l'été.
Malheureusement, la météo en a décidé autrement.
Dimanche, un avis de vent frais est annoncé, force 5 à 7 beaufort.
Inutile de prendre des risques, le plan B sera donc une navigation sur la journée de samedi, entre la pointe de Trévignon et l'île de Penfret.
Avec Lionel, Simon, Jean-Yves, Jean-Jacques et Jean, nous nous retrouvons donc à 9h30 sur la plage du port de Trévignon.
François, en voisin, vient nous faire une petite visite.
Nous partons vers 10h20 pour une traversée de 6,7 milles vers l'île de Penfret.
Les nuages sont bas, la visibilité est réduite.
Nous devons naviguer au compas, cap au 223.
Nous laissons à bâbord le phare et le fort.
Celui-ci, à l'aube du XXème siècle, fut vendu par le domaine maritime à un certain docteur Artaud, dont le neveu et héritier était le petit-fils d'Armand Fallières, président de la République de 1906 à 1913.
Le docteur fit appel à des tailleurs de pierre et fit construire sa demeure, qui par son allure, n'est pas sans évoquer les châteaux d'Ecosse.
Après un début tranquille ...
... la mer change d'aspect.
Le vent lève la houle, et nous devons être vigilants face aux vagues qui déferlent.
Les couleurs, dans les tons gris sont magnifiques.
Soleil et nuages nous offrent un superbe spectacle.
Le soleil finit par l'emporter ...
Nous distinguons maintenant plus nettement l'île de Penfret et son phare ...
... ainsi que Fort Cigogne.
L'ancre de marine, le phare, l'éolienne, la tourelle ... beau décor pour notre arrivée !
Un goéland monte la garde sur son rocher, il nous laisse passer.
Nous passons la pointe de Pen a Men et nous accostons vers 12h30 sur la plage à l'ouest de l'île.
Le soleil brille un peu plus, la vue sur l'archipel est magnifique : fort Cigogne, Guiriden, l'île du Loch, l'île Saint Nicolas, le phare du Huic ...
Nous pique-niquons, et dégustons le gâteau fait par Jean.
Jean-Yves nous fait goûter un vin de l'Ardèche.
Nous repartons vers 13h40, direction l'île de Guiriden.
La mer est montée jusqu'à nos kayaks ... pas de portage à faire.
Dans le ciel, les nuages reviennent plus nombreux, le tableau aux tons gris est magnifique.
Nous approchons de Guiriden.
La petite île Guiriden (ou Guirinzab, l’île aux Sables), se compose de deux parties rocheuses reliées par un banc de sable que la mer ronge sans cesse.
Nous débarquons pour profiter du paysage, avec une belle vue sur Fort Cigogne et l'île de Penfret.
Jean a la bonne idée de faire la photo souvenir ...
Nous reprenons la mer vers 14h20, direction Trévignon, cap au 48.
La première partie du trajet se fait sur une mer calme.
Puis le vent va se lever et une petite houle se former.
Pendant quelques minutes, un dauphin nous accompagne à quelques dizaines de mètres à bâbord.
Sur la dernière partie du parcours, nous allons nous retrouver dans un épais brouillard.
Nous faisons l'erreur de ne pas relever notre position assez souvent et nous dérivons vers le nord, et pourtant le courant est négligeable (moins de 0,2 portant au nord).
Nous sommes obligés de rectifier le cap pour revenir vers Trévignon.
Nous avons fait un détour de 30 minutes.
Cela nous servira de leçon pour les prochaines fois.
Nous avons un peu perdu nos fondamentaux.
L'essentiel est que tout le monde soit arrivé à bon port, dans des conditions météo pas évidentes.
Nous visualisons le port de Trévignon au dernier moment, à cause de la visibilité réduite.
Nous débarquons vers 17h00.
Nous ramassons notre matériel et partageons thé et gâteaux.
Nous avons fait une très belle balade, avec des conditions météo et de mer très changeantes (mer agitée, mer calme, houle, vagues déferlantes, soleil, vent, brouillard)
Sur une distance totale de 15,9 milles (6,7+9,2), nous avons su nous adapter, malgré une erreur de cap due à la dérive et trop tardivement rectifiée.
Nous étions heureusement bien équipés, et notamment : compas, instruments de navigation, corne de brume, vhf.
Une bien belle rando d'hiver, dans un site exceptionnel, et en très bonne compagnie !
Vive le kayak !