Sardegna 2019, una nuova avventura - Chapitre 6 : sous le déluge, des profondeurs de la terre aux thermes
Sardegna 2019, Chapitre 6 : sous le déluge, des profondeurs de la terre aux thermes
Dimanche 26 mai 2019
Les photos non signées Pascal J - Yanike Kayak sont de Jean Drouglazet.
La météo l'avait annoncé, la pluie est bien là. Elle tombe sans discontinuer pendant 36 heures (et pendant ce temps, il fait très beau en Finistère !)
La situation étant la même partout, nous avons décidé de rester au camping de Cala Gonone.
Il a l'avantage de procurer un sol qui absorbe très bien l'eau, ce qui évite d'inonder nos tentes.
Nous nous équipons en conséquence.
Heureusement, il y a peu de vent.
Nous réfugions au bar du camping autour d'un chocolat chaud ou d'un cappuccino.
Avec Jean et Paul, nous allons faire quelques courses et visiter le village et le port.
Nous retrouvons notre terrain de jeu du début de semaine dernière, nous réalisons que nous avons eu de la chance avec la météo, il aurait été impossible de visiter autant de grottes si la mer avait été comme aujourd'hui. (voir articles précédents)
Le tarp protège notre coin repas.
La pluie ne nous enlève pas notre bonne humeur.
Cet après-midi nous allons visiter la grotte d'Ispinigoli.
Nous partons avec le fourgon. Jean, qui se propose de conduire, est toujours en disgrâce avec le démarreur. Le fourgon refuse de démarrer. Pourtant, si un autre membre du groupe tourne la clé, le démarrage se fait au quart de tour.
Patience Jean, tu finiras par l'apprivoiser !
Arrivé sur site, nous avons une centaine de marches à monter jusqu'à l'entrée de la grotte depuis le parking.
Le tarif est de 8€ par adulte pour la visite.
Les 280 marches qui descendent jusqu'au fond de la grotte sont impressionnants ainsi que la colonne de 38 m de haut (plus haute d'Europe) qui relie le sol et la voûte.
La visite guidée est en anglais et italien mais une feuille explicative au format A4 est fournie en français.
On ne visite que la première salle d'un ensemble qui s'étend sur 17 kilomètres.
Dès l'entrée, le visiteur est transporté dans un endroit exceptionnel pour ses concrétions ressemblant à de grandes colonnes près des parois, en contraste avec de petites stalagmites qui sont vraiment minuscules comparée à la stalagmite principale, et aussi pour ses nombreuses concrétions ondulées.
Les couleurs des concrétions et des parois offrent des jeux de clair-obscur d'une rare beauté, intensifiant les émotions qu'éprouve le visiteur qui descend les marches jusqu'au fond de la grotte, à la base de l'énorme colonne, en effleurant au passage des formations de calcaire jaunâtre, aux formes et aux nuances différentes.
Ce gouffre est d'un intérêt historique tout à fait exceptionnel : en effet, la découverte de restes humains de petites dimensions, de bagues, de bijoux et de symboles solaires y ont révélé l'existence d'un puits sacrificiel phénicien.
Jusqu'à il y a quelques décennies, cette grotte était utilisée par les bergers de la région pour se protéger et y abriter leur troupeau pendant certaines périodes de l'année puisqu'à l'intérieur, la température est presque constante (autour de 15°.).
Sur la route du retour, nous nous arrêtons aux thermes de Su Anzu.
Martine, la nantaise rencontré sur la plage d'Osalla, nous en avait parlé (voir articles précédents)
Le bâtiment est rudimentaire, abritant un bassin d'eau chaude et des vestiaires rustiques.
Si nous avions été dans un autre pays, il est probable qu'aujourd'hui, cette zone thermale serait déjà un centre de bien-être avec quelques milliers de visiteurs venus de toutes les parties de l'île et au-delà.
Au lieu de cela, nous avons un site qui se rapproche du témoignage que les Romains ont laissé de leur passage dans le vaste territoire dorgalais.
Nous revenons au camping.
L'apéro ty punch et son rituel se déroulera sous le tarp.
Nous finissons la soirée au restaurant Il Cormorano, près du port.
Nous revenons au camping sous une pluie battante, de petits cours d'eau dévalent les rues en pente.
Nous apprécions l'abri procuré par la tente.
Nous avons découvert d'autres aspects de la Sardaigne, sans kayak.
C'est aussi l'avantage des randos longues, on peut multiplier les plaisirs !
Lundi 27 mai 2019
Le temps va s'améliorer peu à peu et la pluie va cesser.
Un événement majeur aujourd'hui : l'anniversaire de Paul.
Notre ami fait les choses en grand : il nous offre le champagne !
Après le repas, pris sous le tarp, nous passons à l'office de tourisme, puis nous allons nous balader sur la côte au nord de Cala Gonone.
Roches calcaires blanches, roches volcaniques noires, végétation, grottes, mer qui change de teinte sous les nuages et le soleil ... nous assistons à un festival de couleurs.
- Nous arrivons aux grottes de Biddiriscottai, réputées pour être un site d'escalade.
Cet univers minéral impressionne toujours par la diversité de ses reliefs et de ses couleurs
Dans la semaine, nous sommes passés deux fois en kayak devant cette côte, la vue terrestre vaut aussi le coup d'oeil !
C'est ainsi que se terminent ces deux jours de pause, sans kayak, imposés par la météo.
Demain nous reprenons la route, direction Cala Cavallo, où nous établirons notre prochain "camp de base".
Nous sommes impatients de retourner sur l'eau pour découvrir d'autres paysages.
A suivre ...