Au fil de l'Odet : les thermes romains du Pérennou
Au fil de l'Odet : les thermes romains du Pérennou
Samedi 4 mai 2019
Les photos sont de Jean Drouglazet.
Nous avions prévu une rando en baie de Concarneau le mercredi 8 mai.
Un coup de vent étant annoncé ce jour-là, nous avançons cette balade pour ce samedi.
Le rendez-vous est donné au port de Beg-Meil.
Marie-Jo, Jean-Yves, Denis, Annick, Lionel, Cécile, Jean, Christine et votre serviteur (Pascal) ont répondu à l'invitation.
Le vent de nord-est souffle fort, la baie blanchit quand le vent monte à 5 beaufort.
Nous décidons de naviguer dans un secteur plus abrité, nous allons donc à Bénodet.
Nous arrivons Quai du Commandant l'Herminier et préparons notre matériel.
Protégée des forts vents d'est, l'embouchure de l'Odet va nous offrir un terrain de jeu agréable.
Nous embarquons et remontons la rivière en suivant le rive gauche.
La navigation est tranquille, il y a même des endroits sans vent.
Nous passons sous le pont de Cornouaille et remontons la rivière jusqu'au premier méandre des Vire-courts, où nous faisons demi-tour.
Au milieu de la rivière, le vent nous pousse.
Les petites vagues nous autorisent quelques surfs.
Nous faisons une halte devant les thermes romains du Pérennou.
La hauteur d'eau nous permet aujourd'hui de débarquer sur une petite plage de sable, ce qui est plus agréable que la vase.
Nous montons sur un petit talus et nous sommes au pied des thermes.
Pendant un moment, nous allons basculer dans un autre époque.
Ce bâtiment destiné aux bains privés et à la toilette est associé à la villa de Gorre Bodivit, dite du Pérennou. Les thermes sont situés à 450 m en contrebas de cette habitation.
Cette maison des thermes, qui date du IIe ou du IIIe siècle, servait de lieu de convivialité, où se discutaient des affaires en prenant un bain.
Ce bâtiment a été découvert en 1833, par Mgr du Marallac'h, mais ce n'est qu'en 2010 que s'est réalisée la restauration.
Le bain romain, basé sur le principe de l'alternance du chaud et du froid, peut être précédé d'exercices sportifs réalisés sur l'esplanade aménagée entre le bâtiment et l'Odet.
Après un passage par le vestiaire (apodyterium [1]), le baigneur traverse la salle froide (frigidarium [2]) pour se rendre directement dans la salle tiède (tepidarium [3]), chauffée à 20-25°C.
Dans cette salle sont effectués les massages et soins (les ustensiles nécessaires sont entreposés dans une pièce de service [6]) avant de pénétrer dans la pièce chaude (caldarium [4]).
La température atteint les 50-60°C.
Cette pièce humide favorise la sudation et dispose d'un bassin d'eau chaude [4a] pour les aspersions.
Ces deux salles en enfilade sont chauffées par une pièce technique (praefurnium [5]).
Le baigneur revient ensuite sur ses pas et termine son circuit par la pièce froide [2] et sa baignoire d'eau froide [2a] avant de regagner le vestiaire [1]
Des panneaux explicatifs (dont le texte ci-dessus est un extrait), complètent le dispositif pédagogique du lieu.
Après cette petite visite culturelle, nous retrouvons nos kayaks ...
... et nous ré-embarquons.
Nous poursuivons notre balade rive droite.
Jean va jusqu'au fond de l'anse située après les thermes.
Il arrive devant le château du Pérennou.
Cette magnifique demeure située à quelques 400 mètres au-dessus de l'Odet appartient à la famille de Broc depuis de nombreuses années.
Au centre de ce parc de 18 hectares, on peut y découvrir un magnifique gingko biloba de 28 mètres de haut ainsi qu'un châtaignier d'environ 400 ans. Ce dernier est doté d'un tronc de pas moins de 8 mètres de conférence !
Nous longeons le manoir de Kérouzien.
Cette magnifique demeure accueille aujourd'hui un mariage.
Nous croisons la mariée qui arrive par bateau.
La navigation est très plaisante dans ce paysage bucolique.
Le pont de Cornouaille est en vue, annonçant une arrivée prochaine.
Les bateaux au mouillage sont plus nombreux, nous arrivons à Bénodet.
Nous faisons une halte dans le port de Sainte-Marine.
Le niveau d'eau nous permet de naviguer au pied des terrasses des restaurants et devant la chapelle.
Marie-Jo, Jean-Yves, Jean et moi passons quelques esquimautages, attirant la curiosité des passants et des convives attablés aux terrasses.
Après cet intermède, nous traversons la rivière pour revenir à notre point de départ.
Nous débarquons et ramassons notre matériel.
Marie-Jo, toujours au top sur la logistique, nous offre gâteau maison et rooibos.
Ainsi se termine cette belle balade, teintée de partage, de convivialité, de bonne humeur et d'humour.
Nous sommes des privilégiés : notre région nous permet de naviguer en toute sécurité, même par vent de force 5 ... et en plus, le kayak nous instruit !
Vive le kayak !