Ile Tudy - Lesconil - Ile Tudy
Ile Tudy - Lesconil - Ile Tudy
Lundi 26 mars 2018
Profitant d'un jour de congé, j'ai donné rendez-vous à mes amis du club de Plouhinec pour une navigation sur la côte sud du Finistère, de l'Ile-Tudy à Lesconil et retour.
Yvette, Anna, Annick, Marie-Jo, Jean-Yves et Jean ont répondu à l'invitation.
Pierre et Pascal nous ont aussi rejoint à l'Ile-Tudy, mais ils ne naviguent pas aujourd'hui.
Nous préparons notre matériel.
Le vent est moins fort qu'annoncé, la mer est calme.
Anna et Yvette préparent le "Kerlo" d'Yvette, exceptionnelle construction de notre ami Alain.
Nous embarquons à 14h35, pour une navigation de 10,5 milles.
Quelques petites barres de vagues mettent un peu de piment au départ.
Annick joue les équilibristes, employant une technique parfaitement maîtrisée !
Nous longeons le typique village de l'Ile-Tudy.
A tribord, le fameux phare de la Perdrix.
Ce phare est nommé ainsi car les roches qu’il balise évoqueraient des perdrix dans un champ. Le phare de la Perdrix est devenu le symbole de la commune de l’ile Tudy.
A Loctudy, ce phare s’appelle Les Perdrix.
C’est en 1947 que les Perdrix furent revêtues de damiers noirs et blancs.
En 1982, pour respecter les nouvelles règles de signalisation maritime (rouge à bâbord et vert à tribord en rentrant dans un port), elle eussent dues être peintes en vert.
Cette modification fut catégoriquement refusée par les habitants des deux rives. L’administration compréhensive satisfit ce vœu en arguant de ce que les « damiers noirs et blancs font la célébrité du feu des Perdrix ».
En 2000, un nouveau balisage constitué par des bouées vertes et rouges fut réalisé.
Les Perdrix perdirent leur tête et furent déclassées. Les municipalités « tudystes » demandèrent alors que l’édifice leur soit concédé en tant qu’élément caractéristique de leur patrimoine.
Nous nous dirigeons vers la pointe de Langoz, à Loctudy, où nous apercevons le phare du même nom.
Ce phare a été mis en service en 1863 et automatisé en 2004.
Le centre nautique de Loctudy est ouvert de mars à décembre. Nous apercevons sur la plage de Langoz des stagiaires qui s'apprêtent à embarquer.
Nous poursuivons notre navigation côtière, en admirant une succession de plages de sable blanc et de pointes rocheuses.
Après les pointes de Kergall et de Kerafédé, nous passons la pointe de Saint-Oual.
La mer descend, de grands plateaux rocheux se découvrent.
Nous devons nous écarter de la côte pour avoir assez d'eau.
Yvette tentera un passage dans les rochers, mais celui-ci se révélera infructueux et l'obligera à faire demi-tour pour passer au large.
Nous arrivons à l'entrée du port de Lesconil vers 16h30.
Le nom de la commune est Plobannalec-Lesconil.
Ce port a abrité 50 chalutiers côtiers fournissant du travail à 200 à 250 marins-pêcheurs.
En 1990, les effectifs avaient déjà fondu. Mais la flottille comptait encore 37 chalutiers pour près de 120 marins.
Aujourd'hui, il ne reste qu'une quinzaine de bateaux et une petite cinquantaine de pêcheurs.
C'est vrai qu'en cette période de l'année, ce port nous semble bien désert.
Après avoir fait le tour du port, nous entamons notre trajet retour.
Le vent s'est un peu levé, et nous pousse dans le bon sens.
Un peu de rase-cailloux....
...après une heure de navigation, nous arrivons au phare de Langoz.
Le temps gagné sur le trajet retour nous permet de nous approcher du phare de la Perdrix.
Avant le dernier coup de pagaie vers la plage du Sillon à l'île Tudy, Jean-Yves, Marie-Jo et Jean passent quelques esquimautages, histoire de ne pas perdre la main.
La météo l'avait annoncé en soirée, la pluie est bien là quand nous débarquons.
La mer étant basse, nous réalisons un portage.
Nous ramassons notre matériel et nous partageons thé, chocolat et gâteau.
Nous sommes tous très heureux de cette belle balade, qui nous remet en forme après un hiver tempétueux et venteux qui a limité nos sorties.
Les beaux jours arrivent, nous avons changé d'heure...
Vive le kayak !