Tour de Bretagne en kayak de mer : de Fort Cigogne (Glénan) à l'île de Groix
Tour de Bretagne en kayak de mer : Des Glénan (Fort Cigogne) à l'île de Groix
Mardi 25 juillet :
Fort Cigogne :
Le soleil se lève, devant moi l'île de Penfret...je suis sur les remparts de Fort Cigogne....magique !
Tout est encore très calme...
Les 60 stagiaires et leurs moniteurs, et 5 kayakistes....tout ce petit monde va petit à petit s'activer pour vivre une nouvelle journée sur l'eau....
Je contemple les alentours...l'île du Loch et sa cheminée, les extérieurs des remparts de Fort Cigogne, l'île Saint-Nicolas, l'île de Drenec, etc...
...et le ciel...qui matin et soir nous offre ses nouveaux atours colorés, on ne s'en lasse pas !
Les rayons du soleil illuminent le Fort....
Mes amis me rejoignent et savourent ce moment privilégié.
Nous chargeons nos kayaks, le départ est prévu à 10h30.
Les occupants du Fort nous questionnent sur notre aventure, ils sont surpris de l'organisation que nous avons autour de nos kayaks, tout ce matériel pour vivre en autonomie dans un si petit espace !
Beaucoup découvrent pour la première fois cet aspect du kayak de mer. Certains font des photos avec leur smartphone et nous disent qu'ils aimeraient bien un jour vivre une telle expérience.
Aurions-nous fait des émules ?
Peu à peu le Fort se vide.
Les stagiaires embarquent par petits groupes sur les différents supports : voiliers habitables, catamarans, dériveurs...
Une fois les kayaks chargés, nous effectuons un petit portage pour embarquer.
Notre destination aujourd'hui, c'est l'île de Groix, sur un parcours vers l'Est de 28,16 milles.
Ce sera la plus longue étape de notre tour de Bretagne.
C'est parti...un dernier regard vers Fort Cigogne....
Nous passons devant l'île Guéotec et son amer si particulier...
...à bâbord, la langue de sable de Guiriden...
Nous passons au sud de l'île de Penfret et son ancien sémaphore, et laissons les roches de Kastell Bargen à bâbord...
Au revoir les Glénan.
Nous naviguons suivant une ligne en direct entre les Glénan et Groix, en restant au large.
Le vent d'ouest forcit de 3 à 5 bft.
La houle nous permet de faire quelques surfs.
Avec ma voile, je prends beaucoup de plaisir à cette navigation dans le vent et sous le soleil, sur un relief mouvant qui ne laisse pas de place à la monotonie.
Jef m'a emprunté une pagaie groenlandaise, il commence à y prendre goût et à en percevoir les avantages.
Toutes les 2 heures, nous faisons une pause, et mettons les kayaks en radeau.
Nous approchons de Groix, les contours de l'île se font de plus en plus précis.
Nous abordons l'île par la côte nord.
Nous apercevons le sémaphore de Beg Melen.
Nous passons devant Port Melin, et sa retenue d'eau, qui, outre les forages, permet d'alimenter l'île.
Un barrage a été construit en 1967. À elle seule, cette réserve couvre 45 % de la consommation d’eau sur l’île.
Nous arrivons bientôt à Port-Lay, qui contrairement à son nom, n'est pas moche du tout !
C'est parait-il le plus petit port d'Europe.
Les enfants sautent de la digue à l'entrée du port. La plage se situe en arrière du petit port.
L'endroit est très bien abrité.
Après une pause, nous poursuivons notre route vers Port-Tudy.
Nous entrons dans le port et accostons sur la cale près de la SNSM.
Jean-Yves, Jef et Didier vont faire quelques courses.
Les passants sont intrigués par nos kayaks et nous questionnent volontiers.
Nous nous retrouvons à la terrasse d'un café, autour d'une bonne bière.
Nous avons une belle vue sur le port.
La vie est belle !
Vers 20h00, nous ré-embarquons.
Un ferry rentre dans le port.
Nous longeons la côte jusqu'à la plage des Grands Sables.
Nous y installons notre bivouac pour la nuit.
En face de nous, le continent et ses lumières.
L'atmosphère est un peu nostalgique.
Notre tour est bientôt terminé, il a passé si vite.
Il se met à pleuvoir.
Après une première version d'abri, adossé à la roche :
...la venue de la pluie me fait changer d'avis, et je monte le tarp près du kayak, de manière plus classique :
Jef monte son tipi, et Didier et Jean-Yves dorment sous le tarp de celui-ci.
Nous préparons la navigation du lendemain.
Nous avions évoqué un moment la poursuite du parcours vers Belle-Ile. Au regard des conditions météo (pluie et vent annoncé), je propose un parcours côtier. Le groupe approuve.
Nous ne tardons pas à nous coucher, la pluie n'incite pas à la balade.
C'était la plus longue étape, elle fut magnifique.
Nous avons navigué à une moyenne de 4 noeuds, et pris du plaisir sur l'eau.
Demain, nous devrons une fois de plus nous adapter aux conditions météo, mais cela on sait faire !
A suivre...