Penvins - Ile Dumet - Ile d'Hoedic
Penvins - Ile Dumet - Ile d'Hoedic (1/2)
Samedi 25 juin:
Dans le cadre de notre préparation au tour du Finistère cet été, Jean-François nous a proposé un 2ème week-end d'entraînement.
Christian a préparé la navigation.
Au programme ce samedi :
Départ de la pointe de Penvins sur la presqu'île de Rhuys, traversée vers l'île Dumet, puis l'île d'Hoedic.
Jean, Christian, Martine et Hervé, ainsi que votre serviteur (Pascal) ont répondu à l'appel de Jean-François.
Nous nous retrouvons donc à le pointe de Penvins, et nous mettons à l'eau à 10h30.
Le soleil est au rendez-vous, la mer est belle, la visibilité est bonne, nous voyons très bien l'île Dumet.
Il y a peu de monde sur l'eau.
Avant d'arriver à Dumet, nous croisons un bateau de pêche.
Il est immatriculé à Saint-Nazaire.
L'île Dumet est l'unique île maritime en Loire-Atlantique, elle dépend de la commune de Piriac-Sur-Mer.
Nous arrivons dans l'anse de Port-Manes vers 11h50.
L'orientation du vent et la colonie de goélands occupant les lieux nous incitent à débarquer sur la plage côté Est.
Nous passons devant une construction de forme ronde.
Il s'agit du fort de Ré (ou « fort rond »), construit en 1756, qui a accueilli une garnison militaire permanente.
Il fut équipé de 11 canons et logea jusqu’à une soixantaine d’hommes.
Ce fort servira ensuite d’habitation aux anciens gardiens de l’île.
En 1953, le couple Fleury de Valois prend possession de la maison des gardes, vestige du fort de Ré.
Lui, vieil aristocrate, était guérisseur radiesthésiste et son épouse, ancienne star de music-hall.
Ils étaient venu chercher le trésor de l'île. Dumet fut l'un des théâtres de la célèbre bataille des Cardinaux de 1759 qui vit s'opposer flottes françaises et anglaises.
Une bataille sanglante qui fit naître une légende : les Français auraient caché sur ce petit caillou de neuf hectares un trésor de pièces d'or...
Le couple va passer trente-trois ans sur l'île, sans électricité, avec peu d’eau douce, le courrier tous les quinze jours quand le temps le permet et une liaison radio deux fois par jour.
Ce fort est désormais à l’abandon.
Des cormorans occupent des arbres dénudés.
Nous débarquons sur la plage de galets, au Nord-Est de l'île.
Nous pique-niquons, avant de faire une visite de l'île.
En débarquant, nous avons observé un 2ème fort : le Fort Carré (ou fort à la Vauban)
Il fut construit en 1845, sous l’impulsion de Napoléon et la pression des relations franco-anglaises conflictuelles.
Dans les années 1860, l’apaisement des tensions et l’évolution des armes amèneront à repenser entièrement la défense des côtes. Ainsi les fortifications de l’Île Dumet ont été déclassées en 1888.
La balade sur l'île se fait rapidement.
Certaines zones sont protégées pour préserver la tranquillité des oiseaux, essentiellement des goélands.
L'anse de Port Manes :
Je termine ma visite par le Fort de Ré (voir ci-dessus)
Ce fort est aujourd'hui en ruines.
On peut encore reconnaître les pièces dans lesquelles vivaient le couple Fleury de Valois.
A travers les fenêtres, je vois au large les moutons qui commencent à se former sur la mer.
Le vent de force 4 à 5 sera bien présent pour naviguer vers Hoedic cet après-midi.
Nous reprenons la mer vers 13h15, direction Hoedic, cap au 251.
Le vent forcit.
Nous allons naviguer vent et mer en face, sur une distance d'environ 13 milles.
Après quelques heures de navigation, je commence à avoir une douleur permanente à l'épaule.
Un tendinite, apparue cet hiver, se réveille.
Nos amis nazairiens sont très entrainés, beaucoup plus que nous.
La douleur m'oblige à pagayer moins vite, et je commence à retarder le groupe.
Christian, Hervé et Jean-François opèrent un remorquage.
Cela me permettra de me reposer un peu.
Petit à petit, je reprends le pagayage, afin de ne pas trop les solliciter.
Tout en restant en remorque, je fais en sorte que le bout de remorquage ne soit pas tendu.
Après une traversée éprouvante, nous arrivons enfin à Hoedic, vers 20h00.
Nous accostons au sud de la pointe de Beg Ar Sennerion.
Un ligne de poteaux, reliés entre eux par quelques bouts, nous sert de fil à linge.
Après avoir installé notre bivouac, nous marchons vers le bourg.
Ici, pas de voitures...un vrai paradis pour les enfants...et les adultes.
Couleurs et senteurs...de belles maisons colorées, des fleurs qui répandent leur parfum, une atmosphère conviviale et sereine...une bière à la terrasse d'un café...que du bonheur !
Nous sortons du bourg et nous nous dirigeons vers le Fort.
De style Vauban, il fut construit en 1853 afin de défendre les côtes des velléités anglaises. Jamais armé, il a été acheté en 1979 par le Conservatoire du Littoral.
Une aile a été transformée en gîte d’accueil.
Nous passons devant le menhir de la Vierge, à 200 mètres à l’est du bourg.
Haut de 4 m, il est le menhir le plus important de l’île.
Il a été christianisé par l’ajout d’une croix de fer, régulièrement foudroyée, qui a disparu aujourd’hui.
Derrière les bateaux au mouillage, nous apercevons le phare, rouge et blanc, des Grands Cardinaux.
Des catamarans sur la plage, un groupe de tentes...un bivouac se prépare...
Le soleil descend sur l'horizon...
Après cette journée bien remplie, nous allons nous coucher...
A suivre...