Archipel des Glenan : du haut de Fort Cigogne (1/2)
Archipel des Glenan : du haut de Fort Cigogne (1/2)
Samedi 4 juin:
Christine n'avait jamais navigué à l'intérieur de l'archipel des Glenan.
Avec Jean Drou et Pascal B, nous avons comblé cette lacune le week-end des 4 et 5 juin 2016.
Nous sommes partis de Mousterlin pour une première étape vers l'île aux Moutons.
La météo avait annoncé un beau soleil, mais il tarde à venir.
La traversée se fait tranquillement, sur une mer calme.
Nous partons à 10h45 et arrivons aux Moutons vers midi, après avoir parcouru 4,55 milles.
L'arrivée sur l'île aux Moutons est toujours aussi magique.
La marée basse nous permet d'admirer un paysage aux teintes brunes, blanches, noires, vertes ou grises.
La jumelle d'observation de la gardienne de l'île, posée près des canons rapportés par les allemands lors de la seconde guerre mondiale, permet d'observer les oiseaux (huitrier-pie, gravelot à collier interrompu, sternes, tourne-pierre, etc...) dans leur domaine naturel.
Nous avions connu l'île sous la parure mauve de la jacinthe des bois (voir articles précédents sur les Glénan), aujourd'hui c'est une île parée de blanc et de vert que nous découvrons.
Un couple d'huitrier-pie se repose sur un rocher.
C'est un oiseau migrateur qui se fait remarquer par son cri très sonore.
Un menhir surplombe l'île, présent ici, semble-t-il, de manière naturelle.
Le rose de l'armérie maritime contraste avec les teintes foncées des rochers.
Son port particulier, en forme de boule, lui permet de résister parfaitement aux vents forts et aux embruns.
"Armérie" nous vient du Breton "ar mor" qui désigne la mer
L'atmosphère est calme et sereine...reposante...
Après avoir mangé, nous reprenons la mer, direction le phare du Huic.
Une haie de sternes nous saluent...
De 13h40 à 17h00, nous naviguons sur une distance de 8,35 milles, à la découverte des îles de l'archipel.
Nous arrivons au vieux phare du Huic, puis mettons le cap vers "la Pie"
Les rochers près du mouillage de la Pie, au nord de l'île Saint-Nicolas, ont des formes originales...
Avec la marée montante, la langue de sable entre l'île Saint-Nicolas et l'île de Bananec se recouvre d'eau.
Les goélands occupent le terrain...
Fort Cigogne semble planté sur le sable...
Le faible tirant-d'eau de nos kayaks nous permet de franchir la passe...
...les bateaux au mouillage annoncent le début de la saison estivale...
Le Santa Maria, un ancien sardinier, propose de découvrir les sensations de la pêche en mer, ainsi que des promenades dans l'archipel.
Nous longeons Saint-Nicolas jusqu'à la cale, et nous traversons vers l'île de Drennec.
Vu du ciel, cette île a une forme de coeur, et abrite une base nautique de l'école de voile des Glénans.
Bien que le soleil ne soit pas au rendez-vous, nous voyons très bien les fonds marins.
Un cormoran peu craintif (c'est rare !) se sèche les ailes, en nous regardant passer...
Nous contournons les 2 îlots devant Drennec et mettons cap à l'est vers Fort Cigogne.
Nous profitons du niveau d'eau pour faire le tour du Fort, en passant sous le ponton, et en suivant les remparts.
Sur les rochers de Fort Cigogne, des goélands ont choisi de faire leur nid.
Sur la petite plage devant l'entrée du Fort, les membrures d'un ancien bateau sont de moins en moins nombreuses chaque année.
Nous quittons Fort Cigogne pour revenir faire le tour de l'île Saint-Nicolas, en passant par la pointe ouest.
Sur celle-ci est érigée une croix, qui est une étape de la procession lors du pardon des Glenan, début septembre.
En contournant l'île par le nord, nous passons devant l'éolienne qui, associée à des panneaux solaires, fournit l'île en électricité.
Entre l'île de Brunec et Saint-Nicolas, le banc de sable se recouvre peu à peu...
Après Saint-Nicolas, nous partons à la découverte de l'île du Loch, propriété de Vincent Bolloré.
Nous y accostons pour marcher le long de l'estran, à l'extérieur de la propriété.
La pointe ouest présente un beau paysage de rochers...
...parmi lesquels les goélands trouvent refuge pour nicher.
La partie nord, en face de Fort Cigogne, offre une superbe plage...
La flore apporte une touche de couleur dans ce magnifique paysage :
le chardon...
l'orpin âcre ( sedum) :
Le chou maritime (crabe maritime) :
L'ancienne longère a été rénovée...
Un étang occupe le centre de l'île.
Un four, dont il subsiste toujours la haute cheminée et quelques vestiges, brûlait la récolte d'une équipe de goémoniers venus des îles voisines, afin de la transformer en soude destinée à l'industrie pharmaceutique.
Aujourd'hui, cette cheminée sert d'amer aux marins.
Même avec un soleil absent, ce paysage reste toujours aussi magnifique.
Nous ré-embarquons et trouvons un îlot pour établir notre bivouac.
La nuit sera calme, il y a encore peu de monde dans l'archipel.
Ainsi se termine cette première journée de navigation.
Nous tombons dans les bras de Morphée...avant de poursuivre l'aventure demain...