Méditerranée 2016 : Bernardi - Collioure
Méditerranée 2016 : de Bernardi à Collioure, et retour...
Jeudi 12 mai :
La météo est enfin au rendez-vous, le soleil sèche nos tentes ce matin.
Il est si présent que les lézards, dans leurs ébats, oublient notre présence.
Nous préparons la remorque.
Par mégarde, un membre du groupe (je ne donnerai pas de nom !) marche sur la prise attache-remorque. Le contrôle des feux sur la remorque (que nous contrôlons à chaque départ), se révèle donc négatif.
Un démontage nous montre que certains connecteurs sont défaits.
C'est là que nous apprécions d'avoir une connexion internet sur smartphone !
Nous recherchons le schéma de câblage, et réalisons la connexion. Pour les curieux, vous trouverez ci-dessous le schéma, il peut encore servir !
Après cet intermède, nous partons pour la plage de Bernardi.
La rando du jour nous mènera vers Collioure.
Nous naviguons en direction du cap Béar.
La côte découpée plonge de manière abrupte dans la mer au bleu azur.
La forme de certaines roches fait penser à des animaux préhistoriques.
Nous apercevons bientôt le phare et le sémaphore.
Dans l'anse Santa Catarina, le cadre est paradisiaque.
Cette petite crique de galets (seulement quelques mètres de long) doit être essentiellement fréquentée par les maisons voisines.
Dernier phare avant la frontière espagnole, le phare Béar fut construit en 1905 avec du marbre rose de Villefranche.
Haut de 27 mètres, et 83 mètres au dessus du niveau de la mer, son feu est visible à 30 milles (55 km) de la côte.
Nous contournons le cap Béar.
La côte est sauvage. La roche noire, parfois teintée de vert, contraste avec le bleu du ciel ou de la mer.
L'eau est très claire et les fonds bien visibles...un régal !
Yvette pêche un poisson-lune (voir article précédent)
Le poisson étant un peu "groggy", Annick veut s'en occuper.
Je vous rassure, elle n'a pas fait de "bouche-à-bouche", mais elle s'est fait un nouveau copain !
Dans le même secteur, nous observons des méduses....pas étonnant d'y trouver des poissons-lune, qui en font leur nourriture préférée.
Un cormoran prend son envol...
Nous arrivons à Port-Vendres, et nous longeons la jetée qui abrite l'entrée du port.
Au bout de celle-ci, le phare de la jetée construit en 1889, tout en métal, a une portée de 8 milles nautiques (15km).
La surface de l'ouvrage laissant prise à la mer a été réduite à son minimum.
Nous contournons la jetée, et accostons dans l'anse de l'Espeluga.
Le site est très paisible.
Nous pique-niquons.
Nous repartons vers Collioure.
Les forts et les tours dites de communications sont ces sentinelles visibles qui protégeaient la région.
En entrant dans le port, sur la droite, se tient un fort surmonté d'un phare de couleur verte.
Il fut construit par Vauban entre 1673 et 1700.
Ce fort est la Redoute du Fanal, qui assurait le défense du port. Les redoutes étaient des fortifications fermées, aux angles saillants.
Nous continuons notre route, et nous passons le cap Gros.
Fortifications, falaises, roches abruptes, la côte est superbe et majestueuse.
Le paysage est d'une rare beauté.
Nous apercevons des vignes en terrasse.
Tout là-haut, le Fort Saint Elme domine les baies des deux ports de Port-Vendres et de Collioure.
Ce fort a évolué entre le XII, XVI et XVIIe siècles.
A l’origine il s’agissait d’une tour à signaux qui faisait partie comme les tours Madeloc et Massane du système de guet et d’alerte sous le royaume de Majorque, puis sous Charles Quint, la tour est entourée d’une redoute.
Vauban le fortifie en 1680.
Après le passage d'une pointe rocheuse, apparait le clocher de l'église Notre-Dame-des-Anges, nous arrivons à Collioure.
Nous poursuivons notre balade côtière jusqu'à l'anse de la Baleta, qui nous conduit au coeur de la ville.
La végétation est luxuriante, les maisons multicolores dominent les plages de galets ou de sable.
La végétation témoigne d'un climat méditerranéen, avec des hivers doux, et des étés qui durent longtemps.
Imposante forteresse, le Château Royal n'a cessé de subir des transformations depuis le VIIe siècle, époque de sa construction initiale : les comtes du Roussillon, et les rois d'Aragon l'aménage en fonction des progrès militaires, puis les rois de Majorque y prennent leurs quartiers.
Du beau monde donc, ce qui révèle l'importance stratégique que revêtait Collioure.
Vauban ajoutera son grain de sel en transformant les fortifications fin XVIIe, dont l'agrandissement coûtera la vieille ville historique de Collioure, rasée.
Le château est finalement classé monument historique en 1922, rénové, puis revendu à la région.
La forteresse accueille désormais des expositions culturelles.
La ville de Collioure est traversée par plusieurs torrents venant des montagnes alentours et des fossés des vignes.
Ils ne coulent en général que lorsque des pluies arrosent la région : de ce fait ils sont régulièrement à sec et leurs lits servent de parkings et de rues.
Nous passons au pied du clocher de l'église Notre-Dame-des-Anges, l'un des symboles de la ville.
Ce clocher était à l'origine un phare médiéval qui annonçait la position de Collioure par des fumées le jour et des feux la nuit .
Le phare devint une tour de guet puis une prison dès 1677.
Lorsque Vauban fit raser l'église qui se trouvait sur les hauteurs, les habitants obtinrent l'autorisation d'en bâtir une qui s'appuie contre le phare.
Bientôt Collioure n'eut plus besoin d'un phare car Vauban avait transféré le port à Port-Vendres.
C'est alors que le phare de Collioure devint le clocher de l'église en 1693.
Nous longeons le Centre nautique, surmonté d'une petite chapelle.
C'est la chapelle Saint-Vincent : construite en 1701 à l’arrivée des nouvelles reliques de saint Vincent, la chapelle était située à l’origine sur un îlot rocheux, avant que celui-ci ne soit relié à la terre ferme par une digue en 1876.
Une grande croix de bois portant un Christ martyr, se trouve derrière, tournée vers la mer.
Le phare, avec son architecture si particulière, se situe à l'extrémité de la digue.
Derrière la chapelle Saint Vincent, nous accédons à une petite plage de galets et de gravillons, au Nord.
Dans ce secteur, les maisons sont construites au plus près de la mer, sur la falaise.
C'est ici que nous décidons de faire demi-tour.
Nous rentrons vers notre point de départ, la plage de Bernardi.
Arrivés au camping, nous retrouvons notre crique, qui initialement devait nous servir de plage d'embarquement.
Celle-ci est aujourd'hui bien calme, quel contraste par rapport au début de semaine !
La soirée se termine avec Robert, Mado, chez Christine et Anne-Marie.
Au menu : saucisses catalanes et merguez.
Nous avons vécu aujourd'hui une très belle navigation, qui nous réconcilie avec la Méditerranée.
Collioure est une ville d'une beauté incontournable !
La fin de semaine s'annonce ventée.
Nous aviserons demain.
A suivre...