Méditerranée 2016 : des criques de Porteils à Collioure
Méditerranée 2016 : des criques de Porteils à Collioure
Dimanche 8 mai :
Après notre bivouac sur l'aire d'autoroute (cf article précédent), nous reprenons la route en ce dimanche matin.
Destination le camping des Criques de Porteils à Argelès-sur-Mer.
Plus nous roulons vers le sud, et plus le temps se gâte.
Nous arrivons vers 16h00 au camping, sous la pluie.
Nous installons nos tentes près de l'accès à une crique.
Une visite du camping nous permet de nous amuser sur la tyrolienne.
En soirée, nous retrouvons Robert et Mado, ainsi que Corinne, Anne-Marie et Christine.
Nous profitons de l'auvent du chalet de celles-ci pour partager le repas.
Au menu, les huitres d'Oléron, bien sûr ! (voir article précédent)
Lundi 9 mai :
Le temps est maussade, la météo annonce de la pluie et du vent toute la journée.
La navigation semble bien compromise pour aujourd'hui.
Un aperçu de notre crique confirme la prévision.
Nous décidons de partir pour une randonnée à pieds vers Collioure, en suivant le sentier littoral.
En chemin, nous apercevons des maisons en bois, bien cachées comme des cabanes dans les arbres.
La végétation est luxuriante...
Nous arrivons bientôt à la plage de l'Ouille.
Quel nom bizarre ! On pense tout de suite à l'onomatopée "aïe, aïe". Ce nom pourrait venir de la francisation de Olla, qui signifie marmite, ou pot-au-feu, en relation avec la forme du terrain en cuvette.
Une petite rivière sert de frontière entre les communes d'Argelès et de Collioure, c'est le Ravaner, qui un jour d'orage, peut se transformer en torrent et se montrer violent.
Aujourd'hui, ses eaux sont calmes, et font le bonheur des canards.
Malgré le temps pluvieux, ce paysage verdoyant est magnifique.
Nous arrivons à Collioure et sommes en vue du fort Miradou, construit en 1672 par Vauban.
C'est aujourd'hui une propriété militaire qui ne se visite pas, occupé par le Centre National d'Entrainement Commando (CNEC)
Au loin, sur les hauteurs, nous distinguons le fort Saint-Elme.
Nous descendons vers la ville et nous déambulons dans des ruelles aux façades colorées.
La pluie redouble d'intensité.
Nous avions prévu un pique-nique, finalement notre choix se portera sur une brasserie, le Saint-Elme, face à la mer, au chaud et à l'abri de cette météo exécrable.
Le serveur est sympathique, mais les moules frites ne feront pas l'unanimité !
Le nom de Saint-Elme est souvent présent dans la région.
Saint-Elme était un évêque italien qui fut tué pour ses croyances chrétiennes en 304 après Jésus-Christ.
Dix siècles plus tard, un moine dominicain, Eracemus, a adopté St-Elme comme étant son saint patron. Après sa mort, les marins ont utilisé le nom de l'évêque pour nommer le mystérieux feu de St-Elme.
Cette lumière fantomatique transformait alors les larges navires en une brillante lumière verte. Elle n'est pas associée aux éclairs.
Cette lueur vient du potentiel électrique. Plus un objet est élevé, plus le potentiel électrique est grand par rapport à son environnement.
C'est pourquoi les marins étaient les plus grands observateurs de ce phénomène, leurs mâts étant très élevés, ils créaient une grande différence de potentiel, et dans l'obscurité, ces marins pouvaient alors voir les couronnes émanant d'objets, souvent métalliques, appelées les feux de St-Elme.
Dans la dernière partie d'une tempête, les navires étaient chargés positivement et ils interagissaient avec les nuages bas qui, eux, étaient chargés négativement.
Les feux apparaissent normalement six heures après le passage du centre d'une tempête.
Yvette et Pierre nettoient les vitres embuées afin de profiter du paysage, mais ils n'auront pas le droit à une remise sur la note, pour ces efforts !
En sortant du restaurant, nous nous baladons dans les ruelles.
De petits ruisseaux commencent à dévaler les pentes, nous sommes trempés.
Pierre décide d'acheter un ciré Saint James, histoire d'être un peu protégé.
Un breton qui achète son ciré à Collioure....un comble !
Et pendant ce temps-là, en Finistère, il fait beau !
Nous rentrons au camping par la petite route goudronnée.
Nous repassons par la plage de l'Ouille.
L'état de la mer confirme que nous avons eu raison de ne pas naviguer.
La petite troupe garde cependant le moral.
Nous ne sommes qu'au début de notre aventure, et demain, le temps s'annonce moins pluvieux.
L'interrogation reste sur la force du vent.
La soirée se termine sur la terrasse du chalet de Corinne, Christine et Anne-Marie, autour d'un bon repas.
A suivre...