Les Glénan : Brunec et Fort Cigogne
Les Glenan : Brunec et Fort Cigogne
Lundi 10 août 2015 :
Avec Jean, nous avions prévu une rando vers Houat et Hoedic en ce début de semaine.
Malheureusement, les conditions météo se sont dégradées et nous devons renoncer à ce projet.
Le temps ce lundi nous permettant de naviguer, nous décidons de passer la journée sur l'archipel des Glenan.
Nous partons de Mousterlin vers 9h30, direction l'île aux Moutons.
Le temps est calme, vent prévu de secteur sud 1 à 3 beaufort, virant sud-ouest en soirée.
Nous naviguerons sur environ 20 milles.
Au bout de 1h30 de pagayage tranquille, nous arrivons sur l'île aux Moutons.
Un navire des Phares et Balises accoste en même temps que nous. Il amène les ouvriers chargés de réparer la cale, qui a souffert suite aux tempêtes de l'hiver.
Les nuages annoncent l'arrivée de la dépression.
Nous comptions prendre des nouvelles de notre ami Alexandre, le gardien de l'île (voir précédents articles sur les Glenan), mais celui-ci a terminé son séjour et a été remplacé.
Nous reprenons la mer, et, après une petite heure de navigation, nous accostons sur l'île Brunec.
Cette île, au nord de l'île Saint-Nicolas, est surnommée "la prison" car au XVIIIe siècle, les Anglais qui occupaient Penfret y débarquèrent des pêcheurs de Concarneau, accusés de transporter des vivres pour la garnison française de Fort Cigogne.
L'île est devenue propriété du Conservatoire du Littoral. On y trouvait une villa des années 60, démolie au printemps 2008.
Les vedettes déversent leur flot de touristes sur Saint-Nicolas, dont les plages se remplissent peu à peu.
Grâce à nos kayaks, nous sommes seuls sur Brunec, et nous profitons de ce moment privilégié.
Après le pique-nique, nous reprenons la mer et traversons vers Saint-Nicolas.
Il y a assez d'eau entre cette île et Bananec, ce qui nous permet de passer au-dessus du banc de sable...beau raccourci pour aller vers Fort Cigogne !
Nous accostons sur Fort Cigogne...
Le fort fut édifié en 1756 pour interdire le mouillage de la chambre à Saint-Nicolas aux corsaires anglais qui guettaient, à l’abri des îles, l’arrivée des navires au large et avaient ensuite toutes les facilités pour les arraisonner.
La garnison compta une centaine d'hommes, mais les conditions de vie particulièrement difficiles et l'insalubrité conduisirent quelques années plus tard à désaffecter le fort.
La tour de 20 mètres de haut fut élevée en 1911 sur le rempart sud.
Peinte en blanc et noir cet amer servira de marque à la Marine Nationale pour des essais de vitesse entre Groix et les Glénan.
Après avoir accueilli successivement les militaires, les scientifiques et les pêcheurs de homards, Fort Cigogne est désormais occupé par les stagiaires du Centre Nautique des Glénan.
Nous pénétrons à l'intérieur du Fort.
Des remparts, nous contemplons l'archipel...
En sortant du Fort, c'est d'ailleurs les toilettes sèches qui nous accueillent !
Le mur d'enceinte est encore bien conservé.
Sur la plage, les derniers restes d'un ancien bateau échoué.
Près de la cale, un message de bienvenue...Welcome 2 4 6gone
Avant de quitter l'île, Jean veut tester les toilettes.
Le décor proposé y est exceptionnel, et varie en permanence.
Petits veinards, vous y trouverez ci-dessous un aperçu...comme si vous y étiez !
La visite terminée, nous repartons vers Saint-Nicolas.
Nous nous arrêtons à Saint-Nicolas pour nous désaltérer à la Boucane.
Un abri pour le canot de sauvetage a été construit en 1881. Le bateau de sauvetage fut nommé Alphonse Buquet. Des rails furent construits pour pouvoir glisser plus facilement le bateau à la mer. Quelques années plus tard l'abri du canot de sauvetage a été transformé en restaurant: la Boucane.
C'est sur cette île que les vedettes déversent leur flot de touristes.
En août, il peut y avoir des pointes jusqu'à 4500 personnes qui débarquent !
Nous repartons et longeons Saint-Nicolas par l'ouest.
Jean fait une série de photos en jouant sur les jeux d'eau...bravo l'artiste !
Nous laissons dernière nous l'éolienne de Saint-Nicolas, et Fort Cigogne.
Nous passons les rochers de Roc'h ar C'haor, Bondiliguet, et le Gluët, laissant la l'ancien phare du Huic à tribord.
Ici, point de touriste, mais des goélands et des cormorans.
Nous entamons la traversée vers l'île aux Moutons.
L'atmosphère est irréel.
Après 45 minutes de traversée, apparait le phare des Moutons.
Nous contournons l'île par l'est afin de ne pas déranger les sternes.
Nous nous arrêtons et échangeons avec la gardienne de l'île.
La saison de nidification a été un succès, la population des oiseaux présents a augmenté.
Des panneaux d'informations ont été mis en place.
Vous trouverez ci-dessous les données présentées.
La vue du phare est toujours aussi magique, on ne s'en lasse pas.
La marée descend, l'atmosphère est calme en cette fin de journée.
Après de nombreux séjours sur cette île, nous retiendrons cette fois-ci que la cale était en chantier.
Nous repartons vers Mousterlin.
Nous arrivons à Mousterlin après une heure 20 minutes de navigation.
Nous avons souvent fait ce trajet vers les Glénan en kayak.
A chaque fois, c'est différent.
Les couleurs, les odeurs, les marées, la météo, la mer, les gens, le spectacle change continuellement, on ne s'en lasse pas.
Cette fois encore, c'était magique !
Vive le kayak !