Méditerranée 2015 : dans les canaux de Sète

Méditerranée 2015 : dans les canaux de Sète

Samedi 23 mai 2015 :

Dernier jour avant de rentrer en Bretagne, au programme : les canaux de Sète.
Nous nous levons à 6h00, pour un départ à 8h30.
Le week-end a démarré, et les embouteillages aussi !
A 14h15, nous arrivons à la base nautique du Barrou, à Sète.
Des kayakistes locaux commencent leur séance du samedi après-midi.
Après un bref échange, nous nous installons sur l'esplanade, rue des Cormorans, pour pique-niquer et embarquer.

Nous partons vers 15h40, pour une randonnée d'environ 8 milles.

De ce côté, l'étang de Thau, de l'autre la Méditerranée, entre les deux, des canaux, des ponts qui donnent à Sète son air vénitien.

A l'extrême nord du canal, nous passons la Pointe Longue.
Le grand bâtiment à notre droite est la Station zoologique de Sète.

En entrant dans le canal, nous laissons à notre gauche la Pointe Courte.
Les habitants de la Pointe Courte sont appelés "Pointus" ou "Bordigots".
Leurs principales activités sont la pêche et le conchyliculture dans l'étang, ainsi que les joutes et la pétanque.

Nous naviguons maintenant dans le canal de Sète, ou canal Royal.
C'est Louis XIV qui décida d’offrir un débouché maritime au canal du Midi le 29 juillet 1666. Il créa le port de Sète.

Les ponts s’ouvrent à Sète !
Chaque jour, des ouvertures sont programmées afin d’assurer en premier le passage des bateaux de la mer à l’étang et ensuite l’inverse, le passage de l’étang à la mer.

De chaque côté du canal, les quais accueillent des centaines de bateaux.
Nous naviguons au coeur de la ville, en toute liberté, sans subir les aléas de la circulation.

Devant la Maison de la Région Languedoc Roussillon, nous apercevons les barques utilisées lors des joutes nautiques.

Devant les façades des riches immeubles haussmanniens construits au XIXème siècle...

... nous apercevons des "barques catalanes", bateau de pêche traditionnel utilisé pour la pêche au filet des sardines et anchois jusqu'au XXème siècle.
Ce bateau porte une grande voile latine dont la surface peut atteindre 90 m². L'arrière est pointu. Le pont est cambré pour évacuer rapidement les paquets de mer.

Après avoir passé sous 5 ponts, nous arrivons au port.

Nous laissons la criée à tribord.
Malgré l'interdiction, les pêcheurs à la ligne sont nombreux.

Devant le quai de la Consigne...

A l'extrémité du Môle Saint Louis se trouve l'Ecole de Joutes de la Marine

Nous passons devant le phare du Môle Saint-Louis.
Reconstruit en 1948 en pierre de Cassis, il est situé au bout de la jetée du port de plaisance. Haut de 34 m, il possède un feu rouge à 4 éclats de 15 secondes, qui porte à 15 milles.

Nous sortons du port, et nous contemplons en face de nous le cimetière marin.
Celui-ci prit son véritable nom suite à la publication d'un poème de Paul Valéry "le cimetière marin". Avant il s'appelait le cimetière Saint-Charles.
D'autres grands noms y reposent : Jean Vilar, le cinéaste Henri Colpi, Emmanuel Gambardella (président de la FFF), etc...

"Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes; Midi le juste y compose de feux La mer, la mer, toujours recommencée O récompense après une pensée Qu'un long regard sur le calme des dieux !"
(Paul Valéry)

Nous revenons dans le port et prenons le canal en direction du Nord.
Les grues son impressionnantes.
Nous laissons la gare maritime à tribord.

Des bateaux de travail, de plaisance ou traditionnels sont à quai devant des immeubles de standing.

Nous apercevons le Pangaea.
A bord de ce voilier de 35m, dont le capitaine est Mike Horn, une centaine de jeunes âgés de 15 à 20 ans se sont succédé pendant quatre ans aux côtés du célèbre aventurier pour mettre en route des projets écologiques et sociaux tout autour du globe.
Le projet Pangaea a été imaginé dès le début comme une expédition écologique.
Le voilier a été conçu pour limiter son impact environnemental: en aluminium recyclable, il a été fabriqué au Brésil, au plus près des mines, par des familles des favelas de Sao Paulo.
Equipé de LED pour l’éclairage et de panneaux solaires et d’éoliennes, le Pangaea a pu traverser sans encombre les mers les plus hostiles tout en minimisant ses émissions de CO2.

Nous bifurquons à droite dans la canal de la Peyrade.

Naviguer devant Mr Bricolage ou Mc Donald's, cela ne nous arrive pas tous les jours !

Nous faisons bientôt demi-tour pour revenir Quai Louis Pasteur.

Nous passons devant le Palais Consulaire.
L'édifice va faire l'objet d'un vaste chantier de réhabilitation visant à faire du bâtiment la Maison régionale de la Mer.

Les barques utilisées pour les joutes mettent un peu de couleur dans ce tableau architectural.

Les bateaux traditionnels côtoient les véhicules automobiles.

Nous prenons la direction de l'étang de Thau, par le canal Royal.
Sur le dernier pont avant l'étang passe un train....
et Jean réussit l'exploit de naviguer "sous le train" !

Nous sortons du canal entre les deux Pointes (Courte et Longue)

Nous rejoignons notre point de départ, ramassons notre matériel, et faisons une photo souvenir avant de prendre la route pour la Bretagne.

C'est ici que se termine notre "Méditerranée 2015".
Une fois de plus, grâce au kayak, nous avons vécu des moments inoubliables, navigué dans des paysages sublimes et fait de belles rencontres, dans une belle ambiance d'amitié et de convivialité.
Pour tous ces beaux souvenirs, modestement et incomplètement recensés ici, merci à Yvette, Geneviève, Armelle, Anne-Marie, Jean, sans oublier Robert et Mado, sans qui le séjour n'aurait pas eu la même saveur.

Budget :

Nous avions un forfait de 2500 km pour la location du fourgon, nous en avons parcouru 2900 km.
Ce surplus entraîne un surcoût de 168€ (28€ par personne), non répertorié dans le tableau ci-dessus.