Du Four à la Vierge : la rando des phares (2/2)
La rando des phares : de l'île Vierge aux Cairns de Guénioc
Dimanche 19 juillet 2015 :
Ce matin, nous partons de l'Aber Wrac'h.
Au programme, navigation vers l'île Vierge et Stagadon, pour une rando de 13,03 milles.
Anne, Michèle, Marie, Rozenn, Philippe, Henri, Patrice, Jean et moi constituent le groupe.
Avant le départ, nous avons préparé le repas de ce midi avec les restes de la veille.
Le temps est gris, il y a peu de vent.
La marée est basse à 14h46 (coef 79)
Après quelques minutes de navigation, nous longeons l'île Wrac'h.
Cette île est un petit coin de paradis pour les artistes.
Elle a un gros avantage sur l'île Vierge, sa voisine : elle est accessible à pied, pendant environ 6 heures, avant et après la marée basse.
Après le départ des derniers gardiens du phare, en 1993, les bâtiments abandonnés se délabraient.
Un groupe d'amis monte un projet de rénovation, en 2006, ils accueillent les premiers artistes et les premiers visiteurs.
Le phare est un édifice de granit construit en 1845.
Il est composé d’une tour carrée et d’une maison d’habitation.
Il appartient à une combinaison de quatre feux permettant l’accès à l’Aber Wrac’h.
Autrefois, l’alignement avec un feu apposé sur le clocher de l’église du Plouguerneau offrait aux navigateurs l’accès à l’Aber Wrac’h.
Depuis 1869 et la mise en service du phare de Lanvaon, l’alignement sur ce dernier permet l’accès au Grand Chenal. Le phare est automatisée depuis 1994,
La navigation est paisible, nous apercevons au loin le phare de l'île Vierge.
L'édifice est imposant, et force l'admiration.
Les roches sur la cale d'accès à l'île présentent une belle sculpture...
...et, de la cale, la vue sur les alentours est magnifique !
Le premier phare de l’île Vierge est bâti entre 1842 et 1845. Il est allumé pour la première fois le 15 août 1845, la même année que celui de l’île Wrac’h et le feu du clocher de Plouguerneau pour marquer l’entrée de l’Aber Wrac’h.
Ce phare est très vite jugé obsolète car de portée insuffisante (18 milles) au regard de l’importance du trafic maritime à l’entrée de la Manche.
Un deuxième phare est construit entre 1897 et 1902 sur l’île, celui-ci a une portée de 27 milles (52 km) ; il est allumé pour la première fois le 1er mars 1902.
Le phare, d’une hauteur de 82.50m est le plus haut d’Europe et l’un des plus remarquables de France.
Il a été édifié afin d’augmenter le plus possible la portée géographique de l’éclat blanc du phare. De forme tronconique, la tour repose sur sol granitique.
Le vide de la tour renferme un escalier suspendu de 397 marches.
A l’intérieur, 12 500 plaques d’opaline bleu azur provenant directement des manufactures de Saint-Gobain l’habillent et le protègent de l’humidité.
Tous les parements extérieurs, revêtus de bossage, escalier, bandeaux, consoles, corniches ont été exécutés en pierre de Kersanton. Cette roche de couleur gris-bleu, exploitée autour de Logonna, est réputée pour sa compacité et sa résistance.
Sur l’île Vierge, les gardiens étaient chargés de surveiller une dizaine de feux situés entre le phare du Créac’h (Ouessant) et celui de l’île de Batz.
Source : Phares et Balises
Ce monument historique n'est plus gardienné depuis octobre 2011.
Au XVe siècle, des moines franciscains fondèrent un couvent sur l'île Vierge.
L'origine du nom de l'île vient probablement de là, la chapelle du couvent étant dédiée à la Vierge Marie.
Après une visite et une photo souvenir devant la phare....
...nous reprenons la mer et contournons l'île par le nord, afin d'en apprécier la côte la plus sauvage.
Dans ce paysage sombre, les roches sculptées par la mer laissent vagabonder notre imagination, faisant surgir au détour d'une crique quelque monstre figé dans la pierre.
Naviguer de ce côté de l'île permet d'observer le phare sous différents angles...
Nous quittons l'île Vierge, direction l'île Stagadon.
Nous traversons des champs d'algues.
La pluie commence à tomber.
Nous accostons sur l'île Stagadon.
Le gardien de l'île nous accueille.
Nous trouvons un abri sous un bouquet d'arbres, et nous pique-niquons.
Sur l'île Stagadon se trouve un gîte, qui est une ancienne ferme goémonière, restauré par l'association des amis du Père Jaouen (AJD, Amis de Jeudi-Dimanche).
Les locaux étant actuellement occupés, nous limitons nos déplacements sur l'île.
Le repas terminé, nous reprenons la mer en direction de l'île Guénioc.
Arrivés sur l'île Guénioc, la marée montante et la côte rocheuse nous font mettre nos kayaks en radeau.
Cette île est assez particulière car on peut y trouver des tombes qui datent du néolithique.
Quatre cairns regroupant une douzaine de tombes y furent édifiés.
Le plus ancien date de 4600 ans avant JC.
Des amphores helléniques ont été trouvées sur l'île, témoins possibles du passage des Grecs.
Les Gaulois s'installèrent à Guénioc, se servant des chambres, des couloirs et des dolmens comme abris, puis y bâtirent un habitat sommaire.
Guénioc pourrait venir du breton « gaign », désignation souvent péjorative d’un lieu dangereux pour les marins et voulant dire femme de mauvaise vie par allusion au caractère dangereux du débarquement sur l’île…
Après cette visite dans le temps préhistorique, nous rentrons à l'Aber Wrac'h, en contournant la presqu'île Sainte-Marguerite.
C'est ainsi que se termine ce superbe week-end.
Anne, Philippe, Patrice, Noël, Rozenn, Michèle, Henri et Marie, un grand merci à tous pour nous avoir fait découvrir votre belle région.
Nous nous souviendrons avec bonheur de votre accueil chaleureux, ainsi que de ces bons moments partagés ensemble.
A bientôt "dans le sud"...