Méditerranée 2015 : balade à Saint-Tropez
Méditerranée 2015 : balade à Saint-Tropez
Mercredi 20 mai 2015 :
Un coup de vent force 7 à 8 est annoncé aujourd'hui. Nous n'irons donc pas naviguer.
Nous décidons de continuer notre découverte de Saint-Tropez, commencée lundi.
Au lever du jour, la plage de Pampelonne nous offre un beau tableau.
Fraîchement nettoyé, l'endroit (plage, club privé, parking) est désert, et contraste avec l'activité de la journée.
Notre camping est au milieu des vignes. Les propriétaires louent quelques studios dans leur maison...calme assuré !
Nous nous préparons tranquillement, avant le départ en minibus.
Nous prenons la direction de Cogolin, afin d'y acheter 2 roues pour la remorque de Julien.
Eh oui, il est plus intéressant financièrement d'acheter 2 roues complètes que de faire poser des pneus neufs sur chaque jante...allez comprendre !
Nous allons ensuite à Saint-Tropez, où nous trouvons une place de parking près du port.
Le port a une activité plus importante aujourd'hui qu'en début de semaine. De nouveaux bateaux sont arrivés.
Le luxe s'affiche partout.
Près du "Nariida", superbe ketch de 32 mètres basé à Oslo, un artiste interpelle les passants par sa posture.
Le "Lady Béatrice" est à quai près du phare. Il semble tout juste sorti du chantier.
Nous y voyons des membres d'équipage faire des retouches de peinture à l'aide de pinceaux extrêmement fins, tels des artistes devant leur toile immaculée.
Le port, doté d'équipements ultra-modernes, peut accueillir jusqu'à 800 bateaux.
Saint-Tropez, plus qu'un village de pêcheurs, est un village de marins.
Le tirant d'eau du port (4 mètres) lui permit d'accueillir de grands navires (tartanes de 20 à 30m, bricks) et donc de développer le commerce avec l'exportation de quelques produits (huile, liège, ...)
Le long du môle Jean Reveille, nous pouvons admirer des pointus.
A l’origine, le pointu est une barque de pêche traditionnelle que l’on croise en méditerranée.
Ce qui distingue le pointu des autres barques de pêche, c’est sa voile latine (voile rectangulaire).
Au delà du phare, dans le golfe, un gigantesque ferry a mis l'ancre. Il vient de Rotterdam et déverse, via des navettes incessantes, son flot de touristes dans le village.
Le vent forcit au fil des heures.
Sur les quais, nous voyons les maisons typiques de Saint-Tropez : les façades plutôt étroites, aux tons ocres et pastel, sont incurvées à la base pour assurer plus de solidité, ces maisons étant les seuls remparts face à la mer.
Au rez-de-chaussée, commerces, restaurants et terrasses rivalisent pour attirer le touriste.
Nous nous dirigeons vers la Citadelle.
Datant du XVIIème siècle, acheté par la commune en 1993, ce monument classé est l'un des lieux historiques et culturels les plus visités du Var.
Il est composé d'un donjon hexagonal, d'une entrée avec courtine attenante et de bastions.
La Citadelle est l'un des seuls monuments de cette ampleur sur la côte provençale.
Au coeur du donjon est installé le musée moderne et vivant de l'histoire maritime tropézienne.
Au pied des remparts, nous avons un superbe panorama sur la baie de Saint-Tropez.
Après la Citadelle, nous revenons vers le village.
Nous déambulons dans les ruelles étroites et pittoresques.
Les tons pastels des façades se mêlent aux écrins de verdure.
Les couleurs sont superbes.
Le marché aux poissons, décoré de mosaïques de style néo-grec.
Saint-Tropez doit son nom à Torpes, un officier romain de la cour de Néron.
Converti par Saint-Paul, il provoque la colère de l'empereur qui le fait décapiter en l'an 68.
Le corps est déposé dans une barque avec un coq et un chien à Pise. Poussée par les courants, celle-ci s'échoue sur les rivages de la cité.
Les chrétiens des lieux trouvèrent la barque, cachèrent le corps du Saint martyr, et lui élevèrent une chapelle. Torpes devint finalement Tropez.
Les villages de Cogolin (petit coq) et de Grimaud (chien en vieux français), situés tous deux près de Saint-Tropez, continue de rappeler cette légende.
On retrouve la statue du centurion Torpes dans de multiples oratoires urbains.
Nous nous installons à une terrasse dans le quartier de la Ponche, face à la plage.
Quand nous consultons la carte, nous restons "scotchés", la bière la moins chère est à 10 euros !
Ni une, ni deux, nous nous levons et nous nous rabattons sur une terrasse dans les ruelles du centre...le même produit est 3 fois moins cher !
A Saint-Trop, suivant l'endroit où tu t'assois, tu paies le lieu et son histoire !
On ne peut parler de Saint-Tropez sans penser aux gendarmes du même nom. Les aventures et mésaventures de Louis de Funès, Michel Galabru et de leur singulière brigade auront duré le temps de six long-métrages, tournés de 1964 (Le Gendarme de Saint-Tropez) à 1982 (Le Gendarme et les Gendarmettes).
Ils auront contribué à la renommée internationale du village.
La ville réhabilite l'ancienne gendarmerie pour en faire un musée dédié à la saga des Gendarmes et au cinéma à Saint-Tropez.
Nous passons la soirée dans un restaurant bien sympathique, la Table du Marché.
Bonne ambiance autour d'un délicieux repas arrosé de rouge ou rosé du Domaine La Tourraque.
Nous rentrons tranquillement au camping, après avoir croisé une biche sur notre chemin.
Geneviève ayant eu la bonne idée d'acheter une spécialité locale, la tarte tropézienne, nous terminons la soirée par une dégustation en plein air.
La fameuse tarte tropézienne est "toujours imitée, jamais égalée" selon les mots de son créateur, Alexandre Micka.
Elle se compose d'une épaisse couche de crème à la consistance légère, entre deux épaisseurs de génoise parfumée à la fleur d'oranger et recouverte de gros grains de sucre.
C'est sur cette note culinaire que se termine cette belle journée de découverte.
Demain, le vent se maintient, au programme, rando pédestre.
A suivre...
(Merci à Jean et à Anne-Marie pour le complément photos)