Les Glenan : tartiflette sur Penfret (2/2)
Les Glenan : tartiflette sur Penfret
Dimanche 10 mai 2015 :
Après une nuit calme sur l'île de Penfret, nous nous réveillons sous le soleil.
Nous plions le camp puis nous partons à la découverte de l'archipel.
Nous naviguerons sur 7,67 milles pour atteindre l'île des Moutons.
Au départ de Penfret, perchées sur un zodiac, nous avons la chance de croiser 3 sternes de Dougall.
C'est un oiseau migrateur rare, en été 2013, on recensait 14 couples sur l'île aux Moutons.
Nous passons entre Guéotec, dont la pointe sud porte un amer très visible et le Vieux Glenan.
Après une navigation de 2 milles, nous arrivons devant l'île du Loch, propriété de la famille Bolloré.
Un four, dont il subsiste toujours la haute cheminée et quelques vestiges, brûlait la récolte d'une équipe de goémoniers venus des îles voisines, afin de la transformer en soude destinée à l'industrie pharmaceutique.
Nous remontons au nord vers Fort Cigogne.
A la fin du 17ème siècle, l'archipel est devenu le repère préféré des pirates anglais, espagnols ou hollandais, qui ont là un refuge formidable car il constitue un abri contre le mauvais temps.
Ils échangent aux pêcheurs du ravitaillement contre leur protection.
Finalement, en 1756, une garnison de 80 hommes est envoyée sur St Nicolas et la construction d'un fort est entreprise sur l'île Cigogne.
Le meilleur mouillage de l'archipel, La Chambre, est dès lors interdit aux corsaires.
Mais les canons de Fort Cigogne ne portent pas jusqu'à Penfret et les Anglais ne vont pas se priver de s'y établir. Leurs bateaux, par contre, sont obligés de prendre la mer quand le vent forci, les mouillages de Penfret étant mal abrités et de médiocre tenue. Pendant des années, la garnison de Fort Cigogne n'ira pas inquiéter ses voisins anglais, en échange de quoi les frégates anglaises laissent passer les chaloupes de ravitaillement françaises.
Au rythme des traités de paix et des déclarations de guerre, le fort sera désarmé puis réoccupé plusieurs fois.
Le nom du Fort viendrait de la forme de l’île : « seiz kogn » qui signifie sept coins en français.
En 1911 une tour de 20 mètres de haut est élevée sur le rempart sud.
Peinte en blanc et noir cet amer servira de marque à la Marine Nationale pour des essais de vitesse entre Groix et les Glénan. Après avoir accueilli successivement les militaires, les scientifiques et les pêcheurs de homards, Fort Cigogne est désormais occupé par les stagiaires du Centre Nautique des Glénan.
Nous contournons Fort Cigogne et accostons sur la plage au sud de Saint-Nicolas, face à la Chambre.
L'endroit est magique, les couleurs sont superbes sous le soleil matinal.
Les kitesurfers profitent de la petite brise.
Nous quittons nos kayaks pour nous promener sur Saint-Nicolas, vers le port.
Nous apercevons Fort Cigogne et au loin la cheminée de l'île du Loch...
L'île de Drennec et la cale de Saint-Nicolas...
Nous faisons une halte devant le restaurant Castric et son vivier de homards.
Puis nous revenons vers la plage pour ré-embarquer.
L'île de Bananec n'est reliée à Saint Nicolas que par un fin cordon de sable.
Pour rejoindre les Moutons, nous faisons 2 groupes, l'un (Yvette, Samuel, Jean-Jacques, Jean Do) passe par le chenal des Bluniers, l'autre (Anna, Anne, Jean Drou, Guenolé, Pierre, Pascal) par la Pie (balise de danger isolé).
Le vent nous porte 3/4 arrière.
Nous arrivons bientôt sur l'île aux Moutons, après une heure de traversée.
Nous pique-niquons à l'abri du vent.
Le paysage est toujours aussi beau...
Notre ami Alexandre, gardien de l'île, a la gentillesse de nous offrir le café.
Sous le soleil, nous rentrons tranquillement vers Mousterlin, que nous atteignons au bout d'une heure trente de navigation.
Christine, Nelly et Corinne sont venues gentiment nous accueillir.
La journée se termine au bar du "Grand Large".
Une fois de plus, le kayak nous aura permis de vivre une superbe rando, pleine de convivialité, de bonne humeur, de partage, de découvertes et de belles rencontres.
Certain(e)s réalisaient là leur première rando kayak, nul doute qu'ils (elles) auront à coeur de renouveler l'expérience.
D'autres découvraient l'archipel des Glénan en pagayant, c'est à chaque fois un superbe spectacle !
Vivement la prochaine rando....