Le bivouac
En préambule, je précise que je ne rapporte ici qu'un partage d'expériences, après quelques randos en kayak vécues en Bretagne ou Méditerranée.
J'ai n'ai aucunement la prétention de dire qu'un matériel est meilleur qu'un autre, ou qu'une technique utilisée est la panacée.
J'explique pourquoi j'ai fait tel ou tel choix, pour bivouaquer en prenant un maximum de plaisir.
Chacun trouvera (ou pas) dans mon récit ce qui lui convient, en fonction de sa pratique, ou de ses envies.
Bien sûr, tout cela est encore perfectible et je suis bien sûr preneur de remarques pouvant compléter ce vaste sujet.
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Un des atouts du kayak de mer, c'est de pouvoir vivre en pleine nature.
Pour apprécier la randonnée en kayak, sur plusieurs jours, il faut un minimum d'équipements.
Il faut aussi savoir se préserver physiquement, pour que le plaisir dure plus longtemps.
Après une journée de pagayage, j'apprécie un minimum de confort.
Depuis que je navigue, j'ai eu l'occasion de tester différents matériels. Ces derniers temps, je me suis plutôt orienté vers un gain de poids, souvenir d'une rando de plusieurs jours sur la côte nord de la Bretagne, avec coefficients de marée importants et marnage conséquent, et une impossibilité d'utiliser un chariot (rochers et algues).
- S'abriter
Plusieurs matériels permettent de se mettre à l'abri du vent, de la pluie, du soleil, du froid, etc...
J'en utilise plusieurs, en fonction des conditions météo, ou des sites de bivouac.
- la tente
Je préfère une tente 2 places, cela permet de ranger ses affaires, et de ne pas se sentir trop à l'étroit.
Ma première tente fut une tente Quechua 2 places, acheté chez Decathlon.
Bon rapport qualité/prix
Je crois qu'elle n'est plus commercialisée.
Comme je trouvais cette tente un peu lourde (presque 3 kg), j'ai changé pour un modèle plus léger.
J'ai opté pour la Nook de chez MSR.
C'est est une tente 2 personnes ultra-légère (1,5kg).
L'espace intérieur est de 240x127cm.
Elle est dotée d’une ouverture et d’une abside frontale. Les 2 arceaux en aluminium sont faciles à mettre en place : montage rapide et aisé de la tente dôme. Les connecteurs, tendeurs et boucles permettent un montage efficace et précis.
L’abside permet de stocker du matériel et de faire la cuisine. Le mât prolongateur sur le devant de la tente offre une bonne hauteur de plafond (96 cm).
La tente Nook offre une bonne tenue au vent grâce à sa forme très « ramassée » et à la qualité des matériaux utilisés : tissus solides, revêtements imperméables, coutures solides et renforts soudés offrent une utilisation et une fiabilité à long terme. Les ouvertures sur le double-toit optimisent la circulation d’air.
Le tapis de sol remonte haut protégeant d’éventuelles projections d’eau et des vents tempétueux.
Point à retenir : rapide à monter, légère, excellente ventilation. Surface réduite permettant de bivouaquer sur de petits emplacements. Volume compact. Matériaux de qualité.
Pliée, elle occupe un volume de 51cmx15cm.
Son coloris vert permet de rester discret.
Elle est autoportante, ce qui permet de l'installer sur une plage de galets.
De plus, elle permet une configuration en mode "tarp", sans utiliser le double-toit.
On est alors dans une utilisation ultra-légère, très rapide à monter.
Avec le temps, la tente Nook devenant de moins en moins imperméable, je l'ai remplacée par une tente Hilleberg Anjan 2 GT. (photo ci-dessous, île de Rum, Ecosse)
C'est une tente 3 saisons de 2,1kg.
Son double toit ne descend pas jusqu'au sol.
La ventilation constante limite la condensation et assure une protection efficace contre les mauvaises conditions météorologiques.
Pour plus de ventilation par temps chaud, les parties avant et arrière du double toit peuvent être enroulées jusqu'aux arceaux.
La tente intérieure est attachée au double toit pour un montage simultané.
Le montage se fait très rapidement. Je l'ai particulièrement apprécié lors d'une rando dans l'archipel de Skye en Ecosse.
Quand le temps est mauvais, pouvoir accoster et monter sa tente rapidement, puis enlever sa combi sèche dans l'abside, bien à l'abri du vent et de la pluie, est très appréciable.
On peut aussi manger à l'intérieur sans problème.
La chambre peut être séparée du double toit facilement, celui-ci offre alors un abri ultraléger très résistant.
Pierre Montaland, gérant de Tentes4Saisons (https://www.tentes4saisons.com/fr/), a été de bon conseil.
Maillet :
Un outil indispensable à embarquer avec la tente, le maillet qui permet aussi de tirer sur les sardines
- la tarp
C'est une toile imperméable qui présente de multiples possibilités d’utilisation pour créer ou agrandir un espace de vie.
La vraie motivation pour utiliser une tarp, c’est sa grande flexibilité, sa simplicité, son coût réduit, mais surtout, le bonheur de dormir dans le grand dehors, de profiter du panorama, de sentir les éléments qui peuvent parfois se déchaîner autour de soi, le contact direct avec la nature sans être « enfermé ».
Après avoir utilisé le modèle de chez Decathlon (2,9kg, 2,90x2,85m, mats en acier, trop peu de points de fixation, cordes fournies peu solides), là encore, j'ai choisi un produit plus léger.
X-tarp de chez Arklight Design.
C'est un abri polyvalent et ultra-léger. Sa couleur "Vert Olive" très naturelle se fond parfaitement dans le paysage. Les matériaux utilisés sont de qualité. Le Silnylon de marque Cordura® est aujourd'hui un des plus imperméables et résistants du marché. Le fil Gutterman® gonfle légèrement au contact de l'eau complétant ainsi l'étanchéité naturelle des coutures (en gouttière). Les sangles 'GrosGrain', avec leur faible élasticité, assurent un abri parfaitement tendu. Avec ses coutures renforcées et ses 10 sangles d'attaches, il est possible de réaliser plusieurs dizaines de montages différents.
Dimensions : 2,5x3m
Poids : 430g
Dimensions dans son sac de transport : 19,5 x 13,5 x 7,5 cm.
Instructions de montage (forme demi-tipi) (cliquer sur l'image pour agrandir) :
1/ Placer le grand mat à la verticale et tirer un hauban vers l'extérieur à l'opposé de la toile.
2/ Surtout ne pas monter les angles avant en premier, c'est une erreur commune. Il faut monter les deux coins arrière.
3/ Monter les coins avant.
4/ Pour finir, monter le petit mat arrière en droite ligne avec le hauban arrière.
Pour monter une tarp, il faut de la cordelette, et éventuellement un mât.
Le mât :
Il peut être réalisé à partir de bâtons de randonnée télescopiques.
Si on n'envisage pas de coupler la rando pédestre avec la rando kayak, on peut utiliser un mât en aluminium repliable.
J'ai opté pour les mâts Gossamer Gear, 2 mâts en alu qui mesurent 114 et 81 cm et qui pèsent 55 et 38 g.
J'utilise parfois un ou deux mâts télescopique.
Ce mât est en alu et peut se déployer entre 93 et 230 cm
Il fait de 22 à 28 mm et se loge sans problème dans la pointe arrière de mon kayak de rando.
- la cordelette :
J'ai trouvé chez Arklight Design un kit très pratique et très léger : Arkline Dyneema.
Il comprend 15 mètres de cordelette 1,1mm en Dyneema et 10 bloqueurs phosphorescents.
Poids total = 25 g !
La résistance de la cordelette est donnée à 103kg.
Les bloqueurs se règlent en un clin d'oeil et sont parfaitement visibles la nuit, ce qui évite de se prendre les pieds dans la cordelette.
- Quelques exemples d'utilisation d'une tarp en rando :
- All weather blanket : produit multi-fonctions
Cette couverture de survie est considérée comme la plus résistante du marché.
Elle peut servir de :
- poncho
- tarp
- revêtement de sol
- sursac de bivouac
- couverture de pique-nique
- bâche de protection
- etc...
C'est un réflecteur performant qui réfléchit jusqu'à 90% des infra-rouges.
Elle peut être un complément efficace à un système de couchage trop limité.
Elle mesure 210x150 cm et pèse 340g.
La version "vert olive" permet de rester discret.
Je l'utilise souvent en tapis de sol.
- Dormir :
Dormir en bivouac, c'est souvent dans un sac de couchage.
Celui-ci peut être installé à même le sol, sur un tapis (cf ci-dessus), mais aussi sur un matelas, ou dans un hamac.
On peut aussi utiliser un sursac pour le protéger des éléments (pluie, vent, etc...) quand on dort "à la belle étoile".
- le sac de couchage :
Un bon sac de couchage permettra garantir un sommeil agréable et confortable, propice à une bonne récupération physique.
Un sommeil réparateur est indispensable pour pouvoir affronter de longues journées d’activité physique.
Après avoir utilisé pendant des années un sac de couchage en synthétique (acheté chez Decathlon), au moment de le remplacer, je me suis posé la question : duvet ou synthétique ?
Le duvet est plus léger, plus compressible, isolant, respirant et possède une durée de vie plus importante.
Mais son entretien est plus délicat et il faut le stocker non compressé à la maison.
Une fois humide, il perd ses performances d’isolation et sèche difficilement. Donc il doit être couplé avec un tissu imperméable et/ou un sur-sac de couchage pour les usages à la belle étoile ou dans des conditions difficiles.
Les sacs de couchage à garniture synthétique sont plus résistants à l’humidité : ils sèchent plus vite, sont isolants et respirants, leur entretien est plus facile et leur prix est plus abordable.
Mais ils sont plus lourds, moins compressibles et ont une durée de vie moins importante.
En considérant qu'après de nombreux bivouacs, je n'avais jamais mouillé mon sac de couchage, j'ai fait l'acquisition d'un modèle en duvet.
Bloody Mary de chez Valandré :
C'est un sac très polyvalent, qui, grâce à un système de collerettes amovibles, peut être utilisé toute l'année.
Il est constitué de duvet d'oie français, d'excellente qualité.
capuche bien garnie et confortable
rabat isolant de zip généreux et bien plaqué
footbox anatomique et très bien garni
serrages tour de cou séparés
tirette de zip calée sous un velcro interne pour ne pas gêner
la coupe assez large du sac participe également au très bon confort général.
Afin de ne pas salir le sac de couchage, j'utilise un drap de sac en soie Square Liner Quechua, léger et confortable, de forme rectangulaire (je l'utilisais déjà avec mon ancien sac de couchage).
ou bien un drap de sac Pro Liner de chez Ferrino, très léger et confortable (offert à l'achat de mon sac Valandré)
Pour transporter mon sac de couchage Bloody Mary, j'utilise le sac de compression fourni.
La diminution de volume est très impressionnante, le poids dépasse à peine un kilo.
- matelas
Rien ne sert d’avoir un bon sac de couchage si l’isolation avec le sol laisse à désirer.
Il faut donc impérativement isoler le corps/duvet du sol pour éviter les ponts thermiques.
J'utilise un matelas gonflant.
Matelas NeoAir Xlite de chez Thermarest :
C'est un matelas gonflable très confortable.
Il a une épaisseur de 6,3 cm et dispose d’une structure de boudins dans le sens de la largeur.
Il est doté d’une isolation performante obtenue grâce à l’utilisation de barrières réfléchissantes à l’intérieur du matelas.
Ces feuilles d’aluminium permettent une convection de la chaleur. La chaleur est emprisonnée dans les boudins et est réfléchie vers le corps !
Ce procédé permet de stopper le froid venant du sol.
En taille Regular, il pèse 350g et mesure 183x51cm.
- Oreiller :
Afin de bien caler la nuque, j'utilise un oreiller gonflable confort de chez Quechua.
Il est constitué d'un boudin gonflable de forme ergonomique, enveloppé dans une housse.
Dimensions : 34x50x7cm
Poids : 250g
- Sursac
Il arrive parfois de dormir "à la belle étoile", sans planter la tente, ou installer le hamac.
Se protéger avec un sursac peut alors s'avérer très pratique, afin de profiter des beautés de la voute céleste.
J'utilise le sursac Bivy Bag de chez Millet.
Il est imperméable et respirant et est équipé d'une capuche et d'une visière. Grande ouverture latérale zippée. Fermeture par velcro. Pigeonnière d'aération aux pieds
Poids : 450g
Le rapport qualité/prix est excellent.
- le hamac
A part la tente, que j'utilise quand la température n'est pas très élevée, ou le couchage au sol, avec matelas et sursac, directement sous la voûte étoilée, j'installe dès que je peux un hamac.
Celui-ci a de nombreux avantages :
- poids réduit
- encombrement minimal
- position confortable
- grande polyvalence d’installation quelle que soit la pente et la nature du sol (pierre, humidité)
- mise en place discrète
- sans parler du plaisir d’être en contact avec le milieu
- de voir les étoiles avant de s’endormir
- et de ne pas être confiné dans l’espace réduit d’une tente
- sa position surélevée met l’utilisateur presque totalement à l’abri de la faune, surtout dans les zones chaudes.
Une astuce pour éviter que les fourmis et autres rampants n’entrent dans le hamac consiste à disposer un peu de mousse à raser sur les cordes d’attache, cela constitue une barrière efficace.
Pour les zones à moustiques, il faudra rajouter une moustiquaire spéciale.
Elle se fixe au niveau des cordes d’attache et englobe complètement le hamac.
Dans les zones tempérées, le froid peut être un problème.
Le hamac compresse le duvet et réduit la couche d’air isolante qui entoure le dormeur.
Pour limiter ce problème, on peut mettre un tapis de sol entre le hamac et le duvet.
L'installation d'une tarp au-dessus du hamac (voir chapitre "tarp" ci-dessus) permet aussi de se protéger de la pluie ou du froid.
J'ai choisi le hamac Amazonas Moskito Traveller.
C'est un hamac très léger (420g) avec moustiquaire intégrée, que j'utilise depuis plusieurs années.
Sa capacité de charge est de 100kg et la surface de couchage est de 220x140cm.
Comment dormir dans un hamac : On dort très bien dans un hamac, il suffit juste d’un peu d’habitude.
Quelques astuces permettent d’améliorer le confort :
un petit objet souple (coussin, housse remplie d’habits, etc.) placé sous les genoux évite d’avoir les jambes tendues toute la nuit, ce qui peut devenir douloureux.
De même, un petit oreiller permet de varier la position, là aussi un vêtement fait l’affaire.
Au bout de quelques nuits, on s’habitue à la position et on dort très bien.
On a par ailleurs le plaisir de dormir chaque soir dans des conditions identiques, ce qui n’est pas du tout le cas dans une tente, puisque la nature du sol (pierres, sable) et la pente varient d’un bivouac à l’autre.
. La position sur le dos est souvent l’unique qu’on associe au hamac ; cependant, dormir sur le côté est non seulement possible mais confortable, seule la position sur le ventre est délicate (et encore en tendant beaucoup son hamac…).
La tension du hamac est très importante, on dort moins bien dans un hamac très relâché, sauf si son réglage permet de dormir en diagonale dedans, selon la méthode brésilienne.
On notera que cette dernière sollicite moins les coutures et "suspentes" que lorsque la tension des cordes est plus forte.
Plus on tend un hamac, plus la position de sommeil va être "droite" (moins bananée) et se rapprocher de celle d’un lit traditionnel.
Attention cependant, dans cette configuration le hamac doit être réglé "brins équidistants" sinon, on aura tendance à y être compressé, et c’est très désagréable.
Mise en place du hamac : La mise en place d’un hamac est rapide, même si on lui adjoint une bâche et une moustiquaire. Par ailleurs c’est bien plus amusant et moins répétitif que l’installation d’une tente.
Il faut réfléchir au meilleur emplacement et, lorsqu’il n’y a pas assez d’arbres, voire pas d’arbre du tout, beaucoup d’imagination est nécessaire pour placer les hamacs.
Cependant avec un peu d’entraînement on repère bien vite les bons emplacements.
Dans les zones non boisées mais rocheuses, il est relativement aisé de fixer le hamac entre des pierres.
On peut alors attacher la corde sur des becquets ; planter des bouts de bois dans des fissures pour y fixer la corde ; ou encore faire un nœud sur la corde, noeud que l’on coince dans un étranglement du rocher.
On peut également construire une structure autoportante avec le bois mort.
Le bois flotté, abondant sur la côte, convient très bien.
Un gros avantage du hamac est qu’il peut se poser dans n’importe quelle pente, alors que pour une tente il faut une zone plate.
En moyenne montagne par exemple, un flanc pentu parsemé de sapins peut servir de zone de bivouac. Une fois qu’on a accroché les cordes, on tend la faîtière entre les 2 points d’attache.
Même si on ne met pas de bâche, une faîtière est toujours pratique pour accrocher la frontale et d’autres bricoles.
Dans des situations particulières où le matériel et la nourriture ne doivent pas être posés au sol, on mettra un hamac filet au-dessus du hamac principal, il servira de rangement. Si nécessaire, on pose la bâche sur la faîtière, on accroche les 4 coins, avec de la cordelette, à la végétation environnante.
On veille à ce que la bâche ne fasse pas de poche où l’eau de pluie s’accumulerait.
Mise à jour 2019 :
Après avoir testé les produits décrits ci-dessous, j'utilise actuellement un réchaud et une popote Trangia.
C'est un modèle de la série 27 UL, prévu pour une à deux personnes.
Il comprend un brûleur à alcool, 2 casseroles (1 l graduée et 1 litre non graduée à revêtement antiadhésif), 1 poêle à revêtement antiadhésif (diamètre 18 cm), 2 pare-vent (supérieur et inférieur), 1 poignée et 1 sangle.
L'ensemble est compact et léger (770g) et se range dans le pare-vent supérieur.
Par rapport au set de cuisson 985 de chez Esbit (voir ci-dessous), cet ensemble Trangia a une meilleure assise et est donc plus stable.
C'est aussi un modèle tout-en-un, le pare-vent est intégré.
Dans le caisson du kayak, il prend moins de place en hauteur.
Pour transporter l'alcool pour le réchaud, j'utilise une bouteille à combustible Trangia, de 300ml.
Munie d’un bouchon avec système de sécurité, elle est 100% étanche. La soupape de sécurité est réglable et permet de limiter la quantité de carburant distribué.
Elle est légère et solide, ce qui est important quand le combustible est stocké dans un caisson de kayak.
Pour les randonnées de plusieurs jours, j'emporte en plus une réserve de combustible dans une bouteille en métal, étanche, stockée dans la pointe arrière du kayak (un bout attaché au goulot me permet de la saisir)
L’avantage d’un brûleur à alcool Trangia est d’avoir la capacité de fonctionner par tous les temps. Lorsqu’il fait froid et que les températures sont négatives, les performances du réchaud baissent. Il peut être alors difficile d’allumer le brûleur.
Pour remédier à ce problème, on peut utiliser un préchauffeur pour brûleur.
Le principe est simple, il suffit de verser l’alcool sur le coton situé sur la coupelle de préchauffage. Ensuite, il faut fixer le brûleur sur la coupelle puis enflammer le coton qui fait office de mèche de préchauffage. Ceci va avoir pour effet de chauffer l’alcool présent dans le brûleur.
Le démarrage sera alors plus rapide et la performance de chauffe supérieure.
Idéal pour les bivouacs en hiver !
L'ensemble Trangia a aussi un autre avantage : sa polyvalence.
Sans changer la popote et le pare-vent, on peut transformer en réchaud à gaz à l'aide du brûleur gaz Trangia.
Il est compatible avec toutes les cartouches du marché à valve filetée EN147 : Primus, Msr, Optimus, Jetboil… sauf Campingaz).
Ci-dessous le récit de mes expériences précédentes sur les réchauds.
Réchaud à gaz :
Il a l'avantage d'être compact, léger, fiable et facile d'utilisation.
Pendant quelques années, j'ai utilisé le réchaud Twister Plus Piezo de chez Camping Gaz.
Ce réchaud a un allumage automatique piezo, ce qui évite d'avoir des allumettes ou un briquet sous la main.
Je l'utilise avec des cartouches CV300, ce qui donne une autonomie d'environ 1h15 (on peut aussi utiliser des cartouches CV470, qui procurent une autonomie supérieure à 2 heures).
La connexion avec la cartouche est très facile. Elle permet aussi de désolidariser celle-ci pour le rangement, même si la cartouche n'est pas vide.
Ce réchaud permet de mettre à ébullition un litre d'eau en mois de 4 minutes.
Il pèse 225g.
Réchaud à alcool :
En utilisant un réchaud à gaz, il m'est arrivé de naviguer dans des régions où il était difficile de se procurer des cartouches de gaz.
Ayant toujours en tête l'idée de gagner du poids, je me suis donc orienté vers le réchaud à alcool.
En recherchant des infos sur internet, j'ai trouvé des tutos pour en fabriquer soi-même.
Vous trouverez sur les photos jointes ma première réalisation.
Le réchaud à alcool offre les avantages suivants :
- ce réchaud est très léger, il pèse environ 10 g.
- il est très peu cher, puisqu'il est fabriqué à partir de 2 cannettes en alu.
- il est assez simple et robuste, et donc assez fiable.
- le combustible (alcool à brûler) est assez facile à trouver.
- le combustible est assez bon marché, si on compare aux cartouches de gaz.
- le combustible est assez léger, par rapport au temps de chauffage qu'il procure.
- on peut emporter exactement la quantité d'alcool que l'on veut (avec le gaz, il faut des cartouches supplémentaires, qui prennent du volume, et du poids)
Le réchaud à alcool a aussi cependant quelques inconvénients :
- la puissance de chauffe est plus faible que pour le gaz (5 à 7 minutes pour porter 800 ml à ébullition)
- la puissance n'est pas réglable. Pour ma part, en rando, l'activité du réchaud se résume souvent à chauffer l'eau, je "cuisine" les plats au bain-marie.
- il est nécessaire d'utiliser un pare-vent.
- Ce réchaud n'est pas prévu pour cuisiner pour 10 personnes ! ici, nous sommes plutôt dans une utilisation individuelle.
- l'odeur n'est pas des plus agréables, il faut utiliser le réchaud dans un endroit ventilé.
- l'utilisation peut être dangereuse, il faut être vigilant.
Après une période "bricolage", je me suis procuré un produit qui répond à mes attentes (compacité, gain volume et poids, facilité d'utilisation).
J'ai utilisé le set de cuisson 985 de chez Esbit.
Caractéristiques de ce set de cuisson :
- Conçu à partir d'aluminium anodisé ultra léger - Gamelles compactes - Très efficace grâce à l'échangeur de chaleur - Régulateur de la flamme du brûleur, poignée rabattable pour la destruction de la flamme - Ensemble empilable
Dimensions du pack : H 147 mm / L 128 mm
Poids : 417 g
Capacité : grande gamelle : 985 ml / petite gamelle : 470 ml
La grande gamelle me permet de faire bouillir les 800 ml d'eau nécessaires pour remplir ma thermos.
Ce réchaud pallie à quelques inconvénients cités plus haut.
- Si l'alcool n'est pas consommé entièrement, il y a la possibilité de le garder dans le réchaud (fermeture étanche par un joint)
- Possibilité d'éteindre facilement la flamme grâce au couvercle pivotant.
Le réchaud Esbit est particulièrement efficace en raison de son échangeur de chaleur. Les repas peuvent être préparés beaucoup plus rapidement avec une consommation d'énergie plus faible.
A défaut d'alcool, on peut aussi utiliser ce réchaud avec des pastilles de combustible, le réchaud pour pastilles est intégré.
Pour le transport de l'alcool à brûler, j'utilise des flacons de produit pour lentilles de contact. Il ne prennent pas beaucoup de place dans le kayak, et sont solides et étanches.
Pour protéger le réchaud du vent et économiser l'énergie, j'utilise le pare-vent Wenger.
Il est constitué de 8 lamelles et mesure 67x26 cm.
Dimension plié = 8x26x1,8 cm
La popote :
Le set de cuisson décrit ci-dessus me permet d'utiliser un produit compact, qui ne prend pas beaucoup de place, et qui est léger.
Dans ce set , les gamelles sont équipées de poignées en acier inoxydable et les petites gamelles font office de couvercles.
Autre élément pratique, la présence d'indicateur de contenance.
Auparavant, j'ai utilisé pendant quelques années la popote anti-adhésive de Quechua.
Elle m'a donné satisfaction, mais associée au réchaud à gaz Twister Plus et aux cartouches CV300, elle constituait un ensemble plus lourd (réchaud = 225g + cartouche = 411g x2 + popote = 384 g >> 1431g) et plus volumineux que la solution utilisée aujourd'hui (417g + poids alcool suivant durée rando)
Poids : 384 g
Volume : 850 ml
Dimensions : 18cm x 10cm
Couverts :
En plus des gamelles contenues dans le set de cuisson Esbit (voir ci-dessus), j'utilise des assiettes, bols ou tasses qui prennent peu de place.
Tasse pliante X-Cup de Sea To Summit
C'est un produit qui a une bonne tenue en main.
La tasse ne brûle pas quand elle contient un liquide chaud.
Pour l'assiette ou le bol, j'ai opté pour un produit similaire :
Bol pliant Xbowl de Sea To Summit
Ces produits se plient complètement à plat.
Les plis plats permettent de déplier totalement le bol ou non, il est donc possible de le déplier à moitié pour avoir une assiette creuse par exemple.
Ce bol est également très léger et incassable grâce à sa fabrication en silicone. Il dispose d'une base rigide en nylon 66, résistante aux coups de couteau.
Petite astuce : vous pouvez donc vous en servir comme une planche à découper d'appoint, pour préparer vos repas et ne pas vous encombrer davantage lors de vos randonnées.
- silicone souple, résistant et sans BPA ;
- graduations en ml pour mesurer du liquide ;
- passe au micro-ondes et au lave-vaisselle.
Une fois plié, le bol permet d'accueillir la tasse pour économiser sur le rangement.
En complément, j'utilise les couverts de randonnée Baladeo.
Ce produit propose 7 fonctions :
- cuillère et fourchette amovibles
- couteau
- ouvre-boite avec cran de sécurité
- tire-bouchon 4 spirales
- décapsuleur
- tournevis 2 mm.
C'est un produit bien pensé.
Les couverts sont solides.
La lame est robuste bien affutée et on tient bien le couteau en main.
Un maximum d'outils dans un minimum de place.
La housse de protection est bien finie, avec double passant pour porter à l'horizontal ou à la verticale
Pour compléter les couverts ci-dessus, j'ai acquis une cuillère à long manche, télescopique.
Elle permet de manger facilement dans les sachets de repas lyophilisés.
Les éléments sont séparables pour faciliter le nettoyage.
Une fois déplié, cet ustensile de 19 g seulement mesure 23,5 cm de long.
Cuvette pliable :
Pour les randos sur plusieurs jours, il peut être intéressant d'embarquer une cuvette qui pourra avoir plusieurs utilisations (lavage, rinçage, vaisselle, toilette, etc...)
J'ai opté pour une cuvette en toile de bâche très solide, peu encombrante et facile à ranger.
- Se laver :
Bien sûr, pas question ici d'être exhaustif, ce domaine étant assez personnel.
- Savon :
Il existe des savons solides ou liquides bio dégradables, que l'on peut utiliser dans l'eau de mer.
Le savon de Marseille reste une bonne solution.
- Lingettes :
Elles sont pratiques pour se laver sans eau.
On les trouve en grande surface au rayon hygiène ou bébé.
- Serviette en microfibres
Très absorbante, légère et peu volumineuse, sèche rapidement.