Le kayakiste et son équipement
Evoluant dans un milieu qui peut être hostile (pluie, vent, état de la mer, nature de la côte, etc...), le kayakiste doit s'équiper en conséquence.
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- Gilet
- Pagaies
- Jupe
- Vêtements hiver
- Protection des pieds
- Protection des mains
- Protection de la tête
- Vêtements été
- Sécurité
- Le carburant (eau & encas)
- instruments de navigation
Je me suis équipé du gilet Kaikoura, de chez Palm.
C'est un gilet idéal pour la randonnée, qui comporte de nombreuses poches, dont une poche à eau dorsale.
La coupe est très ergonomique, et le réglage facile grâce à ses sangles aux épaules et à la taille.
Il possède de nombreux points d'attache et un élastique pour fixer une lampe flash à l'épaule.
Il est équipé de panneaux rétro-réfléchissant à l'avant et à l'arrière, et a une flottabilité de 70 N.
Après avoir commencé à naviguer avec une pagaie européenne, en fibre, mon choix se porte aujourd'hui sur la pagaie groenlandaise..
Ceci pour plusieurs raisons :
Effilée, légère, agréable au toucher et très intuitive dans son utilisation elle permet une très grande variété de manœuvres.
C'est une pagaie sur-mesure, dont la confection est unique et optimale pour chaque kayakiste. Au premier coup d’œil ce qui frappe c’est l’étroitesse et l’allongement des pales. Cette caractéristique rend la G.P extrêmement hydrodynamique. De plus, les deux pales sont orientées dans le même axe. Fabriquée exclusivement de bois, et tout d’une pièce, la G.P possède un degré de flottaison inégalé.
Les manœuvres groenlandaises quant à elles sont très variées.
On peut exécuter toutes les manœuvres apprises avec une pagaie Euro (conventionnelle).
Mais c’est là que s’arrête la ressemblance: la technique groenlandaise permet un éventail renversant de trucs, appuis, godilles et esquimautages.
Toutes ces manoeuvres d'esquimautage s’apprennent facilement et la courbe de progression est souvent étonnante . A partir de trois esquimautages de base, plus de 35 variations peuvent être pratiquées. On en fait un jeu aquatique unique dans lequel se manifeste l’agilité du kayakiste.
La pagaie groenlandaise permet aussi de s'économiser physiquement (fini les tendinites !) et de naviguer plus longtemps et plus loin en rando.
Un bon résumé est proposé sur le site asqajaq.fr.
Après avoir essayé différents modèles, j'ai choisi pour la rando une pagaie confectionnée par Yannick Savi, chez Alpine Paddle .
Yannick a une grande expérience sur le sujet et ses pagaies, en western red cedar renforcé d'ipé, sont très efficaces.
Pagaie de secours :
J'utilise aussi une pagaie groenlandaise, plus courte, confectionnée par Alain Kerbiriou (Kerlo.fr)
C'est un modèle "tempête", en peuplier.
Cette pagaie est fixée sur le pont avant, et est immédiatement opérationnelle en cas de besoin.
Lors de l'utilisation de la pagaie de secours, c'est bien plus efficace que la pagaie alu, en 2 parties, fixée derrière l'hiloire.
Autre avantage : si je perds ma pagaie en tombant, je peux facilement récupérer cette petite pagaie sur le pont et esquimauter.
Cette pagaie tempête, offrant moins de prise au vent, est aussi utilisée en cas de vent fort.
La jupe permet de conserver l'étanchéité entre le pagayeur et le bateau.
J'utilise le modèle Seakayak, en néoprène 4mm extensible, équipé de 4 anneaux et d'un élastique porte-carte.
Un renfort en latex assure une protection sur les rebords du plateau.
La sangle, de couleur jaune, est facilement repérable sous l'eau.
Pour la rando, le choix peut aussi se porter sur une jupe légère, qui sèche rapidement.
La jupe Aquatherm de Reed est réalisée dans un tissu très léger et résistant.
Chaussons :
Modèle Shoot, de chez Palm, en néoprène, avec semelle anti-dérapante.
Je préfère éviter les chaussures à lacets, qui présentent le risque de s'accrocher.
Bottes :
Pratique pour être au sec et au chaud l'hiver.
Modèle Hydro Boot de chez Aqua Design.
En néoprène 5 mm, confortable, scratch de serrage en haut du tube et sur le coup de pied.
Chaussettes :
Pour garder les pieds au sec, chaussettes longues et étanches.
Modèle Reed en aquatherm.
Combinaison sèche :
Elle permet de naviguer au sec l'hiver.
C'est aussi un élément de sécurité, puisqu'elle retarde les risques d'hypothermie en cas de chute dans l'eau froide.
J'ai opté pour la PS 220 Extreme de chez Typhoon.
C'est une combinaison très confortable (quand je navigue avec, je l'oublie !) et très résistante.
Elle a fait ses preuves dans les environnements les plus difficiles comme la Volvo Ocean Race, la Sidney Hobart, le tour des îles Britanniques à moteur et aussi avec des kayaks de mer en Arctique.
Avec cette combi, je peux esquimauter toute l'année.
Caractéristiques :
Fabrication avec un tissu respirant 4 couches
- Fabrication avec un tissu respirant 4 couches
- Renforts en tissu Cordura aux coudes, poignets, genoux, assise, épaules, côtés...
- Grande fermeture étanche avec un lien permettant un habillage aisé seul !
- Fermetures en laiton BDM haute qualité pour résister au sel, et bien protégés sous un rabat.
- Capuche sèche réglable 3D, bien enveloppante
- Double cheminée
- Poche à l’encolure pour MP3 ou Portable avec passage pour cable
- Bande Réfléchissante sur les poignets et rappels SOLAS sur la capuche pour une visibilité et sécutité optimale
- Renforts intérieur pour une plus grande résistance et longévité
- 4 poches
- 1 poche ventrale doublée polaire pour glisser ses mains au chaud
- Chaussons souples étanches intégrés
- Pantalon est équipé d'un rabat très haut,
- Zip bas de ventre pour faire pipi, Typhoon pense à tout !
- Néoprène extra souple et étanche au cou et aux poignets
Sous-vêtements :
Sous la combinaison ou le coupe-vent, en première couche, j'utilise les produits techniques de la marque Craft.
Issu du monde du ski de fond, les sous-vêtements Craft sont connus pour leurs capacités d'évacuation de la transpiration et de contrôle de la température. Les caractéristiques uniques des sous-vêtements Craft sont : un tissu technique sans coutures latérales qui s'ajuste parfaitement à vos mouvements, des coutures plates et non irritantes pour plus de confort, des matériaux agréable pour la peau comme le polyester.
J'utilise 3 types de sous-vêtement, en fonction des conditions météo :
- Be Active :
- (pour temps frais ou froid de -15 à +5 C°) Le polyester à canaux d'air évacue la chaleur excessive du corps pendant que les fibres filamenteuses évacuent la transpiration. Approuvé et recommandé par GORE comme première couche pour l'endurance. Le sous-vêtement hiver le plus polyvalent.
- Be Active Extreme
- (pour temps frais à chaud de 0 à +15 C°) Evacuation de l'humidité de la peau. Contrôle de la température.
Rafraichi par temps chaud et réchauffe par temps froid. 2 Fibre techniques: sur la peau une fibre à canaux HEXA, à l'extérieur une fibre creuse THERMOLITE pour apporter isolation tout en évacuant l'humidité.
Sous la combinaison sèche, le caleçon est très confortable.
Quand le temps est froid et venteux, possibilité d'utiliser le produit Active Extreme Winstopper, qui offre une protection intégrale aux épaules et sur l'avant.
Vareuse :
A mi-saison, pour se protéger de la pluie ou du vent, je porte la vareuse Aquatherm Touring Cag, de chez Reed.
C'est une veste très légère, qui assure une parfaite protection.
Elle est équipée de manchons d'étanchéité au niveau des poignets, d'une double cheminée au niveau de la taille et d'une ceinture réglable permettant un serrage efficace sur la jupe.
Le col est fermé grâce à un zip pour faciliter l'enfilage, et permet une meilleure ventilation en navigation.
Une capuche amovible réglable complète la protection au niveau de la tête et du cou.
Pantalon :
Pour protéger les jambes et le bassin, je porte un pantalon léger (en aquatherm ou en tissu polyuréthane), qui remonte bien dans le dos pour assurer le recouvrement avec la vareuse.
Le pantalon Lars de chez Hiko est très confortable grâce à sa doublure polaire.
Autre modèle intéressant : le pantalon Aquatherm Pre Bent de chez Reed.
Ces pantalons sont bien plus efficaces que les vêtements en néoprène.
Ils sont étanches, ne gardent pas l'humidité, sont légers et sèchent vite.
Quand il fait très froid, pour éviter l'onglée, je m'équipe soit :
- de manchons néoprène, Descent de chez Palm
Ils se fixent sur toutes les pagaies à l'aide d'une bande velcro.
Ils permettent une bonne préhension sur le manche, et gardent la chaleur des mains.
- de gants en néoprène, modèle GLV 520 de chez Tribord
Ceux-ci sont habituellement utilisés pour la plongée, ils sont ultra-souples pour favoriser la préhension et la mobilité des doigts.
Ils sont composés de 50% néoprène, 20% polyamide, 16% polyuréthanne et 14% PVC.
Sous-vêtement :
Quand la température est clémente, je porte des sous-vêtements techniques Helly Hansen, en lifa.
Ils présentent l'avantage d'être légers, confortables, aérés.
Ils sèchent très vite (pratique en rando) et gèrent bien l'humidité.
Bermuda :
L'été, je porte un bermuda Aquatherm Pre Bent Reed.
Coupe pré-formée au niveau des fesses et de la taille, il remonte bien dans le dos pour assurer l'étanchéité avec la vareuse.
Matériau très léger, étanche et qui sèche vite.
Cagoule :
Par temps froid, la cagoule protège bien la tête.
C'est par celle-ci que nous perdons 40% de notre chaleur.
La cagoule proposée par Reed assure un confort supérieur au néoprène, et permet de s'entraîner à esquimauter dans l'eau froide sans ressentir de choc thermique au niveau de la tête.
Elle protège bien la nuque et le cou, et peut être portée comme tour de cou.
Casque :
J'ai opté pour le Protec Two Face, casque très léger, qui comporte des protections des oreilles amovibles, pratique quand il fait chaud.
Il ne descend pas trop sur la nuque et procure une liberté de mouvement à 360°.
La petite visière évite d'avoir des gouttes dans les yeux.
Chapeau :
L'été, pour me protéger du soleil, je porte un chapeau Forclaz Anti UV de chez Quechua à large bords.
Il permet de protéger la nuque, est très léger et sèche vite.
Foulard :
Le foulard multifonctions, en forme de tube, peut être aussi très pratique dans ses multiples utilisations.
Eté comme hiver, il peut protéger la tête, le cou, la nuque, les oreilles, le visage...
Tout est dans l'art de l'utiliser !
Les foulards HAD sont d'excellente qualité, dans différentes matières, du tissu respirant à la laine merinos.
Sécurité :
Pour assurer sa sécurité, le kayakiste doit porter sur lui un certain nombre d'accessoires :
Dispositif permettant le remorquage :
Après avoir pendant quelques années utilisé des bouts de remorquage fabriqués par mes soins, je me suis équipé d'une ceinture de remorquage avec boucle de largage rapide, modèle Ocean Pro.
Cela me permet de libérer le pont du kayak, et d'avoir un système très rapidement opérationnel.
Il est composé d'une corde flottante de 10m (en 6mm) avec un amortisseur de choc et un mousqueton en plastique résistant pour éviter la corrosion.
Un anneau en D sur la ceinture permet d'attacher une corde courte pour rester bord à bord avec le kayak en détresse.
Moyen de repérage lumineux :
J'ai choisi la lampe de secours E+Lite de chez Petzl.
Ses 5 modes d'éclairage permettent d’être vu et de se signaler en situation d’urgence. Pour celle-ci, la Led rouge permet d’être vu de loin (300 m pendant 30 heures).
Son éclairage est performant, 26 lumens jusqu'à 29m en lumière blanche.
Elle est étanche à -1m pendant 30 mn.
Elle est ultra-compacte et ultra-légère (27g)
Pour compléter, je prends des bâtons lumineux étanches (cyalume).
Ils peuvent éclairer pendant 12 heures.
- un miroir de signalisation
Il permet de refléter la lumière du soleil afin d'attirer l'attention d'un autre navire.
Mode d'emploi : Avant tout s'assurer que la surface du miroir est sèche et propre.
1 - Tenir le miroir devant l'œil, la face noire tournée vers le visage. Diriger la tache lumineuse sur un objet proche quelconque.
2 - Chercher la position du reflet à travers le trou central. Un tache rouge brillante apparait alors dans cette direction, cette tâche indique la direction de la visée.
3 - Sans quitter de l'oeil cette tache rouge, donner de petits mouvements au miroir, afin d'envoyer des éclats lumineux dans la direction désirée. Quand la tache rouge couvre le point visé ou le sauveteur le miroir est en bonne position.
Balayer l'horizon avec la tache rouge, même si aucun sauveteur n'est en vue, car les éclats sont visibles à plusieurs kilomètres.
- Moyen de signalisation sonore :
- une corne à brume
J'utilise la mini trump de chez Plastimo.
Elle fonctionne par vibration d'une fine membrane plastique remplaçable par n'importe quel film plastique fin et peut produire jusqu'à 100dB.
Elle présente l'avantage d'être légère, et de flotter.
- Un émetteur récepteur VHF, d'une puissance minimale de 5W, étanche, qui ne coule pas lors d'une immersion, et accessible en permanence :
Mon choix s'est porté sur la VHF portable ICOM IC-M35.
Elle remonte à la surface et continue de fonctionner en cas de chute dans l'eau.
Elle permet d'ajuster automatiquement le volume en fonction de l'environnement.
Son micro différentiel permet de filtrer le bruit ambiant et ainsi d'optimiser la qualité des conversations.
Couteau :
Couteau flottant à bout rond de chez Plastimo.
Lame inox 7 cm, rigide et crantée pour couper le cordage ou le filet.
Manche en matière plastique.
Couverture de survie :
Couverture isothermique à deux faces dites "Or / Argent". Elle est fabriquée à partir d'un fil polyester métallisé très résistant et imperméable.
Le côté Or (ou face dorée) placé à l'extérieur protège du froid, de l'humidité et des intempéries et permet à l'utilisateur de conserver la chaleur à la température de son corps.
Le côté Argent (ou face argentée) placé à l'extérieur isole et protège de la chaleur et de l'insolation.
Réfléchi 90% du rayonnement infra-rouge.
Bout :
Avoir du bout sur soi permet de résoudre de nombreux problèmes.
Indispensable en rando.
Bout & mousqueton :
J'ai confectionné 2 boucles de longueur différentes, associées à un mousqueton.
Facilement mises en oeuvre, elles permettent de solidariser rapidement 2 kayaks, de s'accrocher à une bouée, de fixer une pagaie, etc...
Toile adhésive :
Utilisée pour la réparation.
Permet de colmater rapidement et provisoirement un trou dans la coque.
Le carburant du kayakiste (eau et encas) :
Pendant l'effort physique, il est indispensable de boire régulièrement.
Poche à eau :
J'ai opté pour la Widepack 2L de chez Source.
Elle présente une large ouverture pour le remplissage.
Elle est aussi facile à nettoyer.
Très pratique en rando, elle se place dans la poche dorsale du gilet, et permet de boire régulièrement en pagayant.
Barres de céréales :
Fruits secs :
Pour me répérer en mer, j'utilise les éléments suivants :
- Carte marine de la zone de navigation :
Différents formats peuvent être utilisés :
- les cartes du SHOM :
site http://www.shom.fr
possibilité de préparer en ligne sur le site http://data.shom.fr/#donnees
en version papier, je les trouve un peu grandes pour une utilisation sur le pont d'un kayak
- les cartes IGN :
site http://loisirs.ign.fr/
J'utilise les cartes de rando TOP 25 et Série Bleue.
Possibilité de créer sa carte "à la carte" sur le site de l'IGN.
- les randonautes :
ces cartes commencent à dater un peu, mais restent très pratiques.
elles couvrent la côte bretonne. Au verso de chaque carte sont répertoriées des infos très utiles.
- les cartes Navikayak :
site http://www.navikayak.fr/
Au format A3, elles sont résistantes à l'eau, et adhèrent d'elles-mêmes sur le pont du kayak. Elles regroupent les infos Shom et IGN sur un même support.
Personnellement, je les trouve trop chargées et pas assez lisibles d'un seul coup d'oeil.
- les cartes Navicarte :
Existent en version plastifiée, format A3. Ce sont mes préférées. Je les trouve claires et précises, faciles à lire.
Inconvénient : toutes les côtes ne sont pas couvertes.
On peut les trouver dans les magasins Uship
(http://www.uship.fr/carte-marine-navicarte-plastifiee-art_fr_2075.html#.VIYT6smOqBo)
Je place mes cartes marines dans un porte-carte étanche Sealine, que je peux fixer sur le pont (format A3)
Astuce : utiliser une photocopie de la carte en navigation, ce qui permet d'écrire dessus si besoin et de renouveler facilement en cas de perte ou de détérioration.
- compas de relèvement :
j'ai opté pour le modèle Iris 50 de chez Plastimo.
- d'un toucher agréable, il est bien protégé contre les chocs.
- la lisibilité est exceptionnelle
- lors du relèvement, le confort est optimum, quel que soit l'état de la mer, du fait de la stabilité de la rose et de la largeur du champ de vision de 20°
- rapporteur carré :
Il remplace avantageusement la règle Cras.
Associé à une cordelette, il permet de calculer le cap, les distances et, associé au compas de relèvement, de se répérer.
Il mesure 13 cm sur 13 cm, et ne prend pas de place.
Les modèles proposés dans les boutiques d'aéronautique sont très pratiques.
Ils comportent une double graduation qui permet une lecture directe, et évite le calcul mental (gain de temps)
J'utilise le modèle ASA-CP-P5, de chez ASA.
Astuce : faire des noeuds dans la cordelette, en fonction de l'échelle de la carte utilisée permet de calculer très rapidement les distances.
- Ardoise :
Permet d'écrire en milieu humide.
Je prends un accessoire prévu pour la plongée sous-marine.
Avec le crayon gras attaché à l'ardoise, possibilité de prendre des notes avant ou pendant la navigation (météo, courants, marées, cap, distances, balises, etc...)
- Jumelles :
Elles permettent de voir le balisage, de confirmer le nom d'une cardinale, d'observer la faune, etc...
J'ai choisi un modèle peu encombrant, ultra-léger, compact et étanche.