Méditerranée 2014 : Ile de Porquerolles
Méditerranée 2014 : Ile de Porquerolles
Mardi 3 juin :
Ce matin, la plage du Pradeau se réveille sous la lumière du soleil levant.
Une belle journée s'annonce.
Jean-Yves a repéré un endroit pour installer son hamac.
A 9h00, toute l'équipe est prête à prendre la mer.
Au programme ce jour, le tour de l'île de Porquerolles, en commençant par la côte sud.
Sur cette journée, nous parcourrons environ 22 milles nautiques.
La météo est idéale : grand soleil, peu de vent.
Nous entamons la traversée vers Porquerolles, en laissant à tribord les îles du Petit Ribaud et du Grand Ribaud.
Nous arrivons bientôt devant la balise de Jeaune Garde, puis nous longeons l'îlot du Petit Langoustier.
Celui-ci est surmonté d'un petit fort, constitué d'une grosse tour à canons avec batterie à ciel ouvert au premier étage, entourée d'une enceinte crénelée renfermant divers petits bâtiments ainsi qu'une citerne.
Destiné à protéger la Petite Passe, ses canons sont orientés vers le nord. Comme tous les ouvrages de défense, il fût incendié par les anglais lors de leur départ en 1793.
En rejoignant vers le sud l'île de Porquerolles, après la pointe de Sainte Anne et la pointe du Grand Langoustier, nous naviguons au pied du fort du Grand Langoustier.
Construit entre 1633 et 1640 sur ordre du Cardinal de Richelieu, Il avait un rôle stratégique essentiel dans le contrôle de l’entrée de la passe conduisant à la rade de Toulon.
Avec son petit frère tout proche (le Petit Langoustier sur l'îlot), il jouait un rôle important en commandant l'entrée de la petite passe.
Il est depuis 2006 affecté au Conservatoire du littoral. Une restauration a été entreprise.
Il se pare de couleurs ocres qui le subliment.
Nous pénétrons ensuite dans une petite crique de toute beauté, dont l'eau cristalline laisse apparaître une végétation colorée.
La côte rocheuse est boisée à cet endroit....
et on se demande parfois comment certains arbres peuvent tenir ici...
D'autres branches sont posées à l'horizontale entre deux roches, offrant un support idéal pour hamac....probablement une conséquence de la dernière tempête.
Nous longeons la côte vers l'est.
Nous découvrons des falaises abruptes et des calanques déchiquetées, qui bordent une mer aux couleurs chatoyantes.
Nous passons la pointe du Brégançonnet et rentrons dans le calanque du même nom.
Notre navigation se poursuit : la pointe du Tamaris, le cap d'Arme, le Rocher de la Croix...
La côte est toujours aussi sauvage...et magnifique !
Nous arrivons au pied du phare de l'île, qui fut construit en 1830.
Il mesure 20 m de haut et s'élève à 84 m au-dessus du niveau de la mer.
Sa portée est de 29 milles.
Après la calanque de l'Indienne, nous franchissons la pointe de l'Oustau de Dieu.
L'Oustau de Dieu, c'est "la maison de Dieu", dénommée ainsi par les pêcheurs parce que la calanque qui se présente là est le seul abri de la côte sud.
Nous y faisons une pause pour pique-niquer.
La plage est recouverte de bois mort.
Claude le Goéland, qui ne manque jamais nos repas maritimes, s'invite à notre table (boisée)
Après avoir repris des forces, nous ré-embarquons et poursuivons notre route vers l'est.
Nous passons la pointe du Roufladour, la pointe des Salins, la pointe du Sarranier puis la pointe des Gabians.
La côte nous offre parfois quelques petites grottes marines, que notre curiosité nous pousse à explorer.
Nous arrivons à l'île du Grand Sarranier et mettons le cap vers le nord.
Les roches sombres très découpées contrastent avec l'eau turquoise.
Les roches sous-marines recouvertes d'algues complètent le tableau des couleurs avec du jaune, de l'orange ou de l'ocre.
Nous maintenons notre route vers le Cap des Medes.
Au Cap des Medes, nous avons l’impression de plonger dans un décor d’Ulysse et de la mythologie grecque !
Ces rochers aux formes étonnantes ressemblent à de grands géants qui vous contemplent !
Longtemps utilisée par la marine pour des essais d’artillerie, la batterie des Mèdes est désormais tel un soldat endormi, face à la rade de Hyères
La roche noire nous présente une arche que nous explorons.
Nous mettons le cap au sud-ouest vers la pointe d'Alicastre, puis nous passons la pointe du Lequin, avant de faire une pause sur une petite plage dans la rade de Porquerolles.
Jean-Yves tente une expérience de pagayage avec une perche de bambou.
Nous repartons vers l'ouest et le port de Porquerolles, puis nous mettons le cap vers la pointe du Bon Renaud.
Cette côte nord de l’île est très verdoyante et parsemée de belles plages de sable fin.
Nous reviendrons découvrir cette côte un autre jour dans la semaine.
Pour l'heure, nous passons le cap Rousset et nous dirigeons vers la balise de la Jeaune Garde, avant de traverser vers la Tour Fondue.
Nous atteignons la plage du Pradeau vers 18h30, mettant un terme à cette superbe randonnée.
Le groupe garde sa motivation pour l'esquimautage, et nous faisons quelques exercices.
Yvette maintient un apnée prolongée, une touriste sur la plage voit la scène et pense qu'elle se noie !
Elle donne l'alerte...et nous nous précipitons pour "sauver" Yvette, qui est très déçue que l'on ait interrompue en plein effort !
La touriste s'en trouve confuse et lui présentera ses excuses !
Ainsi s'achève cette belle journée de kayak, qui nous aura permis de découvrir de magnifiques décors naturels et nous laisse de merveilleux souvenirs.